Après l’ouest et ses plages, direction l’est et sa nature luxuriante ! Le samedi 25 novembre nous prenons la direction de Hell-Bourg, dans le cirque de Salazie. Notre objectif, enfin faire la randonnée du Trou de Fer, réputée être la plus belle cascade de la Réunion. Nous pensions initialement partir tôt afin de faire également la randonnée du piton d’Anchaing, mais un barbecue très convivial nous ayant gardé éveillés jusqu’à 3h du matin le vendredi soir (je vous ai déjà parlé de l’explosion de notre vie sociale réunionnaise depuis quelques semaines?) nous revoyons nos objectifs à la baisse et nous quittons Saint-Denis en début d’après-midi le samedi. Nous arrivons à Hell-Bourg un peu avant 16 heures, et après une petite pause goûter à la boulangerie – dans la vie il y a des priorités… – nous attaquons le sentier qui monte jusqu’au gîte de Bélouve. Le sentier grimpe bien, apparemment cela équivaut à deux fois la tour Eiffel… Nous marchons dans une forêt comme toujours ici dense et verdoyante ; au début de chouettes points de vue sur Hell-Bourg égayent la montée, et puis une bonne purée de pois nous tombe dessus. Au moins on n’a pas trop chaud 😉
Deux heures de montée et 500 mètres de dénivelé plus tard nous arrivons au gîte de Bélouve, où nous avons prévu de passer la nuit. Nous sommes accueillis par les vestiges du téléphérique forestier, un téléphérique qui permettait de transporter le bois de tamarin de la forêt de Bélouve (en haut) à Mare à Poule d’Eau (en bas). Il y avait même une petite nacelle qui permettait de faire monter deux passagers lorsque l’on faisait descendre deux tonnes de bois de tamarin (le système fonctionnait uniquement grâce à la gravité). Cela nous fait penser à la Tarabita de Mindo ! Il y a un petit musée qui explique tout cela à côté du gîte, mais ce sera pour demain.
La dame du gîte nous accompagne jusqu’à notre dortoir. Les deux chambres doubles étaient déjà prises lorsque j’ai réservé, du coup nous sommes en dortoir… Mais nous sommes chanceux, nous avons droit à un petit dortoir de six, occupé seulement par un autre couple. En tout cas nous sommes impressionnés par le confort et la propreté de ce gîte, c’est le mieux que nous ayons fait depuis notre arrivée à la Réunion. Il y a même des draps propres sur les lits ! Les dortoirs sont organisés dans plusieurs bâtiments différents, ce qui permet de limiter le bruit, il y a des douches avec de l’eau bien chaude et la literie est hyper confortable, c’est top. Nous sautons sous la douche et puis nous nous installons dans la petite salle commune près de notre dortoir pour pique-niquer, lire et faire quelques parties de jeux de société, bref une petite soirée en gîte comme on les aime ! Il est à peine 22 heures lorsque nous nous couchons, c’est que demain on doit se lever tôt…
Le réveil sonne comme prévu un peu avant six heures, le trou de fer nous attend ! On sort le plus discrètement possible de notre dortoir, on se préparer dans la salle commune, et à 6H20 nous voilà partis. La première partie du sentier est assez boueuse, les chaussures souffrent un peu. Nous finissons par arriver à une intersection et nous optons aller pour le sentier « de l’école Normale », où des planches en bois sont censées avoir été installées afin de limiter les passages gadouilleux. C’est moins efficace que ce que nous espérions, mais bon… Nous sommes seuls en cette heure matinale, nous marchons dans la forêt entre fougères arborescentes et fuchsias sauvages, une fois de plus la beauté de la végétation ici nous émerveille. Par contre on entend pas mal d’hélicoptères, cela gâche un peu le bucolisme de la balade ! En chemin nous croisons une petite mare, trop humide pour que nous en fassions le tour.
Au bout d’un dernier chemin de planches nous arrivons à la plateforme d’observation et le trou de fer se dévoile : un gigantesque trou de verdure où se jette une cascade. C’est magnifique ! Bon, par contre nous ne sommes pas les plus matinaux en fait, il y a déjà un monsieur ^^ Les hélicoptères se succèdent au-dessus du trou, survolant le site et parfois plongeant au pied de la cascade avant de remonter verticalement, cela doit être très impressionnant pour les passagers de pouvoir s’approcher aussi près. Par contre, comme sur le chemin ce matin, c’est vrai que le bruit des hélicos dénature le lieu…
Nous restons un bon moment à contempler la vue, et puis nous filons lorsque les marcheurs suivants nous rejoignent. Sur le chemin du retour nous croisons successivement toutes les personnes qui étaient avec nous au gîte 😉 Nous hésitons à tenter un retour par le chemin forestier, mais des panneaux le déconseillent fortement car trop dangereux à cause de la boue. Du coup on choisit la troisième option de trajet : la route cavalière ! C’est une grande allée gravillonnée, nous marchons sans gadoue et sommes de retour au gîte en moins d’une heure et demie, détour inclus à « la reine des Tamarins », un superbe tamarinier vieux de plusieurs siècles.
Nous arrivons juste à temps pour voir le point de vue sur le cirque de Hell-Bourg depuis le gîte ; les nuages sont en train d’arriver… Nous essayons ensuite de marcher jusqu’à un autre point de vue un peu plus loin mais c’est l’échec, de gros nuages gris ont envahi la vallée, c’est terminé pour aujourd’hui ! Il n’est pourtant que 10H30… D’où l’importance de se lever tôt !
Nous enchaînons sur le petit sentier botanique à côté du gîte, très bien fait (beaucoup mieux selon nous que celui de Roche Merveilleuse à Cilaos…). Nous apprenons plein de choses sur la forêt de tamarins et sur les plantes du coin. Nous pensions pique-niquer sur l’un des bancs du sentier, mais la pluie arrive alors nous nous réfugions sous la varangue du gîte, où une table nous tend ses bancs.
Nous visitons ensuite le petit musée que nous avions aperçu hier, il retrace l’histoire de la forêt de Bélouve et du téléphérique. Nous apprenons que les tamariniers que nous voyons actuellement ici ont 60 ans, et qu’ils seront coupés dans 40 ans… La scierie reprendra alors du service, et qui sait, peut-être le téléphérique aussi… ? Nous nous changeons rapidos dans le musée désert, nous remettons nos shorts et t-shirts, et on range au fond d’un sac plastique les pantalons et doudounes, on sera contents de les avoir secs pour le retour en bus. Nous nous mettons ensuite en marche sous la pluie, direction Hell-Bourg !
La descente se fait bien, et nous arrivons à Hell-Bourg en moins d’une heure et demie. Notre bus est dans deux heures, et après nous être changés nous nous installons pour attendre dans la boulangerie que nous aimons bien, entre pâtisseries, thés brûlants et papotages entre nous et avec le boulanger. Parfaite conclusion à cette belle randonnée !
Lors de notre correspondance de bus à Saint-André nous achetons nos premiers letchis de la saison, nous sommes ravis… Cette année est une mauvaise année pour les letchis, la production est très faible, et les prix sont augmentés en conséquence. On en trouve là à 5 euros le kilo, alors on en profite… Ils ne survivront pas à la journée 😉
Bonjour ! Je vous écris un commentaire qui n’a rien à avoir avec cette chouette randonnée, désolée… 😉 C’est juste pour vous dire que je vous ai choisis pour participer au Sunshine Blogger Award, si ça vous dit entre deux péripéties !
Vous pouvez regarder ça ici :
https://anoushapati.wordpress.com/2017/12/20/sunshine-blogger-award/
Ne vous sentez pas obligés de répondre, ou d’y consacrer tout un article, si vous avez juste envie de répondre en commentaires ou pas répondre du tout, aucun souci ! 🙂
Super, merci beaucoup ! Je vais regarder tout cela et je le ferai 🙂 Bises et à bientôt !
[…] de nos week-ends pour poursuivre notre exploration de l’île, nous partons dans l’ouest, au trou de fer… Nous profitons d’une formation pour moi dans l’ouest pour nous poser quelques jours à […]
[…] plus vieux arbres de la Réunion. Il mesure 19 mètres et est toujours debout, contrairement à la « reine des Tamarins » de la forêt de Bébour. Il en aurait des choses à raconter s’il pouvait parler… C’est fou […]