C’est après un long voyage en bus de nuit, finalement passé plus vite qu’escompté, que nous retrouvons Quito le 10 juillet au matin. Matin est d’ailleurs un bien grand mot, j’aurais pu écrire « au beau milieu de la nuit » puisqu’il est 4H30… Nous sautons dans un taxi et rejoignons notre hôtel, où par chance nos chambres sont disponibles. On se recouche illico histoire de terminer notre nuit !
Ces quelques heures de sommeil supplémentaires nous font le plus grand bien et nous passons ensuite une journée très agréable à Quito entre tour au marché central, balade dans le Quito colonial piéton en ce dimanche, flâneries dans les divers marchés installés pour le week-end… Nous déjeunons dans un resto végé d’inspiration indienne où se tient une grande fête annuelle, autant dire qu’il y a de l’ambiance !
L’après-midi nous nous posons dans un bar de la Mariscal, le « quartier des routards » pour suivre en direct la finale de l’Euro en sirotant des jus de fruits frais. Malgré la victoire du Portugal nous passons un très bon moment. Le soir, à l’auberge, nous sentons durant quelques minutes comme un roulis de bateau alors que nous dînons… Nous apprendrons le lendemain qu’il s’agissait bel et bien d’un tremblement de terre, ou plutôt de deux tremblements de terre successifs, d’une magnitude de 6 – 6,5. L’épicentre était à 150 kms de Quito. C’est notre deuxième tremblement de terre du voyage, après celui de Birmanie (que nous n’avions d’ailleurs pas senti ! )
Le lendemain le programme est nettement plus sportif puisque nous nous attaquons au Rucu Pichincha. Nous qui n’avions pas encore gravi de volcan en Equateur, il était temps de nous attaquer à l’un de ces géants ! Celui-ci mesure 4696 mètres et domine Quito. Bon, on commence par tricher un peu puisque nous nous avançons avec le Teleferico, un téléférique genre station de ski qui nous fait passer de 2850 à 4050m d’altitude en une quinzaine de minutes. La vue sur Quito et les volcans environnants se dévoile au fur et à mesure que nous montons ; malgré le ciel couvert la visibilité est assez bonne et la vue superbe, nous sommes ravis. En haut du Teleferico plusieurs miradors permettent d’admirer la vue sous différents angles. Il y a également une petite chapelle, malheureusement fermée.
Nous attaquons ensuite la montée jusqu’au volcan, à une vitesse d’escargot altitude oblige. On sent bien que nous sommes à plus de 4000m ! Les paysages sont magnifiques, entre landes battues par les vents, hauts volcans au loin et vue sur Quito la tentaculaire en bas, on en a doublement le souffle coupé ^^
La météo se dégrade au fur et à mesure que nous avançons. Les nuages commencent à monter de la vallée et nous nous hâtons tant bien que mal de finir la rando. Le chemin est de moins en moins bien balisé au fur et à mesure que nous grimpons et se transforme en sable/pierres hyper friables, mais on finit par y arriver, victoire !
De retour au sommet du Teleferico une bonne surprise nous attend : le Cotopaxi est sorti des nuages, pour la première fois depuis notre arrivée en Equateur ! Hip hip hip, hourra ! Il est magnifique…
Nous nous réchauffons ensuite à la buvette autour d’un mix chocolat chaud / popcorn / nachos au fromage avant de refaire un tour des miradors by night et de redescendre avec le Teleferico. Quito est maintenant comme un fleuve d’or au milieu de la nuit… *soupir de bonheur devant tant de beauté*
Le mardi 12 nous passons la journée au milieu du monde… Direction Mitad del Mundo, où tout un petit village construit de toutes pièces célèbre la ligne de l’Equateur. Nous faisons of course la séance photo classique sur la ligne, au nord de la ligne, au sud de la ligne… On est des touristes ou on ne l’est pas hein !
Nous visitons ensuite différents pavillons sur le site. L’un expose quelques reproductions de Guayasamin, un autre détaille les différentes missions géodésiques françaises, un autre expose des photos de sommets enneigés, un autre encore possède une maquette très détaillée du Quito colonial… Tout cela est très intéressant et nous occupe toute la matinée.
Nous déjeunons en terrasse à Mitad del Mundo puis prenons un taxi direction la véritable ligne de l’Equateur. Eh oui, la belle ligne jaune où nous avons fait toutes nos photos est en fait mal placée ! L’Equateur passe à quelques kilomètres de là, au sommet de la montagne Catequilla sur l’emplacement d’un ancien site indien. Nous y montons donc en taxi (et finissons à pied, le terrain étant trop instable pour le taxi sur la fin). Il n’y a pas grand-chose à voir là-haut en dehors de la jolie vue sur les environs, mais on pourra dire qu’on y était 😉
Nous continuons nos balades en taxi avec le cratère de Pululahua. Ce cratère de volcan éteint, désormais habité, est situé au sein d’une réserve naturelle où l’on peut randonner. Ce sera pour une prochaine fois !
De retour à Quito nous terminons la journée dans un petit bistrot du quartier de la Ronda. C’est un petit rade miteux à souhait, et nous y sirotons un excellent vin chaud à la mûre. Trois semaines après j’en ai encore un souvenir ému… Nous rentrons ensuite dîner à l’hôtel ; pour cette dernière soirée avec Coralie nous concoctons un repas équatorien homemade. Je me charge du plat principal avec riz, choclo (le gros maïs d’ici), bananes plantain grillées, avocat & tomates pendant que Benoît prépare une salade de fruits tropicaux. Ces deux semaines tous les trois seront décidément passées à toute allure… Merci Coralie d’être venue nous voir à l’autre bout du monde, nous avons passé de super bons moments avec toi !
Infos pratiques :
- Pour le Teleferico et le Rucu Pichincha: Nous avons rejoint le Teleferico en taxi depuis notre hôtel (environ 3,5$). L’AR en téléférique coûte ensuite 8$/personne – gardez bien votre ticket, c’est le même pour l’aller et le retour ! La rando jusqu’au volcan est facile au début, nettement moins sur la fin (pas de balisage et chemin difficile, glissant avec certains endroits où il faut s’aider des mains pour grimper). Nous avons mis 4H15 pour monter (incluant une bonne demi-heure de pause déjeuner) et 2H pour descendre. Ne commencez pas à monter après midi je pense…
- Pour Mitad del Mundo: il est très facile d’y aller en bus depuis Quito. Le trajet coûte 0,35$/personne et prend une petite heure. Sur place il y a deux types de tickets : un ticket à 3,50$ permettant d’entrer sur le site et de visiter quelques pavillons, et un ticket à 7$ incluant le petit musée + le mirador se trouvant dans le monument central, le musée du chocolat et le planétarium. Nous avons pour notre part opté pour le premier et l’avons trouvé suffisant. Si vous prenez le ticket complet, prévoyez vraiment la journée sur place. Pour Catequilla et Pululahua nous avons ensuite négocié avec un taxi ; nous avons payé 25$ pour qu’il nous emmène sur les deux sites avec attente de 30 min au premier et de 15 min au second.
Cet article est magnifique, les photos sublimes!!!!
Merci 🙂 Les paysages m’ont bien aidée pour les photos 😉 Les environs de Quito sont vraiment très très beaux…
Génial, ça a l’air vraiment chouette Quito ! Tous tes derniers articles nous rappellent de belles choses, en particulier le séjour dans la forêt amazonienne… Nous, c’était au Pérou mais on retrouve les mêmes choses.
Avez-vous fait le test sur la (vraie) ligne de l’Equateur : la paille dans une cuvette d’eau qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre quand vous êtes côté Nord, à l’inverse côté Sud et complètement immobile quand vous êtes pile poil sur la ligne ? C’est assez bluffant !
J’ai hâte de voir les Galapagos… c’est pour bientôt ?
Gros bisous
Coucou Laurianne !
Non on n’a pas fait le test !! Dommage, ça devait être impressionnant… Next time !
Les Galapagos approchent, on y était du 20 au 31 juillet. Encore un peu de lecture continentale, et on part dans les îles 😉
Gros bisous
Merci à vous pour ces moments inoubliables passés ensemble ! Ce fut difficile de quitter l’Equateur, il y a encore tant à voir dans ce beau pays. Je suis déjà nostalgique, mais je reviendrai 😉
ON reviendra 😉 Gros bisous !
Hello vous !
Quito a vraiment un charme indéniable et c’est très plaisant d’y replonger grâce à vous.
Le teleferico avait été un grand moment de mon voyage mais, le lendemain de mon arrivée à ces altitudes, je n’avais pas poussé jusqu’au sommet.
Et même si la “mitad del mundo a clairement une vocation touristique, c’est aussi à faire (il y a un 2eme site concurrent à proximité du premier. Le second serait situé sur la “vraie” ligne équatoriale).
Un petit bémol à Quito tout de même: la pollution des bus, c’est l’horreur !
Bises
Didier
Salut Didier ! C’est clair que Quito devrait s’inspirer de Cuenca côté transports… lorsque le tram sera terminé ça va être top !
Nous avons beaucoup aimé Quito, contente de t’y faire replonger un peu 🙂
Et toi alors, toujours aux Açores ? Il faudra que tu me racontes ce qu’il y a à y faire…
Bises !
[…] Notre retour à Quito et le départ de Coralie, c’est par là […]
Wahou c’est impressionnant de voir de tels paysages si près d’une capitale. C’est vraiment chouette. Je ne pensais pas que c’était si haut d’ailleurs comme ville, ca mériterait d’entrer sur la liste ahaha.
C’est vrai que le cadre naturel de Quito est fabuleux…