De J133 à J135 – Région de Bajawa : sa rando, ses villages traditionnels… et son oedème (du 13 au 15 mai 2016)

DSCF9789C’est finalement le vendredi 13 mai au matin que nous quittons Labuan Bajo, direction Bajawa. Le trajet nous prend la journée, non que les distances soient très grandes mais la route trans Florès est étroite et serpente à flanc de montagne. Nous mettons tout d’abord quatre heures à rejoindre Ruteng, à travers un paysage de forêts puis de champs cultivés. Cela tournicote tellement que nous ne pouvons pas faire grand-chose, à part écouter de la musique et regarder le paysage… Par chance nous avons eu des places tout devant dans le minibus, du coup nous voyons bien la route.

Petit marché/habitations en bord de route

Petit marché/habitations en bord de route

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A Ruteng nous profitons des deux heures de battement pour déjeuner ; nous nous régalons d’un excellent gado-gado (légumes cuits servis avec de petits gâteaux de riz, le tout nappé de sauce cacahuète) dans un petit restaurant. La famille qui s’en occupe est aux petits soins, et tout le monde rit de bon cœur devant nos efforts pour bredouiller quelques mots d’indonésien ! Nous faisons ensuite un tour en ville mais un énorme orage nous surprend. Nous découvrons tout de même une fête foraine totalement surréaliste, tous les manèges sont « fait maison » en métal soudé. Certains manèges fonctionnent, d’autres ont l’air désaffectés, en tout cas une jolie poésie se dégage de ce lieu…

Gado gado

Gado gado

La fête foraine

La fête foraine

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Nous repartons ensuite pour quatre heures de minibus jusqu’à Bajawa ; le trajet est moins sympa qu’à l’aller, nous sommes au fond du bus, j’ai mal au cœur et le conducteur a le chic pour mettre la radio à fond dès que je tente d’écouter un peu de musique. Bref, j’ai connu mieux, mais ça se passe 🙂 Le conducteur finit par nous faire descendre au milieu de nulle part en nous disant « Bajawa, c’est là ». Heureusement des chauffeurs de moto-taxi sont là, et parviennent à nous embarquer ainsi que les bagages. Ils sont hyper sympas, cela nous change de nos premières expériences balinaises… L’hôtel que j’avais repéré (Happy happy) est complet et nous tournons un peu dans le centre à la recherche d’une chambre. Benoît garde les affaires pendant que je prospecte ; je finis par trouver notre bonheur à l’hôtel Corinna, une grande chambre pour 250 000 roupies/nuit. Le wifi est au top, ce qui est une bonne surprise ici ! Nous ressortons dîner en vitesse avant que tout ne ferme, ce n’est ni très bon ni très copieux mais ça ira pour ce soir.

"Mais pourquoi je n'ai que 3 nouilles dans mon plat de nouilles sautées aux légumes ??"

« Mais pourquoi je n’ai que 3 nouilles dans mon plat de nouilles sautées aux légumes ?? »

Le lendemain nous louons un scooter et partons en vadrouille direction le Wawo Muda, le volcan « dernier-né » de Florès. Nous traversons plusieurs villages, ici les cours des maisons abritent souvent les tombes des parents décédés. La route se rétrécit peu à peu et finalement un monsieur nous fait signe de nous arrêter, nous ne pouvons pas continuer plus loin avec le scooter. Nous le garons dans sa cour, déclinons sa proposition de nous guider jusqu’au sommet et partons à pied. Il y a pas mal d’embranchements mais nous croisons à chaque fois quelqu’un qui nous dit où aller, c’est parfait ! Nous marchons à travers champs, devinant d’anciens cratères volcaniques désormais cultivés. La fin de la balade est un peu compliquée, il n’y a plus personne et nous ne savons pas bien où aller. Nous décidons de nous arrêter sur l’une des crêtes, et lorsque nous arrivons nous découvrons en contrebas la vue sur les deux lacs du cratère du Wawo Muda, victoire !

Village

Village

Les tombes des aïeux sont dans le jardin

Les tombes des aïeux sont dans le jardin

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Début de la balade

Début de la balade

Cratère cultivé

Cratère cultivé

Au sommet !

Au sommet !

Vue sur le plus grand lac

Vue sur le plus grand lac

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Benoît est en train de me prendre en photo lorsque je vois soudain un insecte dans mon champ de vision ; je le chasse, et sens alors une douleur intense sur le front… double piqûre de grosse guêpe/petit frelon ! J’ai super mal et je commence à gonfler, nous décidons de faire demi-tour illico. Nous récupérons le scooter, le monsieur nous offre quelques fruits de la passion, et nous filons vers Bajawa.

Je continue à gonfler doucement au fil de l’après-midi, d’abord le front, puis le haut du nez. Je me sens tout de même plutôt bien et nous décidons de maintenir notre programme, à savoir d’aller voir les villages ngada traditionnels de la région.  Nous commençons par Bena, puis continuons sur Luba. Ces deux villages sont très beaux, les maisons sont organisées autour d’un grand espace commun où sont érigées des paires ngadhu/bhaga, symboles masculin et féminin. Les toits sont en chaume, les piliers gravés de dessins, et partout sont suspendues des cornes de bœufs et des mâchoires de porcs, animaux encore régulièrement sacrifiés lors de rites religieux dans ces villages. On passe un moment avec les enfants de Luba, à jouer avec l’Instax mais il finit par nous faire faux bond, problème de piles ! Les petits sont déçus, et commencent à se battre pour récupérer la seule photo potable… Oups, ce n’était vraiment pas l’effet escompté !

Etal coloré en chemin pour Bena

Etal coloré en chemin pour Bena

Village traditionnel de Bena

Village traditionnel de Bena

Construction féminine

Construction féminine

Construction masculine

Construction masculine

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Luba

Luba

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Une minute plus tôt elle discutait avec son aïeul(e) à travers la pierre tombale ;-)

Une minute plus tôt elle discutait avec son aïeul(e) à travers la pierre tombale 😉

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Nous ne nous attardons pas plus que cela dans les villages, je commence à me sentir moyennement bien et surtout je continue finalement à gonfler… Je me sens comme prisonnière de mon visage, la peau toute tendue, c’est sûr jamais le Botox ne passera par moi 😉 Le fait que cela continue à gonfler commence à vraiment nous inquiéter, nous sommes loin de tout et nous n’avons pas de corticoïdes dans la trousse à pharmacie. Je tente la pommade et les antihistaminiques, de toute façon on n’a pas grand-chose d’autre…

Le dimanche matin je me réveille complètement bouffie, je peux à peine ouvrir les yeux. Il paraît que je ressemble à un croisement entre une une Jennifer Lawrence asiatique et Tic&Tac… Glamour quand tu nous tiens ! Nous devions faire une grosse rando jusqu’au sommet du volcan Gunung Inerie aujourd’hui mais il n’en est plus vraiment question, à la place nous avançons notre départ pour Ende d’où presque chaque jour des avions partent pour Bali, si ça ne s’arrange pas on rentrera sur Bali demain pour avoir accès à un hôpital.

(la suite au prochain numéro mais je vous rassure, j’ai survécu… ;-))

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11 réflexions sur “De J133 à J135 – Région de Bajawa : sa rando, ses villages traditionnels… et son oedème (du 13 au 15 mai 2016)

  1. Vanoise dit :

    Pas très cool ce genre d’incident….. l’essentiel étant que tout se soit bien terminé.
    Encore de magnifiques photos et de belles découvertes sur ce pays.
    Bonne continuation!

  2. Laurianne dit :

    L’avantage de différer tes articles c’est qu’au moins, on ne s’inquiète pas vraiment pour ton état puisque plus d’un mois après, tu nous écris !!!! Mais on a quand même hâte de savoir comment ça s’est terminé… Superbe les petits villages (et tes photos bien sûr). Bisous à vous deux

    • Lol, exactement 😉 Pfff je me sens parfois comme le lapin d’Alice au pays des Merveilles avec ce blog « je suis, en retard… » mais bon, c’est comme ça ! Grosses bises à vous trois et à bientôt 🙂

  3. Marc dit :

    On veut des photos de Tic&Tac !!! 🙂

  4. Jeremie dit :

    La photo est en effet indispensable… Pour des raisons educatives et médicales évidement!… Restez safe en tout cas… Merci pour ces articles toujours aussi passionnants et bien ecris!

  5. Géraldine dit :

    Oh ma pauvre, pas drôle en effet d’avoir un pépin dans des endroits aussi reculés. Bah si cette histoire avait tourné au vinaigre, vous auriez bien trouvé un grand sage dans l’un des villages aux toits de chaume pour te donner le remède miracle !

    À Madagascar, il y avait beaucoup de manèges comme ça, on s’était même promenés dans une fête foraine trop mignonne, qui marchait sacrément ! Et dire que chez nous, on retrouve ces vieux manèges en expo dans les « parcs d’autrefois »…

    • Mouarf, déformation professionnelle oblige, je ne suis pas sûre que le grand sage du coin soit aussi efficace qu’un bon vieux corticoïde 😉
      Top pour Madagascar, il faut que je me replonge dans votre blog… Cette destination me fait de plus en plus envie 🙂 Gros bisous !

  6. […] Nos deux jours à Bajawa, à la découverte du Wawo Muda et des villages typiques de la région, grosse frayeur incluse, c’est par là […]

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