J’arrive à Florence sous la pluie, et après le côté très intime et chaleureux de Sienne, Florence me semble tout d’abord bien froide… Disparues les petites rues et les maisons ocres, à la place ce sont de grandes avenues bordées d’anciens palais et de maisons bourgeoises.
Mon arrivée est toutefois rapidement réchauffée par l’accueil de Donatella, la pétillante propriétaire du B&B Monte Oliveto… Ce qui est bien quand on voyage seule, c’est qu’on se fait chouchouter par les hôteliers ! Moins de cinq minutes après mon arrivée, j’étais surclassée dans une superbe chambre double avec lit de princesse – elle avait fait de la chambre simple que j’avais réservée son atelier de peintre – et j’avais droit à tout un briefing sur Florence. Les petits-déjeuners, quant à eux, s’avèreront somptueux… Des bruschettas, des gâteaux, des tisanes, chaque jour différents mais chaque jour faits maison !
Je consacre la première partie de mon séjour florentin à m’éloigner du cœur de la ville pour mieux la découvrir… C’est ainsi que le soir de mon arrivée je me dirige immédiatement vers la piazza Michelangelo, où nous étions allés avec Benoît lors de notre road-trip italien de 2007. Cette place se situe en haut d’une petite colline, et permet d’avoir une vue superbe sur Florence. D’un regard j’embrasse la ville et ses principaux monuments, du Ponte Vecchio à la cathédrale en passant par le Palazzo Vecchio. C’est un peu LA vue de Florence, celle que l’on voit dans tous les guides et articles consacrés à Florence, et on comprend pourquoi…
Alors qu’en 2007 nous nous étions arrêtés là, cette fois je continue à grimper derrière la piazza, jusqu’à atteindre la basilique de San Miniato al Monte. Depuis le parvis de cette dernière j’assiste à l’illumination de Florence, au fut et à mesure que la nuit tombe. On dirait que la ville se pare de paillettes, cet instant entre chien et loup est décidément l’un de mes favoris pour les vues panoramiques !
De retour dans le centre je fais un saut au Marché Central, dont le premier étage est plein de stands où l’on peut manger un morceau. C’est entre le bobo et le archi-touristou, en tout cas même si cela a l’air bon c’est assez cher, et je laisse tomber. Le marché Sant’Ambrogio, que je visiterai plus tard, s’avèrera bien plus authentique…
Je continue à prendre de la distance le lendemain, avec la « balade des collines » conseillée dans le guide du Routard. Cette balade me conduit dans les collines derrière San Miniato del Monte. Ça grimpe gentiment, et il ne faut pas marcher longtemps pour que les rues se fassent plus étroites et pour que des paysages verdoyants apparaissent. La campagne toscane est aux portes de Florence ! Pour moi qui n’ait pas loué de voiture lors de ce voyage, je suis contente de voir des oliviers et des cyprès si près des villes… Les rues sont paisibles et dévoilent de temps à autre un beau point de vue sur Florence au loin.
La fin de la balade est plus laborieuse, pluisque je me perds totalement… A ma décharge, les indications données dans le Routard ne sont pas super claires ! Après être revenue deux-trois fois sur mes pas, je finis par lâcher l’affaire et je me retrouve finalement au niveau du Forte Belvedere. Moi qui me disais hier que si j’avais le temps j’irais bien, et bien voilà, c’est fait ! De là je ne suis plus très loin du centre historique de Florence, et je redescends à pied vers mon B&B, où je me pose une petite heure pour déjeuner après avoir fait un saut au supermarché voisin.
L’après-midi, j’attaque la deuxième partie de mon séjour florentin… La découverte du centre historique ! Je commence bien entendu par le Ponte Vecchio… A Paris on a un Pont Neuf, ici ils ont un « Pont Ancien ». Comme son nom l’indique c’est le pont le plus ancien de Florence. Par chance il ne fut pas détruit lors de la guerre. Il fut par contre assez abîmé par des inondations en 1966 et a nécessité pas mal de rénovations suite à cela. Il a gardé sa structure d’origine et on y trouve toujours les petites maisons et boutiques qui le rendent si reconnaissable. La seule différence c’est que les boucheries d’autrefois ont laissé place à des bijouteries. En même temps, je préfère ! Sur l’un des côtés du pont on peut également voir le couloir de Vasari, qui permettait aux Médicis de relier en toute discrétion la galerie des Offices au Palazzo Pitti.
Un peu plus loin se trouve la piazza della Signoria, avec le Palazzo Vecchio, la fontaine de Neptune, une pergola avec ses statues… C’est vraiment « the place to be » quand on est touriste à Florence, et je passe un bon moment à en faire le tour. Les statues sous la pergola m’impressionnent tout particulièrement, je les trouve extrêmement réalistes et vivantes.
A quelques pas de la piazza della Signoria se trouve la galerie des Offices, en quelque sorte THE musée de Forence… Je dois avouer que je n’avais pas prévu de le visiter, me disant qu’en deux jours je préférais prendre le pouls de Florence plutôt que d’aller m’enfermer dans un musée. Oui, mais… Donatella m’en a tellement parlé, et mon guide en dit tant de bien, que je me suis dit que je ne pouvais pas quitter Florence sans y avoir fait un tour. Bien m’en a pris ! Ce musée est effectivement superbe, et à taille humaine… en tout cas plus humaine que le Louvre ! C’est l’occasion pour moi d’admirer les superbes toiles des maîtres italiens, le tout dans une ambiance plutôt tranquille de basse saison, sans file d’attente pour y entrer (il parait qu’en été l’attente peut prendre plusieurs heures !), et avec des salles pas trop fréquentées. Je ne vois pas passer les trois heures de visite…
Je vais également voir la cathédrale de plus près… Bilan, si l’extérieur est très coloré et très impressionnant, l’intérieur est nettement plus dépouillé et sobre. Seule la coupole, avec ses belles fresques, me marque vraiment.
En dehors des sites touristiques à proprement parler, je passe beaucoup de temps lors de ces deux journées à simplement flâner dans le centre-ville, faisant du lèche-vitrines, entrant dans les boutiques qui me plaisaient… Je découvre ainsi quelques pépites, notamment de belles librairies et des boutiques de papier à lettres. Beaucoup de papiers et de carnets reprennent le thème de Pinocchio, et j’ai bien du mal à résister. Mais avec les cartons en cours de déballage à la maison, et les difficultés métaphysiques pour tout ranger, hors de question de se charger de bazar supplémentaire !
En tout cas, le centre de Florence regorge de monuments et de bâtiments intéressants, c’est vraiment un musée ciel ouvert… Eglises, anciens palais recouverts de fresques à moitié effacées, il y a des tas de choses à découvrir, et ce de jour comme de nuit ! By night les rues sont un peu plus calmes, les monuments sont bien éclairés et comme à Sienne les promenades nocturnes sont bien agréables.
Le dernier jour, sur le chemin pour la gare, je m’arrête à la pharmacie Santa Maria Novella que nous avions déjà visitée en 2007. Installée depuis 1221 (si, si), il s’agit de l’une des plus anciennes pharmacies au monde, et quelques vitrines exposent des objets anciens servant à préparer les potions, des boîtes de médicaments… Le lieu est assez extraordinaire, avec des dorures, des moulures et surtout de belles fresques anciennes. La pharmacie est aujourd’hui reconvertie en parfumerie et parapharmacie. On dit que la famille royale d’Angleterre apprécierait beaucoup ses eaux de Cologne, crèmes et autres savons ! C’est vrai que les produits ont l’air de très bonne qualité, et je teste quelques crèmes en hésitant à m’en offrir une… jusqu’à ce que je découvre, en lisant par réflexe une étiquette de composition, que la crème dont je viens de me tartiner les mains est pleine de paraben. C’est moche… surtout à ce prix-là ! Prochain objectif de la pharmacie Santa Maria Novella, passer au bio ? 😉 Je suis un peu déçue, mais mon porte-monnaie apprécie ^^
C’est un bel article, les photos sont jolies Merci de votre partage
Bonjour et bienvenue ici ! Merci pour votre message. A bientôt j’espère !
Aurélie.
[…] Sienne, qui fut le gros coup de cœur de ce voyage… J’ai également pu passer plus de temps à Florence et à Pise, ce qui fut très agréable. L’Italie est un pays qui est toujours aussi agréable, et […]
[…] c’est absolument fantastique… Je me souviens ainsi de ma visite de la galerie des Offices à Florence en novembre 2014. Je suis entrée dans le musée en trois minutes, alors que l’été sans […]