Smiling around the world

Nous commençons cette troisième journée à Santorin par la visite de Périssa, une station balnéaire sur la côte est de l’île. Cette petite ville est connue pour sa plage de sable noir. Nous nous baladons un peu sur le front de mer, où nous sommes impressionnés par la concentration de paillottes et de transats au m²… Nous faisons également le tour de l’église du village, entourée de lauriers roses en fleurs du plus bel effet.

@ Perissa Beach

L’église de Périssa vue depuis le début de notre balade

Enfin, ce n’est pas la plage qui nous  attirés jusqu’ici, mais la randonnée qui va de Perissa à l’ancienne Théra, une ville fondée par des colons doriens vers le IXè siècle avant JC. Elle devint au IIIè siècle avant JC la base principale de la flotte égyptienne ptolémaïque dans la mer Egée. Son importance déclina ensuite peu à peu, et la ville fut abandonnée peu après une éruption volcanique en 726 après JC. Aujourd’hui il en subsiste tout un ensemble de ruines.

Ancient Thira, c’est par là !

Les vestiges de l’ancienne Théra sont situés en haut d’une petite montagne, Périssa est – de fait – au niveau de la mer… bref, nous voilà encore partis pour grimper ! En chemin nous entendons de drôles de bruits, et nous nous apercevons qu’ils proviennent d’une petite église à flanc de montagne. Ce n’est pas tout à fait la bonne direction pour nous, mais cela a l’air intéressant et nous décidons d’aller voir cela de plus près. Nous croisons beaucoup de villageois qui montent ou descendent, y compris des personnes âgées, en dépit du chemin caillouteux. Une fois au pied de l’église nous nous apercevons que c’est la fin de la célébration religieuse… Hé oui, nous sommes dimanche ! Le pope est sur le parvis de l’église, et un homme à côté de lui distribue aux fidèles de petits sacs contenant des tomates, du pain et du fromage. Il y a aussi de grandes bouteilles de vin. Je suis un peu gênée car je ne pensais pas me retrouver aujourd’hui au cœur d’une célébration, et je suis donc en short court… Enfin, cela n’a pas l’air de déranger les gens qui sont là. Je me faufile aussi discrètement que possible pour me mettre un peu à l’écart, et lorsque Benoît me rejoint il est lui aussi équipé un petit sac : le monsieur le lui a donné en lui faisant signe que c’était pour moi 😀 L’ambiance est très sympathique et détendue, les gens mangent le contenu de leurs petits sacs sur les grandes tables devant l’église, ou encore sur le toit de celle-ci (oui, oui, vous avez bien lu…). Du coup nous nous installons nous aussi, et nous grignotons quelques unes de nos provisions ! Nous sommes enchantés d’avoir fait ce détour, une telle tranche de vie vaut toutes les visites au monde…

Mais qu’est-ce donc, à flanc de montagne…?

Une église !

Nous faisons ensuite demi-tour et reprenons notre montée vers l’ancienne Théra là où nous l’avions laissée. La montée est raide et le soleil commence à taper, mais le fait de voir Périssa diminuer à vue d’œil tout en bas est une bonne motivation. On avance ! Nous sommes crevés mais fiers de nous lorsque nous arrivons enfin en haut. We did it !

Le chemin serpente sur le flanc de la montagne

Poussez-vous, les mules arrivent !

Le site archéologique fermant à 14H45 nous sommes partis tôt ce matin, et la faim commence à se faire sentir…  Du coup nous nous installons pour pique-niquer même s’il n’est que 11H30 , on ne se voit ni manger entre les ruines ni attendre la fin de notre visite.

Le site archéologique est bien plus grand que ce que nous imaginions, et nous passons deux bonnes heures à le visiter. De nombreuses ruines subsistent ainsi que certains bas-reliefs. Nous voyons des maisons, des temples, un théâtre… C’est toujours émouvant, je trouve, de se retrouver dans ce genre de lieu et de se dire que des gens y ont vécu, y ont ri, y ont aimé, y ont pleuré il y a de cela plusieurs siècles voire… plusieurs millénaires.  La visite est d’autant plus intéressante qu’à plusieurs endroits on voit nettement l’évolution (et souvent, l’agrandissement) des bâtiments en fonction des époques.

Temples et maisons de notables

Le théâtre

Bas-relief – homme de profil

Colonnes sculptées

… et gravées ! Aaaaah !!

Benoît devant le centre administratif de la cité

Centre administratif vu d’en haut

Colonnades intactes… et monastère du prophète Elias en arrière plan (on y était hier !)

Périssa, où nous étions ce matin…

… et Kamari, notre prochaine étape ! A gauche on voit une partie de l’aéroport

L’étape suivante de notre balade est Kamari, petite station balnéaire au sable noir séparée de Périssa par… la montagne sur laquelle nous sommes. La paresse en nous l’emporte et nous tentons notre chance en stop comme hier… Nous nous positionnons sur le parking et bingo, en deux minutes nous trouvons un couple d’Américains s’apprêtant à redescendre vers Kamari. Ils viennent de Washington DC et poussent la gentillesse jusqu’à nous déposer juste devant la plage.

Au vu des infrastructures existantes, Kamari semble être très fréquentée durant la saison… Il y a encore plein de transats/paillottes/hôtels/bars/restos. Nous sommes contents d’être venus en septembre ! La promenade du front de mer est très agréable, avec ses grands arbres qui l’ombragent. C’est une jolie découverte !

La promenade du front de mer à Kamari

Un stroumpf s’est perdu à Kamari !

Pour Morgane, un ourson voyageur dans le bus du retour…

Une petite pause à Fira plus tard, nous terminons la journée en beauté sur le piton rocheux en face d’Imerovigli. A la base nous pensions juste en faire le tour à pied avant de retourner sur Firostefani pour le coucher de soleil… mais nous découvrons de l’autre côté du piton une petite chapelle absolument déserte, face à la caldeira. Nous décidons alors de nous poser là en regardant descendre le soleil. Le cadre est absolument fabuleux, et ce sera sans nul doute le coucher de soleil le plus mémorable de notre séjour. Nous avons l’impression d’être seuls au monde…

Le piton rocheux

Notre petite église face à la caldeira

Sur la terrasse de l’église

Nous nous rentrons ensuite tout doux vers Fira, à pied, en regardant le ciel perdre ses dernières lueurs orangées et les lumières de Fira s’allumer une à une. Nous dînons en terrasse chez Mama, où nous testons les feuilles de vigne chaudes, les légumes farcis et un ragoût de viande, tout est délicieux. Voilà encore une journée enchanteresse à Santorin !

Fira by night