De nombreuses compagnies de bus effectuent le trajet d’Arica à Iquique, à 315km plus au sud, et j’embarque de bon matin dans l’un de ces autocars. La route traverse le désert, les dunes défilent par la fenêtre, je ne m’en lasse pas. Comme toujours ici le chauffeur est accompagné d’un « aide » qui s’occupe des passagers et vient régulièrement voir si tout va bien. Il nous met un film en milieu de trajet ; bonne surprise le film n’est ni à 120 décibels ni nul, puisqu’il s’agit de Gravity que je regrettais de ne pas avoir vu. Ouf, même en espagnol j’ai compris 😉 Il y a des travaux sur ce tronçon de route, apparemment ils sont en train d’agrandir, et nous sommes régulièrement ralentis voire arrêtés. Cela impacte étonnamment peu notre temps de transport, et 4H45 plus tard me voilà à Iquique !
Première désillusion, le terminal de bus dans lequel j’arrive est loin du centre, et je dois prendre un taxi. Les autres passagers se débrouillent mieux que moi et je suis l’une des dernières à en trouver un, grrr ! Il me conduit assez vite à la cathédrale, à côté de laquelle se trouve l’hôtel que j’ai réservé. Oui, mais… nous passons devant, et il a l’air tellement miteux que je me dis que cela ne va pas le faire ! Je me rabats du coup sur l’hostel Catedral, une petite pension indiquée dans mes deux guides et située… en face de la cathédrale. Pour 10 000 pesos (14 euros) on me propose une chambre simple avec salle de bains partagée. Elle n’est pas terrible, très sombre, pas très propre et la seule prise est à l’extérieur de la chambre… J’hésite lorsque je la vois, mais je me dis que ça va aller… L’avenir montrera que j’aurais dû écouter ma première impression !
Enfin, je m’installe et je sors découvrir la ville. La première chose qui me saute aux yeux, ce sont tous les panneaux « attention au tsunami »… Je suis en effet en zone sismique, avec donc risque de tsunami au décours d’un éventuel tremblement de terre. Charmant ! Dans toutes les rues est donc indiquée la direction à suivre en cas d’évacuation (c’est simple, c’est à l’opposé de l’océan… !)
Je flâne un moment sur la palce centrale, qui est assez jolie avec sa grande horloge blanche et ses fontaines. Elle est bordée de différents édifices que je vous détaillerai un autre jour ! Pour l’heure, je survole un peu tout, et j’essaie de m’imprégner de l’ambiance. La place est assez animée, avec pas mal de touristes et de petits vendeurs de babioles et de choses à grignoter. Il y a également un ancien tramway en bois, censé circuler mais qui restera à quai tout le temps de ma balade.
Près de la place se trouvent plusieurs agences touristiques, et après un peu de benchmarking je réserve une excursion pour le lendemain, en direction des villages fantômes et des oasis de cette partie du Chili.
Je continue ensuite à me balader afin de me faire une idée de la ville. Mes pas me conduisent jusqu’au port, lui aussi habité ! Des tours en bateaux sont proposés et me tentent bien, mais les départs se font par groupe de 11 personnes et seules 2 personnes sont inscrites jusqu’à présent. J’ai la flemme d’attendre, je retenterai ma chance plus tard !
Je me dirige ensuite vers la plage, pleine de monde en ce bel après-midi. La partie la plus proche de la ville est très rocheuse et l’on ne peut pas vraiment s’y baigner, par contre un peu plus loin cela devient du sable. Toute une promenade a été aménagée le long de la plage et l’on peut s’y promener facilement à pied, en vélo ou en rollers. Le long de cette promenade les hôtels et les immeubles de luxe s’enchaînent !
Je fais ensuite quelques courses avant de me rentrer à l’hôtel. Le marché central est malheureusement fermé – on dirait même qu’il est en travaux ! Je me rabats donc sur le supermarché, moins sexy mais efficace. En rentrant à l’hôtel la localisation géographique d’Iquique me frappe encore, la ville est vraiment construite au pied de la dune. A Arica c’était le Morro que l’on voyait partout, ici c’est la grande dune !
Ma soirée est ensuite assez sinistre. Il n’y a pas de cuisine dans l’hôtel –ou plutôt, elle est privée – du coup je pique-nique comme je peux dans la chambre en évitant de faire des miettes pour ne pas attirer les bêtes, et puis je fais un peu de net en me branchant à l’extérieur.
Les choses empirent lorsque, me rendant dans la salle de bains, j’y découvre un cafard mort coincé dans la charnière de la porte. Je décide alors de changer d’hôtel dès le lendemain, et je tombe par chance sur Benoît sur internet, qui me réserve deux nuits au Spark Suites Hotel, en bord de mer (mon téléphone ne marchant pas, je ne peux rien payer par internet ici vu que ma banque envoie des codes de confirmation par sms… oui, oui, c’est pratique). Je commence à me sentir plus sereine à la perspective de cette réservation, et je me prépare à aller me coucher, non sans une petite vérification de la chambre… Et là c’est le drame, puisque je tombe sur un cafard bien vivant dans un coin. Horreur !! Je vais chercher le veilleur de nuit qui m’en débarasse, et je passe la nuit à regarder défiler les heures – le tout avec des boules quiès car mon voisin de chambre, après avoir téléphoné à fond, puis écouté la retransmission du festival musical de Vina del Mar toujours à fond, s’est mis à ronfler… à fond.
Je dois dire qu’à ce moment-là je suis tellement piteuse que j’en deviens résignée… J’attends que cela passe, et que le jour se lève… Demain sera un autre jour ! Et je serai dans un hôtel de luxe 😉
Pourtant tu aimes bien les cafards… je me souviens d’une époque…. finalement c’est peut être là que tu as pris goût aux voyages !!!
Bonjour,
même pas peur les cafards…
Je compatis 🙂 alors le spark ?
Aïe aïe aïe… Ca va mieux, maintenant ?!
Après une nuit dans un hôtel de luxe, ça allait nettement mieux 😉