Week-end bivouac et randos au volcan, jusqu’au piton de l’Eau (19 et 20 août 2018)

Cette semaine de la mi-août restera dans mon esprit comme la semaine de la rando… Après l’ascension du Colorado dimanche dernier (déjà faite en solo en 2016, mais jamais avec Benoît) et notre bivouac/rando du Grand Bénare du 15 août, ce week-end nous prenons la direction du volcan pour profiter de cet environnement exceptionnel… et faire une partie des balades que nous ne prenons jamais le temps de faire.

En effet, habituellement nous allons au piton de la Fournaise lorsque nous avons de la visite ou lorsqu’il y a une éruption. Nous montons alors, selon les cas, soit tout droit vers le point de vue du pas de Bellecombe, soit vers le point de vue de l’éruption. A chaque fois je regrette de ne pas avoir le temps de parcourir les sentiers de randonnée du coin. Bref, nous avons donc loué une voiture pour le WE afin de pouvoir explorer ces sentiers. Nous quittons Saint-Denis le samedi matin, la voiture bien pleine et la tente en bonne place… Ce soir, on re-bivouaque !

Nous profitons de la voiture pour faire un petit stop au Naturalia qui se trouve à la sortie de Saint-Denis (j’y croise d’ailleurs une collègue… le monde est petit !), et puis nous filons plein est direction Bourg Murat. Nous y faisons un autre stop, afin de prendre un peu d’essence et de jeter un coup d’œil au « Palais du Fromage », là encore un endroit qui me tentait depuis longtemps… Bilan assez décevant avec bien moins de choix que ce que j’imaginais, mais Benoît trouve tout de même un petit fromage au combava, original !

Quelques kilomètres de route forestière plus tard, nous nous garons sur l’aire de bivouac qui est juste après le point de vue du Nez de Bœuf. Il y a foule, deux grandes cousinades battent leur plein sur des espaces pique-nique… Grosse ambiance ! Nous pique-niquons avant d’attaquer notre première rando, une boucle regroupant deux balades de mon guide. Nous commençons par longer la crête surplombant la rivière des Remparts, jusqu’au piton Textor et sa grande antenne. Nous bifurquons ensuite en direction du piton Argamasse, où nous découvrons un plan d’eau qui nous rappelle à moi l’Islande, à Benoît la Patagonie… Bienvenue en terres extrêmes ! Le petit nuage qui passe à ce moment-là renforce encore cette impression de bout du monde… J’adore, je pourrais rester là des heures. En tout cas je suis ravie de découvrir tous ces sentiers et lieux, inimaginables depuis la route !

Sentier en préparation !

Vue sur la rivière des Remparts (cliquez pour agrandir)

Piton Textor et son antenne radio

Le plan d’eau de piton Argamasse

La balade n’a que peu de dénivelé et nous avançons bien. Nous nous retrouvons plus vite que prévu à notre point de départ, alors nous décidons de poursuivre notre marche jusqu’aux trous blancs, une troisième balade du secteur. Il s’agit de deux maars, ces grands cratères créés par la rencontre de magma et d’une rivière souterraine. Nous marchons au beau milieu des alpages, avec les vaches et le bruit de leurs cloches, on se croirait dans les Alpes… Le sentier a malheureusement été un peu abîmé par les intempéries de début d’année et nous nous perdons un peu. Enfin, nous finissons par arriver à l’un des points de vue sur les fameux trous blancs, nous n’avons pas fait toute la balade mais ce sera notre point final du jour ! Nous passons une bonne demi-heure à admirer la vue à 360° sur les environs, c’est la première fois ici que nous avons vraiment une vue circulaire complète… Le panorama est magnifique. En plus le ciel est très dégagé et nous voyons parfaitement le piton des Neiges et le Grand Bénare. Quelle beauté ! Là aussi, je pourrais rester trèèèèès longtemps…

En route pour les trous blancs !

Le plus grand trou

L’autre trou et au fond le piton des Neiges

Grand Bénare à gauche et piton des Neiges au centre

Nous restons là jusqu’au coucher de soleil, et puis nous nous hâtons pour retourner à la voiture avant la nuit. Toutes les cousinades ont plié bagage ! Le froid tombe vite, nous avons bien fait de nous équiper… Lors de notre première balade nous avons repéré un endroit sympa pour planter la tente, accessible en voiture tout en étant caché de la route, juste à côté du piton Textor. Il est toujours libre lorsque nous arrivons, hourra ! Nous sommes à l’écart de la grande aire du coin, nous devrions être tranquilles… De toute façon on dirait qu’il n’y a pas grand monde qui bivouaque ici ce soir.

Nous plantons la tente avec quelques attaches supplémentaires car ça souffle fort ce soir. Il y a tellement de vent que nous ne pouvons pas utiliser notre réchaud, du coup nous partons à pied vers la grande aire adjacente. Nous y rencontrons une famille suisse en van qui s’apprête à passer la nuit ici, ils ont mis des bâches autour d’un kiosque à pique-niquer et nous autorisent à faire chauffer notre purée à l’abri 🙂 Il y a un peu moins d’étoiles qu’au Maïdo ce soir, on ne voit pas d’étoile filante.

Nous passons une excellente nuit dans notre petite tente… Le sol est bien plat, nous sommes suréquipés (on a repris la couette et les oreillers… ;-)), il fait moins froid qu’au Maïdo et c’est très calme (je dors même sans boules Quiès !!), que demander de plus ?

Le lendemain matin le soleil tape sur la tente, c’est une véritable petite étuve ^^ Nous profitons de la table à côté de la tente pour prendre notre petit-déjeuner, quel plaisir d’attaquer ainsi la journée en pleine nature… Décidément j’adore bivouaquer !

Nous replions la tente et filons du côté de la grande aire adjacente voir « la mare de scories » du piton des Sables. Notre guide en parlait et j’étais curieuse de voir à quoi cela ressemblait… Il s’agit en fait d’un ancien plan d’eau, désormais asséché et rempli de roches volcaniques.

Piton des sables

Nous attaquons ensuite notre randonnée du jour, jusqu’au piton de l’Eau. Nous marchons dans un paysage volcanique de roches rouges et de végétation basse, parfois entrecoupé d’oasis de verdure ou de points de vue sur les plaines plus bas. Nous longeons plusieurs corrals, j’ai l’impression d’être au cœur du désert australien !

Derrière les vaches… encor le piton des Neiges !

Une rando réunionnaise sans fougères ne serait pas une rando réunionnaise ^^

La marche ça creuse et nous sommes bien contents d’arriver enfin au piton de l’Eau. Le lieu mérite bien la marche pour y accéder en tout cas, c’est de toute beauté… Le lac de cratère qui nous accueille est superbe, entouré d’arums blancs en fleurs et surplombé dans le lointain par l’imposante silhouette du piton des Neiges, dégagé comme il faut. Ce sera l’un de mes coups de cœur réunionnais !

Nous pique-niquons face au lac et au piton des Neiges, voilà encore un excellent spot déjeuner ! Nous profitons de la vue et nous offrons le luxe d’une petite sieste au soleil avant de repartir dans l’autre sens.

Le chemin du retour se fait assez vite, nous mettons une bonne demi-heure de moins que le temps indiqué. Nous arrivons à la voiture bien fourbus et renonçons à retourner faire la balade complète des trous blancs comme on avait pensé faire initialement, ce sera pour une prochaine fois… A la place nous profitons de la lumière pour avancer la route du retour, au revoir le volcan !

Pause goûter sur un grand tamarin couché

L’hiver ici c’est la saison des fleurs !

Nous arrivons à Saint-Leu juste à temps pour le coucher de soleil. Nous avons décidé de passer par l’ouest pour rentrer à Saint-Denis car tous les dimanches soirs à Saint-Leu se tiennent les rondavelles, des stands de musique en plein air entourés de stands de nourriture. Nous aimons beaucoup cette ambiance et nous nous y arrêtons souvent lors de notre WE motorisés. Ce soir nous testons un nouveau stand de burgers, qui présente l’avantage de proposer toutes ses recettes soit en bœuf, poulet ou végé. C’est malin ! Nous mangeons face aux bateaux du port, on se régale…

Nous rentrons ensuite sans encombre à la maison ; on décharge en vitesse et on appelle notre loueur pour savoir si on peut lui ramener sa voiture ce soir plutôt que demain, bingo, il est dispo ! On réserve souvent la voiture jusqu’au lundi matin, c’est le même prix et cela nous donne plus de flexibilité, mais quand on ne rentre pas trop tard on essaie de la rapporter dès le dimanche soir… cela fait une chose de moins à gérer le lundi 🙂

En tout cas nous avons une fois de plus passé un chouette week-end réunionnais… C’est ‘l’avantage de vivre ici, tous les week-ends off ont un sérieux goût de vacances !

Infos pratiques :

  • Boucle du piton Textor et piton Argamasse: environ 9km et 200m de dénivelé – 2H40 de marche
  • Trous blancs: balade censée faire 3,5km pour 1H30 de marche et 170 m de dénivelé, en pratique on a fait bien moins et nous nous sommes contentés du point de vue
  • Piton de l’Eau à partir du piton Textor: 17km AR, environ 300m de dénivelé. Une piste permet de réduire la balade de 10km AR, mais elle est très caillouteuse et nous n’avons pas osé l’emprunter avec notre voiture de location. Elle est apparemment parfois fermée par une barrière. En pratique nous n’avons vu que les pickups des fermiers dessus ! L’AR nous a pris 6H15, dont 1H20 de pause pique-nique au bord du lac.
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6 réflexions sur “Week-end bivouac et randos au volcan, jusqu’au piton de l’Eau (19 et 20 août 2018)

  1. Coralie dit :

    Cette rando a l’air super; tes photos sont très belles !
    Bises

  2. […] Nous avons notamment fait de beaux bivouacs ces derniers temps (à la Roche Ecrite, au Maïdo, au volcan), c’est fantastique de pouvoir partir comme ça et dormir au cœur de la nature le temps d’un […]

  3. […] Notre WE de bivouac au volcan en août 2018 nous avait tellement plu que nous nous étions promis de remettre ça… Il nous aura fallu 18 mois finalement, mais nous y voilà ! Après un peu d’intendance – nous profitons d’avoir une voiture pour faire le plein de lait et de lessive ! – et quelques mésaventures – nous nous rendons compte presque arrivés que nous avons oublié notre casserole de camping à la maison… par chance nous en trouvons une dans une supérette – nous finissons par arriver à la forêt de Notre-Dame de la Paix, que je voulais découvrir depuis longtemps. Pas de chance, les nuages éclatent juste au moment où nous y arrivons, c’est le déluge… Je crois que ce n’est pas tout à fait mon jour aujourd’hui ! […]

  4. […] pensions nous remettre sur un spot que nous aimons bien, mais un groupe est installé à côté et attaque bruyamment les bières et le feu de camp, alors […]

  5. […] nous installons pour pique-niquer sur une petite aire où nous avions bivouaqué il y a quelques années, et puis nous attaquons la descente par le même chemin qu’à l’aller. Le dénivelé […]

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