Edit du 20/06 : Cet article est le 500è du blog, fou fou fou ! 😉
Le trajet pour Ende se passe bien, je commence à dégonfler tout doux grâce à la glace que Benoît a dénichée je ne sais trop comment. Nous nous posons pour la nuit dans un hôtel miteux miteux, c’est que cela commence à devenir une constante ici. Nous sommes KO et ne cherchons pas plus loin que le resto voisin pour le dîner, on choisit ce que l’on veut manger dans la vitrine. Il y a du riz et quelques fritures, cela fera l’affaire pour ce soir.
Le lundi matin j’ai bien regonflé au niveau des yeux et des joues (c’est encore pire que la veille je trouve), mais l’amélioration de la veille au soir avec la glace a plutôt tendance à nous rassurer. Nous décidons donc de rester à Florès, et je passe la journée avec mon petit pack de glace à la main. Je commence par aller faire un tour au marché d’Ende ; il est situé en bord de mer et est très beau avec tous ses étals de fruits et légumes colorés. Une dame veut absolument me vendre l’une de ses papayes, c’est vrai qu’elles sont magnifiques mais bien trop grosses pour rentrer dans nos bagages… !
Je retrouve ensuite Benoît à l’hôtel et nous partons en direction de la Blue Stone Beach, une plage située à une trentaine de kilomètres d’Ende et connue pour… ses galets bleus pardi ! Les galets sont ramassés et triés par taille et couleur par les gens du coin, qui les vendent ensuite pour confectionner des bijoux. Nous trouvons facilement un moto-taxi pour nous y emmener ; nous convenons d’un prix et il nous embarque tous les deux, avant de s’arrêter au bout de quelques kilomètres pour nous dire que finalement ce sera plus cher et qu’il faut deux moto-taxis. Welcome to Indonesia ! Une négociation plus tard et on repart, chacun sur sa moto cette fois. Le chauffeur de Benoît est un vrai chauffard, et Benoît descend de moto avec soulagement une fois à destination. Ils proposent de nous attendre pour nous ramener ensuite à Ende, mais on décline poliment 😉
La plage est très belle et valait bien la visite. Il s’agit, comme souvent dans le coin, d’une plage de sable noir sur laquelle sont répartis des milliers de galets bleus de formes et de de nuances différentes. On adore ! Nous faisons un tour sur la plage, regardons les gens ramasser les galets, faisons des photos… La vue sur la côte est très belle.
Nous décidons ensuite de tenter le stop pour rentrer à Ende, la moto de ce matin nous a un peu refroidis et on ne serait pas contre une voiture pour le retour. Devant nous une dame vend du poisson et nous demande de la prendre en photo, elle est très souriante et fait le pitre devant l’objectif, c’est un chouette moment. Après un bon quart d’heure d’attente et plusieurs échecs (les voitures répondent à nos signes en nous faisant de grands signes mais sans s’arrêter), nous apercevons un camion qui arrive. On hésite à lui faire signe, et puis je décide de me lancer… Victoire, le chauffeur s’arrête à notre niveau et accepte de nous emmener à Ende, où il va également. Comme à Kalaw nous nous installons tous les deux dans sa cabine, et c’est parti… Il nous fait les honneurs de sa playlist musicale internationale et nous traçons la route au son de Bon Jovi et de Bryan Adams, volume sonore au max. Voilà encore un moment totalement improbable comme nous les aimons tant…
De retour à Ende nous visitons le musée des ikats (les tissus traditionnels indonésiens) puis l’ancienne maison de Bung Karno, le premier président indonésien. La maison est toujours meublée comme lorsqu’il y vivait avec sa famille, c’est intéressant à voir.
Nous récupérons ensuite nos bagages et partons à la recherche d’un bemo (minibus public) pour aller à Moni, notre prochaine étape. Cela s’avère plus compliqué que prévu, il faut d’abord aller à la gare des bemo qui se trouve à plusieurs kilomètres du centre. Nous finissons par trouver un bemo qui nous propose un tarif correct (et tentera de nous faire payer le double à l’arrivée, welcome to Indonesia bis), arrivons à destination, négocions le prix du trajet pour Moni, et attendons attendons attendons que l’autre bemo se remplisse pour partir.
Le trajet se passe bien, le bemo traverse littéralement Moni et nous dépose devant l’hôtel que j’avais repéré dans le guide. Il lui reste une chambre qui a l’air bien, ni Benoît ni moi ne sommes courageux pour aller prospecter ailleurs, on prend ! Nous dînons au resto de l’hôtel avant de nous offrir un petit banana pancake dans le resto voisin (le nôtre n’avait plus de bananes !), et on se couche sans se faire prier !