Il y a plus de dix ans, un soir, en sortant de la gare Montparnasse, nous vîmes cette grande tente blanche installée sur le parvis. Poussés par la curiosité, nous y entrâmes et découvrîmes toute une installation organisée par l’office du tourisme des Pouilles. Il y avait des vélos d’appartement installés devant des écrans de télévision, donnant l’impression de pédaler dans la campagne italienne, et un stand où l’on pouvait apprendre à réaliser des biscuits typiques de la région. Et puis, soudain, ce fut le moment du tirage au sort pour gagner des séjours dans les Pouilles… Le premier prix était un séjour en 5 étoiles, le deuxième prix en 4 étoiles, et ainsi de suite jusqu’au camping. Il n’y avait pas grand-monde, nous avions toutes nos chances… mais hélas, notre nom ne fut pas appelé. Nous nous sommes alors promis d’y aller un jour… sans penser alors qu’il faudrait attendre toutes ces années, et que nous irions à trois ! Les Pouilles, c’est un voyage dont on peut dire qu’il fut longtemps attendu…
Notre itinéraire :
Une nuit à Bari, deux nuits à Alberobello, une nuit à Bari, trois nuits à Matera, une nuit à Bari, deux nuits à Monopoli, trois nuits à Lecce, une nuit à Bari… Soit 15 jours et 14 nuits. En termes de journées cela ferait en gros deux jours à Bari, deux jours à Alberobello, trois jours à Matera, un jour et demi à Monopoli, une demi-journée à Polignano a Mare, trois jours à Lecce… et le reste dans les transports.
A noter une petite subtilité : Matera est dans la région de la Basilicate, et pas des Pouilles ! Mais bon, c’est vraiment à la limite, et cela aurait été dommage de manquer cette étape 😉
Hébergement :
– Bari :
o deux nuits à l’Olive Tree Hostel. Il s’agit d’une auberge de jeunesse proposant également une chambre double, au tarif de 49 euros la nuit petit-déjeuner inclus. La salle de bains est partagée. Nous avons beaucoup apprécié cet hôtel et son ambiance conviviale. Les gérants sont australiens, ont beaucoup voyagé et savent ce que cherchent les voyageurs… Bon, c’était un peu bruyant le samedi soir, mais c’est le jeu des auberges de jeunesse.
o deux nuits à la Apple Tree Guesthouse. Il s’agit en fait d’un appartement de quatre chambres, toutes louées. Il y a deux salles de bains partagées. Tarif 45 euros la nuit à deux, 35 euros la nuit en solo. Pas de petit-déjeuner. Il n’y a pas de réception, le check-in et le check-out sont dématérialisés. C’est très propre et épuré mais nous n’avons pas été complètement convaincus. L’insonorisation était vraiment moyenne et je pense que nous avons autant gêné les gens que l’inverse. Par contre c’est hyper bien situé, à deux pas de la gare centrale, et le tarif plus bas quand on est seul mérite d’être souligné.
– Alberobello : deux nuits en airbnb, 81 euros la nuit pour un superbe trullo rien que pour nous, petit-déjeuner inclus. Ce n’était pas donné mais je voulais absolument dormir dans un trullo, et celui-ci était moins inabordable que d’autres, avec d’excellentes reviews. Au final il a largement tenu ses promesses, et l’accueil fut charmant avec même des gâteaux maison.
– Matera : trois nuits au Sextantio, 195 euros la nuit pour une grotte supérieure avec petit-déjeuner buffet inclus. Un rêve de longue date qui est devenu réalité, et un voyage dans le voyage. Nous avons profité d’une promo « trois nuits pour le prix de deux » qu’ils proposent durant les périodes creuses. A noter qu’il y a des grottes classiques (un peu) moins chères ; nous avons pas mal hésité, et puis la baignoire (uniquement dans les supérieures) nous a décidés 😉 J’ai adoré ces trois nuits, et je garderai également un joli souvenir de l’accueil adorable que nous y avons reçu.
– Monopoli : deux nuits au B&B Portorosso, 60 euros la nuit pour une chambre double avec salle de bains privée, balcon face à la mer et petit-déjeuner (simple : croissant et boisson chaude) au café d’à côté. On aurait payé 65 euros la nuit en étant deux adultes. J’ai été un peu déçue au final, le bâtiment était très mal insonorisé, ce qui ne pardonne pas lorsqu’il y a des enfants qui courent jusqu’à 23H à l’étage du dessus, et j’ai dû insister pour avoir une bouilloire pour les biberons de MiniChou…
– Lecce : trois nuits à l’hôtel Aedes, 42 euros la nuit pour une grande chambre double avec salle de bains privée et petit-déjeuner buffet simple mais sympa. Il faut compter quelques euros de plus en étant deux adultes. Sans hésiter le meilleur rapport qualité/prix du voyage ! L’accueil sympa et le beau jardin ont achevé de me faire tomber sous le charme de cet endroit… Il est par ailleurs situé à deux pas de la gare de Lecce, ce qui est très pratique.
Budget :
Ces deux semaines nous ont coûté 2300 euros, répartis en 910 euros pour Benoît (9 jours de voyage) et 1390 euros pour moi (15 jours de voyage).
Cette somme inclut absolument tout, des billets d’avion aux hébergements en passant par les dépenses quotidiennes. Je dois dire que je suis assez fière de ce budget, que je trouve très raisonnable, surtout avec l’augmentation des prix des billets d’avion (nous avons payé 500 euros pour nos trois billets, ce qui est énorme pour un séjour hors saison en Italie !) et les 600 euros alloués à nos trois nuits au Sextantio. Nous nous nous sommes déplacés en transports en commun et avons fait très peu de restos, ce qui a permis que les extras ne fassent pas sombrer le budget.
Ce que j’ai préféré :
- Enfin aller dans les Pouilles ! On en parlait on en parlait… maintenant on l’a fait !
- La nourriture… Je pourrais aller en Italie rien que pour ça ! C’est ma cuisine préférée, il y a plein d’options végé, bref je me régale à chaque fois. Aller faire les courses au supermarché est un grand plaisir pour nous en voyage, et encore plus en Italie 😉
- Le tour de grande roue à Bari tous les trois, et ma grande balade by night le dernier soir
- Les centaines de trulli d’Alberobello, tous plus mignons les uns que les autres… et nos deux nuits sous le cône d’un authentique trulli. Je me suis sentie comme une princesse !
- Les randonnées dans le parc des sassi et des églises rupestres de Matera, et les moments de bien-être et de bonheur au Sextantio
- Les mille et un détails de la vieille ville à Monopoli, quel plaisir de flâner dans ces petites rues si charmantes et agréables !
- La pizza ail/parmesan de Lecce. OK j’ai déjà parlé de la nourriture, mais cette incroyable pizza mérite bien une ligne à part…
- Les petits moments mignons mère-fils lors de ma partie de voyage solo avec MiniChou. Il ne faut pas se leurrer, voyager seule avec un bébé ce n’est pas toujours facile, alors j’ai d’autant plus apprécié ces moments si précieux : les jeux dans les rideaux du B&B à Monopoli, sa compagnie bien éveillée lors de nos balades by night et son petit cou qui se découvre pour que je le chatouille, la découverte du hamac du jardin de l’hôtel à Lecce, et puis bien sûr sa première pizza à Lecce également !
Ce que j’ai moins aimé :
- La conduite automobile des Italiens. Franchement, au volant, ce sont de grands malades… Je ne compte plus le nombre de fois où des voitures sont passées en trombe sur le passage piéton alors que j’étais en train d’attendre, qui plus est avec une poussette, voire alors que j’étais déjà engagée. Je me suis aussi fait klaxonner une ou deux fois alors que je traversais sur un passage piéton (et ce n’était pas pour me draguer, enfin je ne crois pas…) J’ai halluciné !
- La faible variété des petits pots au supermarché. C’est viande, poisson et re-viande. Et fromage fondu. En termes de légumes, à part « verdura mista » (légumes variés), il n’y avait absolument rien… Heureusement qu’on a un bébé pas trop regardant sur la variété de ses menus, et que j’avais emporté un peu de stock.
Ce qui m’a fait sourire :
- Les nombreuses « boutiques » de distributeurs 24h/24 : pour avoir des boissons, des encas, de la parapharmacie… et des sextoys !
- Les scooters transformés en petites voiturettes, apparemment très utiles aux services de voirie
- Les Italiennes en total love devant MiniChou… avec une dédicace toute spéciale à l’une des résidentes de l’hôtel de Lecce, qui s’était mis en tête d’obtenir un bisou de la part de MiniChou. Elle essayait tout, les sourires, les coucou, même de le tenter avec un morceau de biscuit, il lui répondait sans cesse « Non ! »… jusqu’à ce qu’il lui tourne carrément le dos et vienne me faire un bisou à moi. J’étais morte de rire, et fière de mon fiston 😉
- A Lecce, un passage piéton lumineux : lumières rouges quand il fallait attendre, et blanches lorsque l’on pouvait passer. Je n’avais jamais vu ça !
Conad c’est la base 🥰 Et les petites rues trop mignonnes on adore!
Aaaah toi aussi tu es fan de Conad alors !! On trouve toujours plein de trucs bons / typiques et pas trop chers !
Of course, cela fait partie du voyage de faire le plein ! Les pianola venaient de là d’ailleurs 😉
Ah d’ailleurs j’ai testé les pianola “Conad” : beaucoup moins bons que les vrais, même si les ingrédients semblaient très proches !
Super le compte-rendu de votre voyage à PUGLIA, très bien rédigé, cela nous a permis de voyager…. et d’avoir tous les commentaires sur toutes les visites, les hôtels et appréciations de ma chère nièce, et même les ressentiments de Minichou sur les belles italiennes qui lui ont fait du charme…. non mais…. nous ne sommes pas comme cela, nous, lui…. Les bisous c’est pour “ma” maman… j’ai bien ri aussi, très très bien commenté…
Merci à vous de nous faire partager ces instants de Bonheur qui nous font du bien. Bonne continuation à tous . Bises de Marie Claude
Coucou Marie-Claude,
Merci pour ton petit passage ici ! C’est toujours un plaisir de te lire !
Gros bisous,
Aurélie.