De J188 à J190 – Trois jours dans la forêt équatorienne (du 7 au 9 juillet 2016)

Arrivée au lodge

Arrivée au lodge

Après notre plaisante étape à Coca nous partons donc pour trois jours dans la forêt équatorienne. Deux options s’offraient à nous : un tour « itinérant » avec hébergement sommaire dans des villages et/ou dans la jungle, ou bien la réservation d’un bungalow dans l’un des quelques lodges de la région.Les prix étant similaires et le guide anglophone dans la deuxième option, nous nous sommes donc décidés pour le Yaruni Eco Lodge.

Ce lodge n’est pas le plus reculé des lodges de la région, mais c’est l’un des plus anciens et assurément le moins cher. Il est situé au bord du rio Yaruni, affluent du rio Napo, qui lui a donné son nom. Une vingtaine de bungalows privatifs en bambou, tous avec terrasse et hamac, sont répartis dans un jardin luxuriant très fleuri gagné sur la jungle. Nous y verrons d’ailleurs pas mal d’animaux, ainsi que dans la petite lagune adjacente au lodge et facilement accessible : petits singes, agouti noir, oiseaux, salamandre… Les bungalows sont confortables, avec eau chaude 24H/24 et moustiquaire. Nous avons hyper bien dormi durant ce séjour, au son des bruits de la jungle…

Allée principale du lodge

Allée principale du lodge

Notre bungalow

Notre bungalow

Salamandre

Salamandre

IMG_3963

Agouti noir

Agouti noir

Ces petits singes rentrent dormir dans l'un des palmiers du lodge tous les soirs à 18H tapantes, impressionnant !

Ces petits singes rentrent dormir dans l’un des palmiers du lodge tous les soirs à 18H tapantes, impressionnant !

Les repas se prennent dans la grande salle commune qui contient également un bar, une partie de la cuisine et deux petits coins « détente ». Les repas sont servis à heure fixe (7h, midi et 19h) et sont à la fois copieux et bons.

Trois sorties par jour sont organisées : celle du matin dure environ 3h-3H30, celle de l’après-midi 2H et celle du soir 1H-1H30. Toutes les sorties se font avec un guide principal anglophone et un ou deux guides locaux hispanophones. Nous étions une dizaine dans le groupe le premier jour (nous 3 + une famille de 3 Allemands hyper sympas arrivés en même temps que nous, et un couple de Français + une famille de 3 Tchèques déjà là), et seulement 6 les jours suivants (les Allemands et nous !).

Déjeuner avec les Allemands

Déjeuner avec les Allemands

Le premier jour, après une heure de bateau pour arriver jusqu’au lodge et un bon déjeuner nous attaquons notre première balade autour d’un petit lac accessible en pirogue. A la base nous étions censés pêcher le piranha car c’est que la moitié du groupe qui était là avant nous voulait faire, mais ni les Allemands ni nous n’étant motivés le guide a divisé le groupe en deux. Chouette 🙂 Nous passons une bonne heure et demi à marcher dans la jungle autour du plan d’eau, découvrant plusieurs insectes au passage (dont une colonie de fourmis géantes portant des feuilles vertes sur leur dos, on se serait cru dans Microcosmos !) et des oiseaux, notamment des hoatzins. Au retour les autres nous montrent le produit de leur pêche avant de les relâcher, c’est vrai qu’ils ont de bonnes quenottes ces poissons !

Le petit lac

Le petit lac

IMG_4045

Nid de guêpes

Nid de guêpes

Les hoatzins et leurs belles crêtes colorées

Les hoatzins et leurs belles crêtes colorées

Piranha

Piranha

IMG_4065

 

Nous ressortons le soir sur le même lac, à la recherche cette fois des caïmans. Les pirogues se fraient un chemin sur les eaux noires du lac, pendant que des « chuuuut » fusent de toutes part pour faire taire les Tchèques, intarissables. Nous guettons les points rouges des yeux des reptiles… J’en aperçois brièvement une paire, mais rien de plus, et nous ne les reverrons pas par la suite.

Le deuxième jour, la journée commence fort avec l’annonce, par l’un des guides, qu’il a vu un anaconda tout près du lodge… Nous lâchons notre petit-déjeuner et filons illico avec lui, bingo le serpent est toujours là, en train de manger au creux d’un tronc d’arbre. On a de la chance, le guide nous confie que c’est la 2è fois seulement cette année qu’il le voit. Nous partons ensuite pour une grande marche en forêt. Comme hier le guide s’arrête régulièrement pour nous montrer une plante particulière ou bien des animaux que nous aurions manqués sans lui. Il nous montre notamment un type d’arbre dont l’intérieur des branches est plein de petites fourmis ayant le goût de citron. Benoît se lance, et leur trouve plutôt un goût d’acide… formique quoi !

L'anaconda

L’anaconda

Certains arbres ont des troncs peu engageants...

Certains arbres ont des troncs peu engageants…

IMG_4238

IMG_4215

Scarabée-rhinocéros

Scarabée-rhinocéros

IMG_4229

L’après-midi, après une petite pause sieste au bungalow, nous partons en pirogue direction une partie de la forêt où se trouvent de très grands arbres. Ils ont plusieurs centaines d’années et sont effectivement impressionnants avec leurs troncs comme des murs. Le lodge a bricolé un système sur l’un d’entre eux et nous passons un bon moment à nous prendre pour Tarzan 😉

IMG_4322

Au pied des arbres géants

Au pied des arbres géants

IMG_4375

Retour au lodge en pîrogue

Retour au lodge en pîrogue

Le soir c’est « night safari », à pied cette fois depuis le lodge. C’est la soirée qui m’a le plus impressionnée… Il faut dire que nous avons commencé par le pire de tout pour la phobique que je suis : un énorme cafard volant qui s’est posé tout droit sur le manteau de Benoît. Sans exagérer il faisait bien 10 centimètres… Dure d’être sereine après ça ^^ La suite continue dans la même veine entre tarentules, araignées scorpions monstrueuses (« ça ? mais c’est un bébé araignée !» disait en plus notre guide…), serpent des bananiers… C’est la seule fois où je suis rentrée au lodge soulagée que cela soit fini 😉 Au lodge le groupe d’ornithologues présent en même temps que nous était en émoi, un oiseau assez difficile à observer dont le nom m’échappe s’étant en effet posé sur la cîme d’un arbre tout près du campement.

L'araignée scorpion modèle bébé

L’araignée scorpion modèle bébé

Serpent des bananiers

Serpent des bananiers

Tarentule

Tarentule

Le dernier matin nous marchons jusqu’à un village situé à quelques kilomètres de là. Le chemin est boueux et nous sommes contents d’avoir des bottes ! Nous découvrons d’immenses plantations de cacao gagnées sur la forêt et rencontrons l’instituteur, qui nous fait visiter l’école. Pour son travail il est rémunéré 380 $/mois, « cabane de fonction » incluse. Les conditions de vie ici sont vraiment rudimentaires, et les enfants que nous croisons sont bien crasseux… Nous faisons une petite séance photo avec l’Instax, comme toujours bien appréciée !

IMG_4585

Touristes en détresse dans la gadoue !

Touristes en détresse dans la gadoue !

Cosse de cacao ; la pulpe blanche se mange et est très douce, pas du tout chocolatée

Cosse de cacao ; la pulpe blanche se mange et est très douce, pas du tout chocolatée

L'un de nos guides dans la plantation de cacao

L’un de nos guides dans la plantation de cacao

Fermentation du cacao

Fermentation du cacao

L'école

L’école

IMG_4663

Le logement de fonction de l'instituteur

Le logement de fonction de l’instituteur

IMG_4727

Nous regagnons Coca enchantés de cette première immersion dans la forêt équatorienne, et de cette première découverte de la vie d’un lodge… J’ai pour ma part particulièrement apprécié le côté « luxueux » (toutes proportions gardées) du lodge, permettant d’apprécier les diverses balades dans la jungle tout en sachant que le soir on retrouverait le confort d’une douche bien chaude et d’un bon lit. Je ne me revoyais pas trop refaire l’aventure du « jungle trek » laotien… En tout cas, une fois encore tout cela nous donne de nouvelles idées de voyage, des lodges plus profondément enfoncés dans la forêt jusqu’à ceux d’Afrique… Un jour viendra !

IMG_4306

Passer 3 jours au Yaruni Eco Lodge, combien ça coûte ? Nos 3 jours/2 nuits (en fait 48 heures/2 nuits, puisque nous arrivons pour déjeuner le premier jour et repartons juste après le déjeuner le dernier) nous sont revenus à 243 euros/personne via site hotels.com. Ce tarif inclut le bungalow pour trois personnes (au final nous avons eu un bungalow double et un simple), la pension complète avec possibilité de repas végétariens, le prêt de bottes en caoutchouc et les sorties 3 fois/jour dans la forêt avec un guide anglophone. C’est beaucoup moins que le tarif annoncé en agence ou sur le site officiel du lodge, qui est de 370$ soit environ 330 euros, pour exactement les mêmes prestations.

Dario, notre guide principal, et nous décorés de teinture traditionnelle ;-)

Dario, notre guide principal, et nous décorés de teinture traditionnelle 😉

Tagué , , , ,

17 réflexions sur “De J188 à J190 – Trois jours dans la forêt équatorienne (du 7 au 9 juillet 2016)

  1. Vanoise dit :

    C’est une belle façon de découvrir un lieu tout en restant dans de bonnes conditions d’hébergement!

  2. Juju dit :

    Superbe expérience! Je çrois que la sortie nocturne aurait été au dessus de mes forces!!!!;-)
    Le seul truc (pas du tout un jugement de ma part juste une remarque) qui me gêne avec hôtel.com et tous ces sites, c’est qu’ils se prennent une marge de 20%, obligent les hôteliers à proposer des réductions etc…

    • Oui, je sais bien… 🙁 Ce que je fais quand j’ai le temps, c’est que je regarde le prix sur les sites de comparateurs et j’appelle ensuite l’hôtel pour savoir quel prix il propose en direct, et s’il peut s’aligner / offrir le petit-déj… De temps en temps ça marche, et je me dis que ça fais le même prix pour moi, et plus pour l’hôtelier. Mais là, pour le Yaruni, la différence de prix était telle… Et puis l’autre truc avec hotels.com en particulier, c’est leur programme de nuit offerte pour 10 nuits achetées. Dur de résister !
      Bises 🙂

  3. Géraldine dit :

    Ça me rappelle notre virée en Amazonie, au Pérou, à une saison où nous nous faisions tellement attaquer par les moustiques, que toute marche dans la jungle (et de surcroît, de nuit), était tout bonnement proscrite ! On a tenté le coup une fois ou deux, c’était carrément sportif ! Et Benoît n’a pas testé les (gros) vers de bananier frits ??? Huuummm un petit goût de noisette, certainement meilleur que les fourmis-citron 😉

    • ça devait être vraiment pénible tous ces moustiques… Nous on en a peu eu, nous avons été agréablement surpris. Une question de saison comme tu dis, pour sûr !
      Quant aux gros vers de bananiers, non, pas testés ^^ Bisous !

  4. Jérémie dit :

    wouahhh, ça me laisse rêveur cette expérience! Génial! Bonne suite à vous!

  5. coralie dit :

    Coucou ! Pour l’oiseau qu’avait observé les ornithologues il me semble que c’était un “grande putu” 🙂 il ressemblait un peu à une chouette blanche.

  6. […] Nos trois jours en lodge au cœur de la forêt équatorienne, c’est par là […]

  7. Lair_co dit :

    Mon cœur a fait un bond puis s’est arrêté devant la photo de tarentule. Oh mon dieu. Vous êtes bien courageux !
    Mais je dois bien admettre que ca doit être fascinant, et les troncs des arbres sont incroyables 😱😱

  8. […] la rencontre avec les dragons de Komodo, notre roadtrip australien et le bonheur de revoir Sydney, nos trois jours dans la forêt équatorienne avec Coralie, la laguna 69 enfin atteinte et les JO de […]

  9. […] notre petit bungalow. Nous sommes entourés par les bruits de la vie nocturne, cela nous rappelle notre séjour dans la forêt équatorienne avec Coralie… Je sens que nous allons nous plaire […]

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :