[Antarctica 2019 #1] – De Buenos Aires à Ushuaia, et embarquement sur le MS Fram

Le jeudi 7 février, après une matinée de laundry/piscine dans notre appartement de Chacarita nous partons avec tous nos bagages en direction du NH City Hôtel, où nous devons retrouver le reste du groupe Hurtigruten. Le service client nous avait dit d’arriver vers 15 heures ; nous arrivons finalement bien plus tôt (à midi !) mais notre chambre est déjà prête et le stand d’accueil Hurtigruten en place, thé/café et medialunas (croissants) inclus. L’accueil est sympa, un géant blond multilingue – sauf en français, dommage 😀 – nous donne les indications jusqu’à demain. En résumé, il faut que nous déposions nos gros sacs – ornés d’une belle étiquette Hurtigruten ! – devant la porte de notre chambre à 22H afin qu’ils soient mis en soute. Et demain, nous avons rendez-vous à 5H30 pour le petit-déjeuner, avec un départ en bus pour l’aéroport à 6H30 et un vol pour Ushuaia à 8H30. Il nous propose également un tour gratuit de Buenos Aires à 15H aujourd’hui, mais pour le coup on décline.

Nous nous installons dans notre chambre et sortons déjeuner. Le resto que nous avions repéré dans le guide n’existe plus, alors nous nous rabattons sur un grand buffet au poids. A 200 pesos soit 5 euros le kilo, on se régale pour un prix tout à fait raisonnable. Pour le dessert nous prenons deux pâtisseries à emporter chez Pertutti : une frambuesa totalement décadente (j’adore !) et une selva negra qui n’est pas mal non plus.

Nous passons l’après-midi dans le quartier de la Boca, avant de rentrer à l’hôtel histoire de profiter un peu de la piscine (elle ferme à 19H). La piscine est située sur le toit de l’hôtel ; la vue sur les monuments de Buenos Aires est superbe… Cela me donne envie de chercher les piscines-sur-rooftop parisiennes, si vous avez des adresses je suis preneuse !

Nous passons ensuite une soirée tranquille, entre dernières choses à gérer sur internet avant notre départ (nous n’aurons a priori pas beaucoup d’internet sur le bateau), dîner de pizzas micro-ondées dans un snack 24/24 (étonnamment bonnes !), bouclage des bagages et petit tour by night sur la place de la Casa Rosada, qui est au pied de notre hôtel. Nous voulions nous coucher tôt mais c’est un échec ^^

Oubli de dernière minute dans le sac

Casa Rosada

Le lendemain matin nous retrouvons le groupe au petit-déjeuner. Nous découvrons nos co-voyageurs avec curiosité… Il y a beaucoup d’Allemands, je pense que cette croisière a un accompagnateur allemand. Il y a également un bon groupe de Chinois. Comme nous nous y attendions, la moyenne d’âge est plus élevée que nous, la plupart des gens ont l’âge de nos parents, mais il y a quand même quelques trentenaires. Il n’y a pas d’enfant par contre. Malgré l’heure matinale c’est un véritable buffet qui nous a été préparé, on se régale !

A 6H30 nous sommes dans le hall. La GO nous distribue nos boarding passes, mais les bus ne semblent pas encore là. Comme rien ne bouge on se pose dans deux fauteuils un peu à l’écart. Ça nous fait bizarre d’être dans un groupe comme ça ! Benoît remarque soudain une enveloppe en papier kraft sur la table basse à côté de nous. Je décide de l’ouvrir, et nous tombons sur une liasse de billets… d’avion, à défaut de billets de banque 😀 Je regarde les dates, et je constate que ce sont des billets pour notre vol… Je cours les apporter à la GO, qui soupire de soulagement en les récupérant : ce sont les billets des Chinois, que leur accompagnateur avait perdus (les billets, pas les Chinois ^^)

Une fois les billets retrouvés, tout s’accélère. Nous partons en bus pour l’aéroport. La GO nous fait la visite commentée au micro de tous les endroits que nous traversons, c’est rigolo et on n’a pas l’habitude. Nous sommes sur un vol charter LATAM, ce qui signifie que l’avion est uniquement composé de passagers Hurtigruten. Au décollage nous survolons Buenos Aires ; nous repérons bien les différents quartiers que nous avons visités durant notre séjour ici. Nous avons trois places pour deux et je parviens à m’allonger sur deux places pour dormir un peu et compléter ma courte nuit. Pendant ce temps-là, Benoît fait une cure audiovisuelle grâce à l’application LATAM qu’il nous a téléchargée hier soir à l’hôtel.

A Ushuaia nous récupérons nos bagages avant de les redonner à Hurtigruten, qui va les acheminer jusqu’à notre cabine sur le bateau. Des bus nous attendent devant l’aéroport et nous emmènent faire un petit tour dans la ville : point de vue de l’ancien aéroport puis remontée de la rue principale d’Ushuaia, jusqu’au quai où notre bateau est amarré. A côté du Sea Princess, un énorme navire de croisière américain, il semble tout petit !

DC9 de l’armada argentina

Le FRAM à côté du Sea Princess

Nous profitons des deux heures de quartier libre pour aller faire quelques courses au supermarché et grignoter face au port. Ushuaia a beaucoup changé depuis 7 ans. La ville s’est étendue, de nouvelles boutiques et commerces ont ouvert (notamment un énorme casino et un Hard Rock Café !). Quant au glacier Martial, qui surplombe la ville, il a sérieusement fondu… La guide nous dit qu’il aura disparu dans trois ans. Bref, ce n’est pas joli joli…

Dernier ravitaillement avant la croisière !

A 15H30 nous retournons au bus, qui nous fait traverser la douane et nous conduit aux portes du bateau. Nous commençons par le check-in, qui consiste principalement à… faire la queue, pour s’enregistrer  ^^  C’est très long car plein de personnes devant nous en profitent pour tenter de négocier / payer un surclassement, car il semblerait qu’il reste des suites disponibles. Lorsque notre tour arrive enfin, nous donnons au monsieur nos passeports et notre numéro de cabine, la 639. Nous l’avons soigneusement choisie lors de la réservation : une cabine intérieure avec des lits superposés et sans hublot (budget oblige), mais sur le pont le plus élevé (le 6è) et surtout dans un coin calme du bateau, sous la salle de fitness qui ne devrait pas être très fréquentée. Problème, il ne nous trouve pas… Il nous dit finalement que nous sommes en fait cabine 322. Devant notre air dubitatif, il nous dit que celle-ci a un hublot, et que nous avons dû être surclassés par le capitaine (!) Je lui demande si la cabine est près du restaurant, il me répond avec empressement que oui, qu’on est juste en dessous… ce qui est pour nous un critère rédhibitoire absolu niveau bruit. Je pense que nous sommes les premiers passagers du jour à refuser une « meilleure » cabine 😀 Finalement, notre cabine initiale n’étant plus disponible, il nous propose la 645 : au 6è pont également, avec un hublot, et loin du resto. Bingo ! Ceci réglé, nous partons à l’essayage des vestes : Hurtigruten offre en effet une veste coupe-vent à chacun des passagers. La couleur change apparemment chaque année, pour nous ce sera rouge avec capuche jaune fluo ! Nous terminons pas rencontrer la médecin et l’infirmière, nous leur remettons nos certificats médicaux obligatoires. Tout va bien, nous voilà aptes à partir en Antarctique !

Nous filons ensuite nous installer dans notre cabine. Lorsque nous ouvrons la porte je suis sous le choc : non seulement nous avons un hublot, mais c’est un immense hublot ! Je m’attendais à une cabine avec un petit hublot rond tout simple, en fait nous avons une cabine avec une grande fenêtre carrée. Elle est plutôt spacieuse, avec un lit servant de banquette et l’autre replié contre le mur. Ça c’est du surclassement… Je n’en reviens pas de notre chance. De mémoire, ce type de cabine était au moins 50% plus cher que celle que nous avions réservée… Je m’attendais à avoir une corbeille de fruits à l’arrivée car j’ai la carte de fidélité Hurtigruten, mais pas à une cabine aussi luxueuse ! (bon, il n’y pas les fruits, mais pour le coup on ne va pas râler…) Nous rangeons nos affaires et nous nous installons dans ce qui va être notre maison pour les trois prochaines semaines.

A 17H30 nous avons le briefing de sécurité obligatoire. Nous rencontrons la chef d’expédition, une Hollandaise qui s’appelle Tessa. Elle nous explique, avec l’aide de l’équipage, comment enfiler la combinaison polaire en cas de naufrage, ainsi que les consignes d’évacuation du bateau. On croise les doigts pour ne pas avoir besoin de mettre tout cela en pratique !

Nous visitons ensuite un peu le bateau. Grand salon panoramique, coin à boissons chaudes, sauna, jacuzzis, plusieurs ponts extérieurs, salle de conférence… Nous allons décidément être bien installés !

La salle de conférence Franheim

Science corner, avec microscopes qui seront utilisés pour regarder, plancton, sables, plumes, lichen…

Fitness room

Le dîner ce soir est servi sous forme de buffet. Il y a beaucoup de choix, comme lors de ma croisière en Norvège. Nous quittons Ushuaia avec deux heures de retard sur l’horaire initialement prévu, une histoire de plein de carburant si j’ai bien compris… Nous regardons la ville s’éloigner derrière nous, au fur et à mesure que nous avançons dans le canal de Beagle. Un peu plus tard, nous passons au large du phare du bout du monde puis de deux estancias. La seconde nous semble être l’estancia Haberton, que nous avions visitée en 2012.

A 21H30 une grande réunion de présentation de l’équipe a lieu dans le salon panoramique du 7è étage. Nous rencontrons ceux qui vont s’occuper de nous dans les semaines à venir, du capitaine à l’équipe d’expédition, en passant par le responsable de l’hôtellerie. Notre cheffe d’expédition s’appelle Tessa, elle est hollandaise. Toutes les présentations se font en anglais, avec traduction allemande puis chinoise.

de droite à gauche: La medecin, le chef, Tessa (expedition leader), la responsable du menage, Sam (biologiste)

Nous ressortons ensuite faire un tour sur le pont. La nuit est tombée, mais le ciel a encore quelques jolies couleurs… Nous voilà vraiment partis pour l’Antarctique ! Une partie de moi a du mal à le croire… Dans la nuit une ville éclairée se détache soudain : Puerto Williams, là où nous espérons aller randonner en mars après notre croisière.

Lorsque nous retournons dans notre cabine, nous constatons qu’elle a été préparée pour la nuit. Les lits ont été installés, la couette est prête à nous accueillir… Sur la table, des cadeaux nous attendent : deux thermos et deux tasses Hurtigruten, ainsi qu’une petite carte de bienvenue signée par le manager de l’hôtellerie à bord. Je n’en crois pas mes yeux… C’est bien d’avoir le statut « Ambassador » ! 😉 Je teste le sauna avant d’aller dormir, un vrai bonheur…

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16 réflexions sur “[Antarctica 2019 #1] – De Buenos Aires à Ushuaia, et embarquement sur le MS Fram

  1. Jérémie dit :

    Hello tous les deux! Les choses sérieuses commencent … OMG, l’un de mes rêves… je vais suivre avec une grande attention la suite de tes articles.

  2. Coralie dit :

    Wahou… le bateau a l’air super confortable ! Et quelle chance pour la cabine.
    Vous allez même pouvoir renouer avec l’esprit des TP avec les microscopes 🙂

    • Oui c’est le grand luxe ! Quant à la cabine, on n’a pas tout compris, mais on a adoré ^^
      J’ai eu la même pensée avec les microscopes 😉
      En tout cas on a souvent pensé à toi et à ta future traversée en cargo !
      Gros bisous !

  3. Vanoise dit :

    Fidèle à mon habitude je ne commente pas à mesure que je lis tes articles… mais je ne perds pas une miette de tes reportages . La croisière est un monde complètement inconnu pour moi donc je me régale à te lire!

    • Bonjour ! Merci pour ton message 🙂 C’était notre première grande croisière (nous avions déjà fait une petite croisière de 4 jours dans les fjords chiliens en 2012), et nous avons beaucoup apprécié ce mode de voyage. Cela a un côté très reposant, on n’a rien à gérer ! Bon, par contre pour l’indépendance on repassera, ça reste du voyage en groupe 😉 Mais de temps en temps je pense qu’on en refera ! Grosses bises.

  4. Loupiot dit :

    Oh moi aussi je veux une petite tasse 😉
    Top cet accueil !!

    • Accueil au top oui… On n’en revenait pas. Cela nous charge un peu (beaucoup) maintenant ceci dit, mais de retour à Paris on sera contents de les avoir en souvenir !
      PS : tu as bien lu dis donc ! 😉

  5. Géraldine dit :

    Coralie va aller en Antarctique en cargo ? Elle écrit un blog où je pourrai la suivre ?!
    Oui, je te l’avoue, l’esprit croisière ne me tente pas des masses, je rêve davantage de découvrir l’Antarctique en cargo. Mais ce n’est pas pour ça que je ne vais pas lire les articles suivants, hein ! Je tourne les pages de votre blog, là maintenant, comme si je me plongeais dans un livre…

    • Bonne lecture alors ! Coralie va faire une traversée Europe-Guyane en cargo cet été 🙂 Je ne crois pas qu’il y ait de cargo pour aller en Antarctique… Pour moi il n’y a que 3 options pour découvrir le continent blanc :
      – les énormes bateaux de croisière qui ne font pas de débarquement (tu vois « juste » les paysages)
      – les bateaux « d’expédition » comme celui que l’on a pris, avec moins de passagers donc possibilité de débarquer
      – les tous petits bateaux / les voiliers, mais là il faut trouver un skipper… et/ou savoir naviguer soi-même

      • Géraldine dit :

        J’étais persuadée qu’on pouvait aller en Antarctique en cargo… Si un jour on le fait, ce tour du monde à trois, j’approfondirais mes recherches. Il doit bien exister d’autres moyens de rallier le continent blanc. Peut-être des bateaux de scientifiques, et dans ce cas prévoir deux-trois mois de voyage ?… Affaire à suivre 😉

      • Si tu trouves des infos, tiens-moi au courant 😉 et je suis sûre que vous le ferez ce tour du monde en famille !

  6. sebtraveler dit :

    L’avantage de lire le blog une année après c’est que je n’ai pas besoin d’attendre pour les articles!
    J’ai rarement vu une frambuesa aussi appétissante, je crois que je pourrais faire le voyage rien pour ça lol!

    • Héhé voilà ! Tu peux lire tout le voyage d’une traite 😉 Enfin prends ton temps quand même, car tout fourni qu’il soit ce blog n’est tout de même pas inépuisable… après tu devrais faire comme les autres lecteurs : ATTENDRE 😀
      Cette frambuesa était magnifiquement décadente… Tellement que nous y sommes retournés un mois et demi après, lorsque nous sommes repassés par BA. J’en garde un souvenir ému…
      Bises !

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