[Loire à vélo J2] – De Fougères-sur-Bièvre à Mesland via Bourré, ou le jour où le minimalisme nous a abandonnés

La journée commence par un petit-déjeuner absolument pantagruélique, servi dans la salle commune de notre gîte. Croissants tout frais, œufs sur le plat, pain, crêpes, yaourt, compote, pommes du jardin, le tout arrosé de thé. On se régale, et on sort de là bien calés ! Nous faisons un dernier petit tour dans le jardin, admirons le potager où les semis sont organisés de main de maître (ils ont agrafé au début de chaque rangée les étiquettes correspondant à ce qui a été planté), disons au revoir aux petits ânes, et reprenons nos vélos direction le château.

Notre matinée est consacrée à la visite du beau château de Fougères-sur-Bièvre. Sa première construction date du XIè siècle, puis il a été détruit, reconstruit et remanié au cours des siècles. Il fut transformé en filature au XIXè siècle, puis classé aux monuments historiques en 1912. Il est entouré d’un joli parc, avec un potager et des plantes utilisées pour la teinture. Nous apprécions beaucoup cette visite ; le château reste à taille humaine, le parc est très joli, et j’apprécie tout particulièrement l’exposition en cours dans l’une des salles, qui raconte l’évacuation des œuvres d’art du Louvre vers les châteaux de la Loire, et notamment le château de Fougères-sur-Bièvre, durant la seconde guerre mondiale, afin de les mettre à l’abri. Une lettre d’époque explique que le château de Fougères est trop humide pour certaines œuvres, et qu’il faut les emmener à Chambord…

Chercher à joindre sa banquière en pleine visite du château, voilà la vraie vie des aventuriers 😉

Le château fut également occupé par l’armée américaine lors de la première guerre mondiale

Les œuvres d’art étaient transportées dans des caisses de ce type entre Paris et les châteaux de la Loire

Nous reprenons ensuite nos vélos en direction de Bourré, où nous avons prévu de visiter la Cave des Roches, une champignonnière. Sur la route nous nous arrêtons à Sambin puis à Pontlevoy, ces petits villages ont décidément bien du charme… A Pontlevoy j’apprécie tout particulièrement le “musée en plein air”, avec l’exposition dans les rues d’anciennes photos du village d’une part, et de tableaux de Ferdinand Desnos, un enfant du pays, d’autre part. Je trouve que c’est un chouette moyen de démocratiser l’accès à la culture !

Petite pause à Sambin en chemin…

… où l’on trouve un magnifique monument aux morts…

… et une boîte à livres située dans une ancienne cabine téléphonique !

Nous voyons de nombreux calvaires au bord de la route

Pontlevoy…

… et son exposition en plein air sur Ferdinand Desnos

Nous arrivons à Bourré ric-rac pour la visite de 14H ; comme nous n’avons pas déjeuné nous décidons de ne pas nous presser et de pique-niquer tranquillement. Nous ferons la visite suivante, à 15H. Nous nous achetons un velouté de champignons de Paris à la boutique, il complète fort bien notre repas !

La visite de la cave est passionnante, avec une guide au top. En plus il fait frais dans la grotte, 12°C, c’est bien agréable. Dans cette cave de tuffeau (une pierre locale) sont cultivés sur 7 étages et 120km de galeries champignons de Paris, pleurotes, pieds bleus, shiitakes… Cent tonnes de champignons sont récoltés ici chaque année, à la main. Le champignon chouchou ici c’est le pied bleu, un champignon très fin et goûteux que les restaurants gastronomiques s’arrachent ; 40% de la production mondiale de pieds bleus se fait ici !

Dans l’une des galeries une ville souterraine a été sculptée par deux artistes. Les façades sont finement décorées, mille et uns détails ont été dessinés, quel travail !

A la sortie on re-dévalise la boutique (on se lâche notamment sur les pieds bleus ^^), et nous récupérons un petit carton pour transporter tout cela sur notre porte-bagages. Nous qui étions fiers de n’avoir que 2 sacoches pour ce périple, on peut dire que le minimalisme n’aura pas duré longtemps !

Une fois n’est pas coutume, on commence par la gift-shop

Dans les galeries de tuffeau

Champignons de Paris

Le coin des pieds bleus

Pleurotes jaunes

Les shiitakes

Autrefois les cultures se faisaient à même le sol

Entrée dans la ville souterraine…

… riche de mille et un détails !

En allant jusqu’à Bourré nous nous sommes beaucoup décalés par rapport à la Loire, et il nous faut désormais remonter plein nord ! Nous pédalons avec un bon rythme, traversant champs et forêts. Nous nous faison dépasser par des camions transportant des montgolfières, et un peu plus tard nous les admirons s’élever dans le ciel… Nous en comptons neuf ! Cela nous rappelle notre vol en montgolfière il y a quelques années, exactement dans cette région… Nous traversons Chaumont-sur-Loire puis la Loire, avant de nous arrêter à Onzain pour le dîner. Benoît s’installe et commande pour nous deux pendant que je fais un saut au supermarché d’en face histoire d’acheter quelques fruits pour le dessert.

Ceci est un “passage sous chaussée pour amphibiens”

On est moins légers (mais on a des taaas de champignons ! )

Retour sur les bords de Loire, bien jolis en cette fin de journée

Dinner time !

Nous poursuivons ensuite de nuit vers Mesland, où notre airBNB nous attend. Malgré quelques embûches (une déviation pour travaux qui nous fait hésiter, mais que l’on ne suit pas et à raison, car on découvrira le lendemain que cela nous aurait rallongés de plusieurs kilomètres, puis Benoît qui déraille juste avant d’arriver), nous finissons par arriver à destination. Nous découvrons un airBNB topissime, avec piscine surprise et un accueil parfait. Après cette grande journée de vélo, le petit bain imprévu est fort apprécié !

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4 réflexions sur “[Loire à vélo J2] – De Fougères-sur-Bièvre à Mesland via Bourré, ou le jour où le minimalisme nous a abandonnés

  1. Itinera Magica dit :

    J’adore ta façon de raconter, ces anecdotes, ces histoires, cette joie de vivre communicative. Le parcours a l’air canon, ces châteaux sont si beaux !

  2. nilsetmareva dit :

    Hello ! Je découvre une partie de votre aventure dans mes spams (diable mais que s’est-il passé ?!!!). Bravo aux cyclistes, il a l’air bien sympathique ce petit périple 🙂
    NB : le passage sous chaussée pour amphibien, ça s’appelle un crapauduc je crois :p (mais ceux que j’ai déjà vu n’étaient pas dans l’eau).
    J’espère que vous allez bien.
    Des bises
    Maréva

    • Mais c’est inadmissible ça !! Dans les SPAMS ?! Pfff tout se perd 😉
      Merci pour ton petit mot ! C’est mignon, “crapauduc”, j’aime bien ! Ce voyage à vélo était vraiment chouette, on en garde de supers souvenirs…
      Sinon ça va, on fait au mieux pour tenir le cap dans cette période si étrange et incertaine, où il est bien difficile de se projeter… Et vous, comment allez-vous ?
      Bises !
      Aurélie.

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