Mercredi, c’est le grand jour : à nous l’Acropole ! Le billet à 12 euros permet d’accéder à différents sites, mais nous décidons de commencer notre visite par l’Acropole en tant que telle, et c’est un bon choix : en cette heure matinale – 9H – nous avons le site pour nous (ou presque). Quant à ma carte d’étudiante, elle me sert une fois de plus puisque je rentre gratuitement. Ce sésame va me manquer ! Au centre de l’Acropole trône le Parthénon, aussi majestueux que ce que nous imaginions. Il est en (perpétuelle) rénovation, mais les échafaudages ne parviennent pas à gâcher sa beauté. Les frises manquent par contre cruellement – emportées par Lord Elgin en 1801 elles sont toujours au British Museum de Londres en dépit des diverses réclamations faites par la Grèce et du soutien de l’opinion publique internationale.
Un autre superbe temple est l’Erechthéion, avec les fameuses Caryatides. C’est incroyable de les voir en vrai… Juste derrière se dresse un olivier, symbole de la ville comme le raconte la légende ci-dessous. Selon la légende de Cécrops, Athéna et Poséidon se sont disputés la possession de l’Attique. Ils choisissent comme arbitre Cécrops, le premier roi du territoire. Poséidon frappe l’Acopole de son trident et en fait jaillir un étalon noir invincible au combat, ou dans d’autres légendes, une source d’eau salée. Athéna, elle, offre un olivier. Cécrops juge le présent de la déesse bien plus utile pour son peuple, et c’est elle qui devient protectrice d’Athènes. Cécrops demande aux habitants d’Athènes (les femmes comprises) de choisir eux-mêmes leur protecteur. Les hommes préfèrent le cheval, susceptible de leur apporter la victoire dans la bataille. Les femmes quant à elles préfèrent l’olivier. Les femmes, plus nombreuses d’une voix, font pencher la balance en faveur d’Athéna. Furieux, Poséidon submerge l’Attique sous les flots. Pour apaiser sa colère, les Athéniens doivent imposer aux femmes trois punitions : elles n’auront plus le droit de vote ; aucun enfant ne portera le nom de sa mère ; et, enfin, elles ne seront plus appelées Athéniennes. (source : Wikipédia)
Le temple d’Athéna Nikê sera ma déception du jour : en rénovation, il est inaccessible… Dommage ! C’est de ce temple que se jeta Egée lorsqu’il crût son fils mort.
L’arrivée des croisiéristes vers 10H30 sonne le glas de notre tranquillité, et nous fuyons ! Nous redescendons du coup vers le quartier des théâtres : théâtre d’Hérode Atticus, où se jouent toujours des pièces (ah si j’avais su !), et théâtre de Dionysos. Dans la même zone se trouvent un certain nombre d’autres vestiges antiques, comme des citernes, de petits temples…
Nous nous faisons siffler par une garde à un moment car nous étions dans un endroit apparemment interdit (à notre décharge, rien ne l’indiquait), et nous en profitons pour discuter avec elle à propos de la situation économique et sociale en Grèce. En résumé, c’est bel et bien la catastrophe… Les retraités ont vu leurs pensions amputées de 30%, les gens se font licencier à tour de bras, et certains n’ont plus de quoi payer leurs factures où se nourrir… Voilà sans doute pourquoi le vigile du Carrefour était armé et muni d’un gilet pare-balles. Il y a de nouveau une grève aujourd’hui et tous les sites ferment plus tôt que prévu. Nous sortons vers 12H30 et Benoît nous dégote un petit bar/resto où déjeuner, à quelques rues du centre touristique. C’est visiblement très gay-friendly, les serveurs sont super sympas et on se régale, à l’écart de la foule !
Nous poursuivons ensuite nos visites par la découverte de la porte d’Hadrien puis du temple de Zeus olympien ou Olympiéion. Le temple est extrêmement imposant ; il en reste actuellement 15 colonnes dressées, qui permettent de se rendre compte de ses dimensions gigantesques. Autour du temple se trouvent des vestiges de temples et de thermes romains.
Nous montons ensuite sur l’Aréopage, d’où nous avons une jolie vue sur la colline de l’Acropole et sur Athènes. Par contre les pierres au sol et sur les escaliers sont ultra lisses à force d’être foulées, ça glisse ! En redescendant nous passons devant divers sites antiques dont l’agora romaine et la bibliothèque d’Hadrien. Nos billets pour l’Acropole nous permettent d’y aller mais aujourd’hui c’est fermé du fait de la grève, et je ne suis pas sûre que nous aurons le temps d’y aller demain. Du coup on regarde bien à travers les grilles 😉
Après toutes ces visites c’est l’heure de la détente : il est temps de tester les bains turcs ! Nous passons deux bonnes heures à alterner entre bains de vapeur et salle de détente avec thé à la menthe, c’est le top.
Le coucher de soleil du jour aura lieu depuis la colline des muses, entre les pins et les oliviers. C’est également là que se trouve la prison de Socrate. Depuis notre point de vue nous voyons la mer d’un côté, l’Acropole de l’autre, et derrière nous la lune se lève. En voilà un trio gagnant !
Nous dînons ensuite de nouveau chez Avocado, et puis nous profitons de la douceur du soir pour flâner au hasard des rues dans Athènes by night. Nous avons du génie ce soir, et notre balade s’enchaîne à merveille, nous faisant passer devant des tas d’endroits super sans que nous n’ayons à travailler pour : petites rues romantiques de Plaka, agora romaine, ancienne agora… Nous nous installons « à la romaine » pour déguster notre frozen yogurt du soir, dans ce qui restera le glacier avec le plus de choix niveau toppings ! Bref, nous passons une excellente soirée, et c’est fourbus mais heureux que nous rentrons à l’hôtel.