Le retour à Bangkok après ces 10 jours de rêve est assez pénible. Comme à l’aller, nous avons d’abord une partie fluviale pour rejoindre le continent, puis de longues heures de bus ensuite pour remonter jusqu’à Bangkok.
La partie fluviale se passe bien ; nous ne sommes pas sur un ferry comme à l’aller, mais sur un gros cargo sur lequel le bus local embarque. La vue est toujours aussi belle, et on dit au-revoir avec émotion à Koh Samui ! Nous y avons passé de bien belles vacances…
Non, là où ça se corse, c’est à partir du moment où le bus local nous dépose au milieu de nulle part, avec comme seule consigne d’attendre le bus VIP pour Bangkok. Nous finissons par embarquer sur un songthaew, à 10 avec les bagages, et là notre chauffeur nous balade de station de bus en station de bus… On a l’impression qu’il fait du remplissage sur des bus VIP déjà bien pleins. Nous finissons par avoir l’autorisation de descendre, et nous apprenons que notre bus arrivera dans 1H30. Super… Lorsqu’enfin le bus arrive, nous découvrons qu’il est bien moins VIP que notre bus fluo de l’aller, et surtout… que la clim’ est cassée. Nous nous joignons aux autres passagers pour faire un putsch, hors de question de se taper 8 heures de route dans une telle fournaise !
Les conducteurs tentent alors de réparer la panne d’air conditionné, sans succès. Pendant ce temps nous continuons de poireauter, of course… Nous apprenons finalement qu’ils vont appeler un autre bus, d’ailleurs ils distribuent des stickers bleus aux heureux élus qui pourront le prendre. On tente tout mais rien à faire, la nana ne veut pas nous en donner à nous… à priori nos bagages sont trop gros.
Finalement cela se goupille bien, car les « sans stickers » sont très vite mis sur un bus VIP quasiment plein qui s’était stationné là. Nous faisons notre « team work » habituel, Benoît se charge des bagages en soute pendant que je monte garder deux places côte à côte… Good job !!!
A partir de là commence le pire voyage en bus de ce tour du monde, pour moi. Ils coupent très vite toutes les lumières, et nous avons droit à deux films super fort, dont Thor. Anous les explosions à 130 décibels ! On a beaucoup de mal à faire baisser le volume au chauffeur.
Lorsqu’enfin nous parvenons à nous endormir, vers minuit, c’est pour nous faire réveiller une heure plus tard par une voix de stentor, qui hurle dans le bus « 30minutes de pause !!!! » en rallumant les plafonniers. On frôle le meurtre, là…
La fin du voyage se passe entre cahots et manque de place, même moi qui dors d’habitude si bien dans les bus j’ai de la peine à fermer l’œil.
Le seul point positif c’est que lorsque nous arrivons à 5H du matin à Bangkok (heureusement que nous étions partis en retard !), ils nous lâchent en plein centre. Nous rejoignons donc facilement notre petit hôtel à pied, et bien sûr nous nous prenons une chambre. Lorsque j’ouvre ma valise, je découvre qu’elle est complètement sens dessus dessous à l’intérieur, elle a visiblement été fouillée. Avais-je oublié de brouiller le code ? L’ont-ils trouvé ? Mystère… Quoi qu’il en soit, elle a sûrement été fouillée dans la soute même, lors du trajet, comme le sac de Benoît à l’aller. Rien n’a disparu – nous ne laissons jamais de choses précieuses en soute – et… rien n’est apparu ! Benoît avait en effet eu la surprise de découvrir un débardeur et une nuisette de marque dans ses affaires en arrivant à Koh Samui… Trop de sacs fouillés en même temps ?
Une grosse sieste et une douche plus tard, et ça repart ! Aujourd’hui c’est notre dernière journée de tour du monde en duo, et nous décidons d’aller déjeuner au buffet de la tour panoramique Baiyoke II. Il s’agit du plus haut gratte-ciel de Bangkok, combinant un hôtel de luxe, plusieurs bars et restaurants et une plate-forme panoramique.
Lorsque nous arrivons nous constatons avec plaisir qu’il y a pas mal de tables vides près de la baie vitrée. Oui, mais… la serveuse nous installe en plein milieu de la salle, et refuse catégoriquement de nous mettre près d’une fenêtre. Hum, comment dire… Je peux vous assurer que ce problème a été très vite réglé, et que nous avons pu nous mettre là où nous voulions ! Incroyable…
A partir de là, tout roule comme sur des roulettes. Le buffet est très bien, et si ce n’est pas la cuisine la plus fine du monde cela reste très bon et il y a beaucoup de choix. Quant au cadre, c’est top de pouvoir manger face à Bangkok…

Les mystérieux desserts asiatiques, ou comment colorer de mille couleurs des dérivés de noix de coco !
Nous faisons ensuite un tour sur la plate-forme panoramique, dont l’entrée est incluse avec le prix du buffet. Malgré le ciel gris la visibilité est plutôt bonne, et nous en profitons bien. Nous nous amusons à retrouver les quartiers où nous sommes allés, et on les reconnaît plutôt bien !

Notre quartier, avec devant les 4 ailes du Democracy Monument, et au fond les toits rouges du musée national
Nous nous amusons aussi beaucoup avec les nombreux « points photos » qui parsèment la plateforme, et qui sont souvent sans aucun lien avec la tour. On fait la photo sur une petite barque, la photo dans le tuk-tuk… On rigole bien 😀
On rigole tellement qu’on laisse passer l’heure, et nous devons nous activer pour retourner à l’hôtel faire nos bagages. Oui, mais… les embouteillages ont commencé, et les taxis sont soit pleins, soient refusent de mettre le compteur. Grrr… De toute façon on n’a pas le choix, ni mon train ni l’avion de Benoît n’attendront ce soir ! Nous mettons quasiment une heure à rejoindre notre quartier.

Liste des choses qu’il ne faut pas faire ou avoir avec soi dans notre taxi. L’avant-dernier c’est « manger du durian », ce fruit d’ici qui sent très, très fort…
De retour à l’hôtel c’est le rush, nous avons moins d’1H30 pour tout finaliser : faire les sacs en se répartissant bien les affaires, gérer pas mal de choses sur l’ordinateur, vider les cartes mémoires des appareils photos, réserver le minibus de Benoît pour l’aéroport… C’est la course !!!
Nous sommes tellement à la bourre que Benoît n’a pas le temps de m’accompagner au taxi, sinon il va rater son minibus… Nos au-revoir sont plus que sommaires, et bien trop courts 🙁 Nous filons à toute allure, Benoît vers son minibus puis son avion, et moi vers mon train. Rendez-vous dans 45 jours à Londres !
D’ici là, le blog continue… pour la fin de l’aventure en solo.
Refuser de laisser Benoît ET Aurélie s’installer là où ils le veulent après une nuit pareille… c’est de l’inconscience suicidaire mâtinée de crétinisme consommé!!!
Aaah!! Les départs en catastrophes à la bourre d’on est à la boooooooooooouuuuuuuuuurre… tant de souvenirs scouts!!! 😉
“De l’inconscience suicidaire mâtinée de crétinisme consommé”… Je n’aurais pas dit mieux. Mais elle a dû sentir arriver le danger, car lorsque je suis retournée la voir elle n’a pas moufté 😀
Bises à vous deux !
Aurélie.