Pour notre dernier week-end de vadrouilles réunionnaises, direction le piton de la Fournaise ! C’est mon endroit chouchou ici, et je ne voulais pas partir sans lui dire au revoir. Quant à Benoît, il voulait retenter sa chance et tenter de voir le cratère Dolomieu, qui était resté dans le brouillard lorsqu’il avait essayé d’y monter il y a quelques années.
Malgré les petits séismes qui secouent le volcan ces derniers jours – précurseurs d’une future éruption ? – l’enclos est ouvert et nous descendons sans encombre. Nous rejoignons rapidement le Formica Leo, avant de poursuivre tout droit en direction du cratère Dolomieu. Le paysage est spectaculaire… Nous marchons sur de la lave séchée, et nous distinguons bien les différentes coulées. De loin elles semblent noires ou marron, mais de près les pierres sont multicolores avec des dépôts de fer, d’olivine… voire quasiment dorées sur la fin. J’adore, et je suis bien contente d’être ici pour ce dernier week-end réunionnais. En plus, lorsque j’étais venue en 2015, nous étions passés hors-sentier avec le guide, ce qui fait que je ne connais pas la dernière partie du sentier officiel vers le belvédère.
La météo est très changeante, entre purée de pois et brèves éclaircies. Benoît n’est pas très optimiste, mais les choses changent vite dans le secteur, et lorsque nous approchons du sommet le brouillard cède la place à un magnifique soleil. La vue sur le cratère Dolomieu est parfaitement dégagée, quel spectacle ! Benoît est ravi, et moi aussi 🙂 Il y a beaucoup de monde lorsque nous arrivons, mais comme il est assez tard pas mal de gens sont sur le départ. Nous pique-niquons face à cette belle vue ; au moment où nous nous apprêtons à repartir, nous entendons un drôle de bruit… c’est un éboulis dans le cratère ! Il y a sûrement eu un mini-séisme, et des pierres se sont détachées de la paroi du cratère, heureusement loin de là où nous nous tenons. Nous sommes aux premières loges pour profiter du spectacle… Certains blocs de pierre sont de belle taille !
Nous reprenons ensuite la direction du pas de Bellecombe. Nous espérions avoir le temps d’aller au cratère Rivals ensuite, mais l’heure a tourné et cela va nous faire trop court. Ce sera pour demain ! Benoît récupère la voiture sur le parking pendant que je continue à pied jusqu’au gîte du volcan, où nous avons réservé un « dortoir pour deux personnes ». Il y a en effet un petit sentier qui permet de rejoindre le gîte en dix minutes depuis la sortie de l’enclos. J’arrive bien avant Benoît du coup !
Notre chambre est très exiguë, il y a la place pour le lit superposé et c’est à peu près tout ! Enfin, cela ira pour ce soir. Il y a de l’eau chaude dans les douches, et ça c’est super chouette 🙂 Le dîner est comme toujours excellent, on se régale… Cela nous fait juste un peu bizarre car habituellement nous mangeons sur de grandes tablées, mais avec le Covid nous avons une table rien que pour nous. Lorsque nous sortons rejoindre notre chambre, le ciel est constellé de milliers d’étoiles, nous voyons parfaitement la Voie Lactée… Comme c’est beau !
Le lendemain matin, le réveil sonne tôt car nous voulons remonter au pas de Bellecombe pour le lever du soleil. Malheureusement la météo n’est pas bonne… et nous n’aurons pas la chance d’hier, cela reste très couvert avec même de la bruine. Nous apercevons brièvement le sommet du piton mais rien de plus. Nous nous sommes bien refroidis et nous apprécions à sa juste valeur le petit-déjeuner servi au gîte. Nous discutons un peu avec nos voisins de la table d’à côté et avec la dame du gîte. Le gîte va bientôt être complètement rénové et modernisé. Le projet est de faire un véritable écolodge, bâti sur une réplique de coulée de lave… Cela promet d’être superbe, mais les tarifs ne seront pas les mêmes !
La météo se dégrade de plus en plus et nous renonçons donc à notre randonnée du cratère Rivals. Je suis déçue… Nous descendons un peu en voiture, en nous disant que dès que nous passons le mauvais temps nous ferons une petite balade, mais cela reste très couvert et pluvieux jusqu’à Bourg-Murat. Nous faisons un bref arrêt à la Cité du Volcan, où il y a une expo sur les anciens guides du volcan, et puis nous redescendons vers le bord de mer. Nous nous consolons de cette déception randonnesque avec un bon burger à Saint-Gilles, au Bouche à Oreille. Ce resto nous a été conseillé par nos amis Claire et Vincent et on se régale ! La salle est très aérée et offre une vue sympa sur la rue principale de Saint-Gilles et la mer. Nous faisons ensuite un petit tour en front de mer. Il y a un baigneur en pleine mer, il n’a pas peur des requins ! Nous retrouvons ensuite Claire et Vincent pour une après-midi de papotages et de jeux de société. Nous avançons bien sur « The Crew », un jeu coopératif pas si simple mais très intéressant ! Les au revoir sont un peu émus, car nous ne nous verrons plus d’ici notre départ… Nous nous sommes vraiment bien entendus tous les quatre ! Rendez-vous à Lille ou à Paris 😉
Infos pour faire la rando du cratère Dolomieu :
- Cette rando fait 11km, avec 520 m de dénivelé positif. Le guide la met en 5H30, nous avons mis 7 heures sans nous presser, pause pique-nique incluse.
- Prévoyez de l’eau, des chapeaux et de la crème solaire, il n’y a pas d’ombre et ça tape !
[…] Kélonia (of course !), trou noir, cap jaune, sentier littoral sud, snorkeling à Grande Anse, cratère Dolomieu, cascade Jacqueline… Le 31 mars, après un dernier verre avec nos amis, nous quittons […]