Après la pluie vient le beau temps, et après le travail viennent… les vacances ! Quelques jours à peine après notre retour de Marseille nous repartons en vadrouille, direction l’Andalousie cette fois. L’un de nos amis épouse une Espagnole, et il était pour nous inenvisageable de ne pas être présents pour fêter cela. Le mariage tombant sur un pont nous avons décidé de coupler la fiesta avec un peu de tourisme.
Nous partons avec Ryanair afin de limiter les coûts, et nous retrouvons donc la fameuse navette Paris Porte Maillot-Beauvais que nous n’avions pas prise depuis notre notre mémorable WE sous la neige en Irlande, il y a de cela plusieurs années. Elle ne nous avait pas manqué 😀 Une bonne heure et quart de trajet plus tard nous arrivons à Beauvais, où nous apprenons que le vol a 1H30 de retard. Puis 2H. Puis 2H30. Nous décollons finalement avec 2H59 de retard (à partir de 3H de retard on avait droit à une indemanité de 400 euros chacun, cela a dû les motiver à accélerer le mouvement…), et il est minuit passé lorsque nous arrivons à Séville.
Notre contact Air BNB ne nous répondait plus trop en plus, d’où un peu de stress… Heureusement cela finit par s’arranger, et nous pouvons nous installer comme prévu dans notre chambre.Nous sommes un peu déçus, la chambre est moins grande que sur les photos et surtout les proprios sont finalement partis en WE au Portugal, et ont loué leur chambre à un couple avec enfant. On croise les doigts pour qu’il ne braille pas trop dès le matin… Nous ressortons illico pour trouver de quoi dîner, en se disant que même à minuit et demi tout sera ouvert, nous sommes en Espagne… Bon, eh bien non, tout est en train de fermer. Nous nous rabattons sur un distributeur automatique où ils ne prennent ni les CB, ni les billets. Il nous reste 80 centimes de monnaie donc nous nous partageons un paquet de 40g de bretzels, nous nous sentons revenus en TDM 😀
Le jeudi matin nous nous réveillons sous un soleil magnifique, bienvenida in Sevilla ! Le ciel est ultra-bleu, et nous profitons des 2 terrasses privées allant avec notre chambre pour nous offrir un super brunch maison… On attaque les tapas !
A peine mettons-nous le nez dehors que nous sommes immédiatement conquis par Séville. Benoît connaissait déjà un peu, moi ce n’était pas une destination qui me tentait plus que cela, mais comment résister au charme des petites rues ombragées, où des grilles en fer forgées ouvrent sur des patios avec plantes et fontaines. Les maisons sont très colorées, avec des façades souvent décorées de mosaïques. Nous marchons ainsi jusqu’à la place centrale où nous découvrons la cathédrale et l’entrée du palais de l’Alcazar, que nous visiterons dans les jours qui viennent.
Après une petite pause nous nous dirigeons vers le quartier de Santa Cruz, réputé être le plus mignon de Séville. Il se love contre le mur d’enceinte de l’Alcazar, et est à la hauteur de sa réputation avec ses places bordées d’orangers et ses petites rues tortueuses et étroites, aux maisons très fleuries. Ce quartier est bien entendu très touristique – c’est un peu le Montmartre de Séville – mais les Sévillans y habitent toujours, ce qui lui permet de conserver une bonne dose d’authenticité. Nous visitons également les jardins de Murillo qui sont adjacents. La météo semble bien convenir à la végétation, nous admirons des caoutchoucs gigantesques, nous n’en avions jamais vu d’aussi grands !
A 16H nous retrouvons notre ami Yohan, qui est également invité au mariage. Après nos virées irlandaises, notre rencontre en NZ puis à Bangkok, nous voyageons décidément souvent ensemble, et c’est cool ! Nous filons tous les trois en direction du Guadalquivir, le fleuve qui traverse Séville, et nous embarquons pour une croisière d’une heure. Cela permet d’avoir une vision d’ensemble de la ville, même si les rivages étant assez denses en végétation nous ne voyons pas toujours bien les monuments dont ils parlent.
Nous poursuivons notre visite de Séville par le parc de Maria Luisa, le rendez-vous des amoureux, des familles et des touristes… de tout le monde, donc ! Ce parc servit de cadre à l’exposition ibéro-américaine de 1929. En son centre se trouve la superbe place d’Espagne, avec le pavillon d’Espagne recouvert d’azulejos. Le calendrier fait bien les choses et nous sommes à Séville en pleine Feria de Abril, une grande fête populaire andalouse qui a lieu chaque année à cette époque. Les femmes sortent leurs plus belles robes, et c’est quelque chose que de les voir en tenues andalouses ! Pas mal de personnes posent en tenue sur la place d’Espagne, mais ce ne sont pas toutes de vraies Andalouses, comme nous le découvrirons avec étonnement…
J’entraîne ensuite les garçons au musée des arts et traditions populaires, qui présente l’avantage non négligeable d’être gratuit et de posséder des toilettes. Il n’y a pas de toilettes publiques à Séville, alors il faut ruser… 😉 Le musée n’est pas mal, et il y fait frais. Bref, que des avantages !!
Nous terminons la soirée à la Feria de Abril, qui dispose d’un quartier entier rien que pour elle. Des centaines de tentes sont installées, par corporations professionnelles, associations ou familles. On y mange, on y danse… Ce sont un peu les fêtes locales du sud-ouest, puissance 1000 ! Le site est gigantesque. Le plus compliqué est de trouver des tentes publiques, car un certain nombre sont privatisées et donc inaccessibles. Nous nous installons finalement pour dîner sous la tente des architectes. A 20H30 lorsque nous arrivons il reste de la place, mais cela se remplit très vite et bientôt la tente est bondée.
Nous passons ensuite plusieurs heures à nous balader dans la feria. La nuit tombe et les les lampions s’illuminent, les gens dansent devant et dans les tentes, l’ambiance est assez extraordinaire… Nous nous sentons extrêmement chanceux d’être à Séville pendant cette fête. La feria se prolonge par une immense fête foraine, où nous faisons un tour de grande roue. De là-haut la vue sur la feria est incroyable… quant à la roue, elle tourne bien plus vite qu’une roue standard, c’est assez impressionnant !