Aujourd’hui nous prenons la direction de Pyrgos, l’un des villages les plus authentiques de Santorin. Le réseau de bus est très bien développé à Santorin, et il nous faut à peine vingt minutes pour arriver à destination. Ce village, dont le nom signifie « forteresse » en grec, est le plus haut de l’île. Il en fut d’ailleurs la capitale administrative jusqu’au XIXè siècle. Une légende raconte que les habitants de Pyrgos ont protégé l’île des pirates… Ils auraient en effet appris une coutume comme quoi les pirates allumaient des chandelles la nuit sur les îles qu’ils occupaient, afin de signaler aux autres pirates de passage que l’île avait déjà été fouillée. Les habitants de Pyrgos allumèrent alors des chandelles eux-mêmes, afin de se protéger des hordes de navires pirates qui écumaient à cette époque cette partie de la Mer Egée à la recherche du trésor de l’Atlantide.
Nous attaquons tout de suite notre randonnée du jour, en direction du monastère du prophète Elias. Le chemin débute à la sortie du village et serpente dans la montagne. Nous passons à côté d’une jolie église devant laquelle nous faisons une première pause ; le hasard fait bien les choses et cinq minutes après nous arrive une dame qui a les clés de l’église, ce qui nous permet de jeter un coup d’œil à l’intérieur.
Peu après l’église le chemin commence à descendre en direction d’une grande bâtisse blanche comme adossée à la montagne. Cela nous étonne un peu, le monastère étant censé être en hauteur… La bâtisse en question s’avère en définitive être une église fortifiée, là encore perdue au milieu de nulle part. Il n’y a pas âme qui vive et nous décidons de nous installer là pour pique-niquer. Nous avons une vue sympathique sur Pyrgos, la montagne et la mer, on en profite ! Pendant que nous déjeunons, Benoît aperçoit une silhouette sur la colline, certainement sur le chemin du monastère… Nous revenons donc sur nos pas et coupons à travers la végétation afin de monter en direction du monastère. Nous finissons par retomber sur le bon chemin, on avait dû rater un embranchement… Mais comme il est agréable de se perdre pour faire de jolies découvertes comme ces petites églises désertes !

Dans le puits !
Ça grimpe dur et le soleil tape fort ; nous sommes en nage lorsque nous arrivons au pied du monastère. Juste à côté se trouve une zone militaire, et un grand panneau nous informe du danger des radiations émises par le centre militaire… ça craint pour les moines ! (ou alors c’est juste pour dissuader les curieux ?)
Nous faisons un petit tour dans le monastère, où se trouvent deux jolies chapelles. Il y a un petit stand où les moines font déguster et vendent quelques produits de leur confection : miel, condiments… Nous découvrons les feuilles de câpres marinées, c’est délicieux !
Le monastère se situe sur le point culminant de l’île, et de là-haut la vue sur Santorin est magnifique. Le centre de l’île est beaucoup moins urbanisé que les côtes, et l’on peut y voir beaucoup de champs et de petits villages. La caldeira est également bien visible, on voit bien Oia et on devine Fira à ses bateaux de croisière amarrés dans la baie juste devant.
Avec cette chaleur écrasante, il faut bien dire que notre motivation pour redescendre à pied jusqu’à Pyrgos est quelque peu émoussée… Mais nous n’avons pas vraiment le choix, aucun bus local ne passe par là ! Nous décidons alors de tenter le stop ; nous attendons un peu sur le parking, mais personne ne rejoint sa voiture. Tous les gens que l’on voit passer sont en tour organisé avec un bus touristique. Nous commençons donc à redescendre à pied, mais cette fois en passant par la route afin d’essayer de trouver une voiture. Au bout d’un quart d’heure environ, victoire, une voiture arrive et s’arrête ! Il s’agit de deux Québécois super sympas. Nous échangeons nos impressions et nos bons plans sur Santorin pendant que nous redescendons. Cinq minutes plus tard ils nous déposent à Pyrgos, ça c’était cool 🙂

La route est bordée de mini-champs de tomates… les plants font grise mine, mais les tomates ont l’air bonnes !
Le prochain bus est dans une heure, et nous en profitons pour faire un tour à pied dans le village. Pyrgos est effectivement bien plus tranquille et authentique que Fira et Oia. L’atmosphère est très reposante, c’est agréable comme tout. Nous nous baladons au hasard des petites rues jusqu’à l’église qui surplombe le village. Voilà encore un joli point de vue sur Santorin… Au pied de l’église un café a l’air bien sympa, mais nous n’avons pas le temps de nous y poser, dommage !
Le bus nous ramène sans encombre à Fira, où nous filons à la piscine ! Nous ressortons ensuite admirer le coucher de soleil depuis les hauteurs de Fira, avec vue sur la caldeira. Il y a quelques nuages qui se colorent joliment, c’est très chouette.
Nous dînons à la chambre avant de ressortir faire un petit tour dans Fira by night. Nous découvrons les « frozen yogurt bars », des bars qui servent du yaourt glacé avec tout un tas de toppings. La différence par rapport à ceux que j’avais déjà vus à NY ou à Paris, c’est que là on se sert soi-même. On peut donc doser exactement la quantité de yaourt et de toppings que l’on désire, prendre 5 toppings en petite quantité… Le prix dépend du poids final. Nous sommes conquis par la formule, et ce yaourt glacé + toppings fut le premier d’une longue série durant notre voyage 🙂
[…] puis celui sur Naxos et la grotte de Zeus, et enfin de nouveau Santorin mais avec cette fois-ci la visite de Pyrgos, le monastère du prophète Elias et… les frozen yogurts ;-). La troisième place est occupée par l’article parlant de notre découverte en train de la […]
Nous revenons tout juste d’un voyage en Grèce et avons trouvé le monastère à flanc de montagne dont vous parliez. La petite chapelle que vous aviez visitée est maintenant à l’abandon et le chemin pour se rendre au monastère est de moins en moins accessible.
Bonjour ! Bienvenue sur ces pages, et merci pour ce commentaire. C’est toujours très intéressant d’avoir un retour d’expérience comme vous le faites… Les lieux changent, et c’est bien triste pour cette petite chapelle. J’espère que vous avez apprécié votre voyage dans les Cyclades en tout cas, quatre ans après j’en garde un souvenir merveilleux.