Aujourd’hui, à moi de partir en vadrouille ! Nous petit-déjeunons tous les trois puis je file attraper le bus en direction du Grand Météore, ma première étape. Comme Benoît me l’avait annoncé, il y a un monde fou et je fais quasiment 20 minutes de queue avant de pouvoir entrer dans le monastère. C’est le plus grand des six monastères encore en activité. On peut y voir la cuisine reconstituée, l’église, plusieurs petits musées, de belles fresques… Il y a également une grande terrasse depuis laquelle s’offre un superbe panorama sur la région.

Observation du petit téléphérique permettant de transporter du matériel sans monter toutes les marches
Puis, direction son voisin, Varlaam. Là encore il y a pas mal de queue pour y accéder. Je rigole car je me retrouve devant les mêmes personnes dans la file qu’au Grand Météore, un couple d’Autrichiens très sympas avec leur fille adolescente. Varlaam est très grand également. Au sous-sol se tient une intéresse exposition avec notamment des photos d’autrefois, illustrant la vie quotidienne dans le monastère. Un peu plus loin, je découvre le mécanisme du filet servant de monte-charge ainsi qu’un énorme tonneau pouvant contenir 12 000 litres de liquide. Il y avait un petit hôpital à Varlaam (qui abrite désormais la gift shop !), assorti de sa petite chapelle. L’église principale est belle avec toutes ses fresques, mais littéralement bondée de monde, j’ai bien du mal à y accéder. Le plafond de la salle précédant la chapelle est peint d’un joli motif floral. Quant aux jardins et à la terrasse, je les trouve très agréables, avec là encore une vue magnifique.
Une petite balade de deux kilomètres le long de la route – pas des plus agréables avec le trafic, mais solution la plus courte et pratique ! – me conduit ensuite au monastère de Roussanou. Il est beaucoup plus petit que les précédents mais je le trouve charmant. Il y a un petit jardin vraiment très mignon (mais non accessible), des tas de galets peints dans la boutique, de jolies fleurs… et les reliques de Sainte-Barbara dans la petite chapelle. La vue depuis la terrasse du monastère est comme toujours spectaculaire !
Le ciel s’est bien couvert durant ma visite, et je n’échappe pas à une grosse pluie d’orage pile en sortant du monastère. Je m’abrite sous un arbre puis… dans les toilettes, le temps que ça se calme ! Je reprends ensuite ma marche le long de la route, deux bons kilomètres qui me conduisent au monastère d’Agios Nikolaos Anapafsas. Il est un peu excentré par rapport aux autres et j’ai hésité à y aller, mais je me félicite d’y être allée car c’est un véritable coup de cœur pour moi. Il s’agit d’un petit monastère, avec plusieurs petites chapelles et surtout une impression d’intimité, de calme et de paix qui fait du bien après cette journée entourée de monde. Son côté excentré ainsi que l’heure déjà un peu avancée jouent en ma faveur su ce coup-là. Je me retrouve même complètement seule sur la terrasse à un moment, à contempler la vue dans un silence parfait, dans la lumière qui commence à se dorer doucement, un super moment.
Après cette visite, deux options s’offrent à moi. La plus simple, étant donné que je suis déjà bien redescendue, c’est de continuer à pied vers Kastraki puis l’hôtel. La plus sexy, c’est de tenter de remonter au niveau des autres monastères, pour faire la randonnée que Benoît a tant appréciée, entre Agia Triada et Kalambaka. Vous me connaissez, je tente la deuxième option… en stop, car à pied cela fait vraiment loin maintenant. Je commence à désespérer lorsqu’un Grec me fait signe, il monte voir le coucher de soleil sur l’un des points de vue. Ce n’est pas exactement le départ de ma rando mais cela me remonte déjà bien, alors je n’hésite pas, et hop me voilà partie. Il me reste encore deux bons kilomètres à parcourir sur route ensuite – c’est le thème de ma journée ! – mais la vue est superbe. Je revois avec plaisir le monastère d’Agia Triada, qui est fermé aujourd’hui, ainsi que celui d’Agios Stefanos, que j’ai visité avec le groupe du sunset tour. La boucle est bouclée !
Le sentier de randonnée qui redescend vers Kalambaka est en fait l’ancien chemin d’accès des pèlerins vers les monastères. Il est effectivement très agréable, dans la nature, parfois pavé, parfois plus rustique… Il nous rappelle les sentiers réunionnais par moment. Sur la fin il est bordé d’oliviers et de figuiers, un enchantement pour les sens…
Il est 19h lorsque je retrouve mes compères à la chambre, ravie de cette journée de balade et de visites. Eux aussi ont passé une bonne journée, avec un petit camion prêté par la propriétaire des lieux qui a beaucoup plu à MiniChou. Comme hier, nous ne ressortons pas et une fois MiniChou couché nous profitons de notre dernière soirée sur notre belle terrasse face aux Météores, que nous avons désormais bien arpentés. Demain, direction Delphes !
Conseils pratiques pour visiter les monastères :
- Pas besoin de tour organisé, cela se fait très bien en solo avec le bus KTEL qui part de la gare routière de Kalambaka, et qui dessert Kastraki puis tous les monastères, pour la modique sommes de 1.60 euros. Il y en a plusieurs chaque jour, le premier part de Kalambaka vers 9H et le dernier repart des monastères vers 16H.
- Le seul inconvénient de cette organisation, c’est la foule, car les horaires du bus vous font arriver en même temps que tous les groupes. Pour certains vous n’aurez pas le choix, ainsi le Grand Météore ferme à 15H et c’est l’un des plus visités donc il y a toujours du monde je pense, surtout en cette saison. Les plus petits monastères par contre ferment plus tard, jusqu’à 17H30 pour certains, et à cette heure-là les groupes sont repartis… Je vous conseille donc de vous garder une voir deux visites pour la fin d’après-midi, et de redescendre ensuite à pied (ou en stop) sur Kastraki / Kalambaka.
- Il y a des fontaines d’eau potable dans tous les monastères, donc inutile de trop vous charger.
- Côté tenue vestimentaire, les femmes doivent être en jupes longues, pas en pantalon (ni en short ni jupe courte bien sûr). Dans certains monastères ils prêtent des jupes, mais dans d’autres il faut l’acheter. Bref, emportez votre paréo avec vous… Les hommes doivent être en pantalon.