De J298 à J301 : Quatre jours à Vientiane, une capitale où il fait bon vivre (du 6 au 9 septembre 2012)

Me voilà donc au Laos, première étape de mon voyage de 45 jours en solo. Les premiers jours ont été un peu bizarres, il a fallu que je m’habitue à voyager seule après 9 mois et demi à deux… et aussi que je m’habitue au niveau de développement du Laos, bien plus bas que celui de la Thaïlande.

Mon buffet adoré

Je suis restée les quatre nuits dans mon hôtel sympa, où j’étais vraiment bien installée. J’ai trouvé plus tard des chambres moins chères ailleurs, mais pour la différence de prix je suis restée là où j’étais ! Côté nourriture j’ai rapidement trouvé mon QG du midi, sous la forme d’un buffet végétarien à 20 000 kips (2 euros). On a le choix, à volonté, entre une dizaine de plats, eux-mêmes assortis d’une soupe, d’un dessert et d’un fruit. Le restaurant est tenu par une famille, et tout est préparé quotidiennement par une équipe du tonnerre composée de la fille, la mère et la grand-mère, toutes plus gentilles les unes que les autres. Voilà un rapport accueil/qualité/prix imbattable ! Et moi, j’en profite pour tester tout plein de trucs improbables…

Soupe sucrée de taro au lait de coco avec des billes de tapioca, c’est violet et c’est super bon !

Le riz gluant sucré au lait de coco, un délice !

Le soir, je prenais souvent à emporter sur l’un des petits stands de plats cuisinés comme il y en a tant au Laos. Ils ouvrent dès que la nuit commence à tomber, et il n’y a que l’embarras du choix… Je mangeais ensuite à la chambre en veillant à ne pas faire de miettes, car sinon c’était invasion de fourmis garantie dans les 10 minutes.

J’ai profité de ces quatre journées pour arpenter la ville en long, en large et en travers, découvrant ainsi ses principaux points d’intérêt. Vientiane est une ville très agréable, au charme provincial. L’influence française est frappante, que ce soit dans l’architecture coloniale ou la nourriture… Je n’ai jamais vu une ville avec autant de boulangeries françaises ! Idem au marché, on peut très facilement acheter des sandwichs baguettes avec du kiri…

Double influence française : « rue » et… « Saigon » !

Centre culturel Lao

Parmi les visites et les découvertes, citons donc :

–          Le marché Khua Din, le plus grand de Vientine. Les premières boutiques sont en dur, sur du sol bétonné, et plus on s’enfonce dans le marché et plus les étalages deviennent simples et précaires. Au fond du marché on marche sur des planches de bambou jetées par-dessus les flaques de boue. C’est assez frappant comparé aux marchés que nous avions pu voir en Thaïlande, bien plus modernes et « équipés ».

–          Le stûpa noir, un grand stûpa recouvert de végétation et de moisissures sombres, qui lui donnent un air abandonné du meilleur effet. Par contre il est placé au beau milieu d’un rond-point, ce qui casse un peu la poésie de la chose !

–          La grande fontaine, située sur une jolie place actuellement en rénovation. On peut tout de même accéder à la fontaine en enjambant quelques câbles et tas divers. Elle est très belle, surtout la nuit lorsqu’elle s’éclaire de couleurs changeantes.

Une bien jolie voiture dans les rues de Vientiane…

–          L’avenue Lane Xang, les « Champs Elysées » de Vientiane ! Cette grande avenue commence au niveau du palais présidentiel, et est dotée du Patuxai, une grande arche rappelant (un peu) l’Arc de Triomphe. On peut monter dessus moyennant 3000 kips, et je ne m’en prive pas. De là-haut la vue est sympa sur l’avenue, et sur le parc qui s’étend au pied du Patuxai. Le soir et le week-end les fontaines fonctionnent, c’est alors assez grandiose ! A l’intérieur du bâtiment il n’y a pas grand-chose, si ce n’est les inévitables gift shops et boutiques d’artisanat.

Le Patuxai

Vue depuis le sommet du Patuxai, côté palais présidentiel…

… et côté jardin !

Le siège du gouvernement

Le palais présidentiel

Un T-shirt facile à porter… enfin, ça dépend où ! 😉

–          Le Wat That Luang, un grand stûpa sacré censé contenir un cheveu du Bouddha et les cendres de l’une des hanches. C’est le monument bouddhiste le plus important du Laos. Il est entouré de plusieurs monastères assez sympas à visiter aussi. J’y reste un bon moment, la balade est agréable d’autant plus que le soleil a enfin fait son apparition. Vu comme c’était couvert le matin je ne m’étais pour une fois pas crémée… mais là ça tape tellement que je suis obligée de faire comme les Laotiennes, et je dégaine donc mon parapluie !

Wat That Luang

Dans l’un des nombreux monastères voisins

–          Et bien sûr, les incontournables bords du Mékong… Tout un jardin y a été aménagé, avec des allées, des jeux pour les enfants… le tout sous le regard du roi Anouvong, ou plutôt de sa statue ! Après plusieurs balades sous un ciel bien gris, le dernier jour je suis gratifiée d’un ciel absolument superbe, tout moutonneux de nuages immaculés.

La statue du roi Anouvong

Je pensais aller au Buddha Park le dimanche, un grand espace vert situé à une trentaine de kilomètres de Vientiane et réputé être un grand lieu de sortie dominicale pour les gens du coin. Oui, mais… c’était le déluge lorsque je me suis réveillée, et j’ai donc changé mes plans. Idem pour la visite du Wat Sisaket, un temple assez original semble-t-il… mais les cars de touristes qui s’y déversaient lorsque j’y suis arrivée m’en font passer l’envie. Ce sera pour une prochaine fois !

J’ai également profité de ces quatre premiers jours en solo pour… me faire plaisir !!! J’ai ainsi passé pas mal de temps à l’Institut Français, profitant des fréquentes averses pour lire et feuilleter des magazines en français. Le samedi soir je suis allée à la séance de cinéma qu’ils organisent chaque semaine. Cette fois c’était Versailles, l’un des derniers films de Guillaume Depardieu. Le film est correct sans être extra, mais ce fut une petite sortie sympa.

La salle de cinéma

Je me suis par ailleurs offert une après-midi de détente au Wat Sokpaluang, un monastère situé à 4km du centre de Vientiane et abritant un centre de massage et bain de vapeur tenu par des laïcs. Après un rapide tour dans le complexe religieux, qui n’a rien de particulier, je passe donc trois heures à me faire dorloter… Une heure de massage, et deux heures de bain de vapeur entrecoupé de pauses thé et de papotages avec les autres personnes qui sont là. L’originalité de ce centre est qu’il est très authentique, dans une petite maison en bois sur pilotis, perdue entre les bananiers et les banians. Quant au bain de vapeur, il est réalisé de manière traditionnelle grâce à un grand feu de bois allumé sous la pièce. C’est super agréable, et j’en profite bien !

Les moines profitent du soleil pour faire sécher leurs affaires

La maison traditionnelle où avaient lieu le massage et le bain de vapeur

Schéma expliquant le fonctionnement du bain de vapeur

Le bain de vapeur est chauffé par un grand feu sous la maison

Sarong indispensable, pour les femmes comme pour les hommes, les Laotiens sont très pudiques !

Lorsque je pars vers 16h, j’apprends qu’il y a un cours de méditation qui va commencer dans le monastère. J’emboîte donc le pas à ceux qui y vont, c’est l’occasion de tester quelque chose de nouveau… Bon, je dois dire que comme pour le yoga je ne suis pas franchement convaincue, l’intérêt de rester 20 minutes sans bouger en position du lotus dans une salle pleine à craquer m’est encore assez obscur.

Le dimanche 9 septembre au soir je prends le bus de nuit pour Luang Prabang. 10 heures pour faire moins de 400km, ça promet… Je ne vous cache pas que j’appréhendais un peu le trajet, la route entre Vientiane et Luang Prabang n’ayant pas vraiment bonne réputation. Des attaques armées y ont eu lieu il n’y a pas si longtemps que ça contre des bus de touristes, la route est très sinueuse et pas toujours très lisse… et en cas d’accident il n’y a pas grand-chose à faire à part s’en remettre à sa bonne étoile, vu qu’il n’y a pas d’hôpitaux dignes de ce nom au Laos. Rassurant tout ça, non ?

Enfin, pour le premier « risque » il n’y avait pas grand-chose à faire à part croiser les doigts… ou prendre l’avion avec Lao Airlines, mais cela ne me rassurait pas plus, franchement. Pour la route, en revanche j’ai décidé de mettre toutes les chances de mon côté pour passer un bon voyage, et surtout ne pas avoir d’accident. J’ai donc choisi le bus le plus confortable et le plus cher qui existe pour ce trajet, j’ai nommé le VIP couchettes 🙂 Je n’ai pas regretté mon choix, le bus était étonnamment moderne avec ses couchettes individuelles et… ses toilettes à bord, incroyable ! Quant aux chauffeurs, ils étaient plusieurs à se relayer et conduisaient de manière prudente.

L’intérieur du bus

Moi sur ma couchette !

La route était effectivement bien sinueuse, ce qui m’a obligé à renoncer à toute activité de type ordinateur ou lecture. Je me suis donc couchée tôt, j’ai plutôt bien dormi et tout s’est bien passé… bon, en dehors du désormais arrêt traditionnel à minuit où tout le monde descend et va manger une soupe de nouilles, mais après deux mois et demi en Asie je commence à m’y faire !

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4 réflexions sur “De J298 à J301 : Quatre jours à Vientiane, une capitale où il fait bon vivre (du 6 au 9 septembre 2012)

  1. Benoit dit :

    Le Wat That Luang est très beau.
    Le nom de budha park, me délirer :), et merci d’avoir fourni le schéma du bain de vapeur.
    Je ne voyais pas comment ça fonctionnait sans mettre le feu à la maison.

  2. Dis donc tu commentes plus vite que ton ombre toi !
    Je vais essayer d’aller voir le Buddha Park lorsque je vais repasser par Vientiane, avant d’aller au sud…
    Quant au bain de vapeur, c’était improbable mais ça fontionnait plutôt pas mal… Bon, sauf au moment où on a dû sortir en urgence de la pièce car la vapeur piquait terriblement les yeux 😀 C’est vite rentré dans l’ordre ceci dit. Authenticité, quand tu nous tiens… 😀
    A.

  3. Guyenne dit :

    Bonjour,
    Pouvez vous m’indiquer où est ce fameux buffet végétarien ?

    Bonne continuation,

    Guyenne

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