Incroyable mais vrai, nous avons survécu à nos « trois semaines de l’enfer ». Nous nous sommes mis en mode « machines de guerre » et avons donc triomphé de tout de que nous devions faire. Le déménagement a été géré de main de maître (à 16H, tout était fini), Benoît a travaillé travaillé travaillé et réussi ses deux examens, et quant à moi j’ai finalement bien apprécié d’être la seule maîtresse à bord au boulot, en dépit d’horaires à rallonge. Il ne me reste que mon mémoire à finaliser, et je pourrai vraiment souffler.
Quoique bien gérées, ces trois semaines ont tout de même été assez crevantes et nous étions bien contents d’avoir programmé un week-end à Marseille ! Cela faisait un moment que j’avais envie de découvrir cette ville, entr’aperçue à trois reprises dans des contextes professionnels. Benoît quant à lui n’était pas vraiment tenté, et j’ai dû user de tous mes talents de persuasion avant de prendre enfin des billets de train !
A notre arrivée le samedi matin nous nous dirigeons tout droit vers le port, où se situe l’appartement dans lequel nous serons logés. Le port a été entièrement rénové et ré-aménagé à l’occasion de l’année de la culture (en 2013), et il est absolument magnifique. La grande roue que j’avais vue l’année dernière sur la corniche y est maintenant installée, ainsi que plusieurs œuvres d’art moderne assez sympas.
Nous déposons nos bagages à la chambre puis filons tout de suite vers la destination du jour : l’archipel du Frioul. Ces quatre îles découpées par la mer et le vent se situent à une petite demi-heure de bateau de Marseille et offrent de très beaux paysages de calanques, de mer turquoise et de roches calcaires… le tout sous un vent à décorner les bœufs ! En ce printemps les îles sont couvertes de fleurs, notamment des coquelicots, c’est joli comme tout.
Nous faisons une bonne randonnée de 6 heures (pour une quinzaine de km, on prend notre temps) sur l’île Ratonneau puis sur l’île Pomègues, rattachée par une digue à sa voisine. Ces îles ont longtemps eu un rôle défensif et de protection : protection militaire contre les invasions et mise en quarantaine des passagers des navires arrivant d’Espagne et d’Afrique du Nord, et nous en voyons les traces lors de notre balade. Nous nous offrons le luxe d’une petite visite vraisemblablement pas totalement autorisée au fond d’un bunker, certaines choses sont restées en l’état, c’est impressionnant…

Pour dissimuler les installations militaires et les faire passer pour un cimetière, les Alliés avaient fabriqué de fausses croix
Nous rentrons à Marseille sur une mer assez agitée, et j’échappe de peu à des paquets d’eau de mer sur le pont extérieur où je me suis installée histoire d’avoir de l’air. L’arrivée sur Marseille by night est très chouette, le port et les monuments sont super bien illuminés. Nous dînons dans un resto-buffet à volonté avant de rentrer, saouls de soleil, de mer et de vent.
Le dimanche matin nous profitons de la situation idéale de l’appartement où nous logeons pour nous offrir le luxe d’un petit-déjeuner sur le balcon face au vieux port… Top ! Nous faisons ensuite quelques courses puis pique-niquons au pied de l’église St Laurent, face au port.
A deux pas se trouve le MUCEM, le nouveau grand musée de Marseille. Nous sommes scotchés par la beauté du lieu… Une partie du musée est situé dans un gros cube de béton ciselé face à la mer, pendant que l’autre a investi le Fort St Jean, superbement rénové pour l’occasion. Les deux parties du musée sont reliées par une passerelle, et de beaux jardins ont été également créés. Nous sommes ultra-emballés par le lieu, où nous passons un bon moment !
Nous visitons l’une des expositions temporaires en cours, consacrée aux carnavals tout autour du monde. Il y a de superbes costumes. C’est le premier dimanche du mois et le musée est gratuit, du coup il y a pas mal de queue pour l’exposition permanente. On la fera une autre fois.
Nous nous baladons ensuite au cœur du Panier, le plus vieux quartier de Marseille. Avec ses immeubles anciens et ses petites places provençales, cela nous rappelle un peu le vieux Nice… C’est au pied de ce quartier que se situe la belle cathédrale de la Major, que l’on repère de loin avec ses lignes bicolores. Au cœur du Panier nous tombons sur la place de Plus Belle La Vie, ahhh !!
Nous terminons ce week-end en beauté avec un tour de grande roue, installée sur le port… C’est une roue « à l’ancienne », avec des cabines totalement ouvertes et qui peuvent tourner sur elles-mêmes. C’est toujours assez impressionnant lorsque l’on est tout en haut 😉
Nous rentrons à Paris absolument enchantés (oui, tous les deux !) de ce week-end marseillais. Marseille est vraiment une ville agréable, très ouverte sur la mer, et nul doute qu’il faudra y retourner pour continuer de l’explorer !
Combien ça coûte ?
– TGV AR Paris/Marseille réservé 3 mois à l’avance : 55 euros/personne (meilleur prix possible : 50 euros)
– Chambre double chez l’habitant à deux pas du vieux port : 40 euros/nuit
– Bateau AR pour le port du Frioul : 10 euros/personne
– Tour de grande roue : 7 euros/personne
Haaaa je rêve d’aller à Marseille !! Alors que nous avons vécu trois ans à Montpellier, nous n’avions même pas pris le temps d’y passer quelques jours… Ce n’est que partie remise, et votre article me donne encore plus envie !
Salut Géraldine ! C’est vraiment une ville sympa, on vous la recommande ! Gros bisous 🙂
Aurélie.
[…] finalement… L’année dernière nous étions partis à Porto et à Nice, cette année ce fut Marseille, Séville… et les […]
[…] Nous sommes ainsi partis ensemble à Reims, Rotterdam, St Brieuc, Anvers, Aix-la-Chapelle, Marseille, Séville, Brocéliande, Noirmoutier et Naples, sans oublier un petit crochet par les châteaux de […]
A Frioul, ce n’est pas un camouflage toutes ces croix. Simplement l’ouvrage tait en construction et ces croix sont simplement mises en place pour supporter l’échafaudage au-dessus du chantier. Ces croix, en ciment seront alors noyées dans le béton lors de l’opération de coulage des murs. Cordialement
Patrick Fleuridas
Bonjour Patrick,
Bienvenue sur ce blog et merci pour votre message ! Nous nous étions beaucoup interrogés sur ces croix lors de notre passage à Marseille, et n’avions trouvé que cette information erronée… Grâce à vous j’ai pu continuer de me renseigner, et découvrir qu’effectivement “les allemands voulaient installer sur Ratonneau quatre canons de 240 mm récupérés sur le vieux cuirassé Français Condorcet. Ils n’eurent heureusement pas le temps d’aller au bout de leur projet. Une seule position était terminée à la libération. Les 3 autres étaient à différents états d’achèvement. Les croix étaient donc une pré construction destinée à maintenir en place les ferraillages avant le coulage de 4500m3 de béton armé.” (source :http://www.fortificationsdemarseille.lefrioul.fr/mystere_croix_de_ratonneau_367.htm). Bref, merci encore pour cette correction et peut-être à bientôt !
Cordialement,
Aurélie.
Bonjour Aurélie,
je n’ai as voulu dans mon premier message vous assommer de détails techniques et historiques. Mais je vois que vous l’avez fait sur le site des fortifications du Frioul de mon ami Daniel. Vous ne pouviez trouver mieux et plus complet. Un peu loin de Marseille (j’habite sur Guérande) je connais la ville et une bonne partie de la côte, mais pas Le Frioul.
Cordialement
Patrick