De J213 à J215 : Pokhara, un autre visage du Népal (du 13 au 15 juin 2012)

Nous nous levons tôt le 13 juin afin d’attraper notre bus pour Pokhara. Nous avons bien fait d’arriver en avance, notre bus prévu à 7H s’ébranle en fait à 6H50, et c’est parti ! Nous sommes dans un « tourist bus » censé être un peu plus confortable que les bus locaux, mais ça cahote quand même et il fait très chaud. Le paysage change dès que nous sortons de Kathmandou, et rizières et champs remplacent rapidement béton et tôle.

Nos premières rizières, bien vertes !

Il n’y a pas de toilettes dans le bus, qui s’arrête donc régulièrement. A un arrêt nous découvrons les toilettes les plus spartiates de notre voyage, un simple paravent de sacs plastiques avec une rigole derrière. Hum, hum… Pour la première fois de ce tour du monde, Aurélie sort le paréo !

Des toilettes qui ne font pas rêver…

Nous profitons de la pause déjeuner pour terminer notre pizza d’hier que nous avions fait emballer, elle est toujours aussi bonne et nous nous félicitons d’avoir demandé un doggy bag.

Lunch time !

Après 8 heures de route et 200km parcourus (au Népal il semblerait que vouloir calculer la vitesse horaire soit suicidaire…),  nous arrivons à Pokhara. Malgré l’arrivée de la mousson prédite par notre hôtelier à Kathmandou, il ne semble pas faire si moche que ça. C’est assez couvert, certes, mais il ne pleut pas. Nous nous faisons déposer en taxi à Lakeside, le quartier touristique de Pokhara, puis Benoît surveille les bagages pendant qu’Aurélie part comparer plusieurs hôtels. Notre choix se porte finalement sur la Royal Guesthouse, qui n’a certes rien de royal mais n’est pas mal quand même. Pour 500 roupies (environ 4,5 euros) nous avons une grande chambre avec salle de bains privée et wifi gratuit. Quant à l’accueil, il est charmant.

Notre chambre à la Royal Guesthouse

Nous déposons nos affaires et ressortons rapidement nous balader. Blottie au pied du lac Phewa, Pokhara est la deuxième grande ville du Népal, au pied des montagnes. C’est le point de départ de nombreux treks, et pour cette raison la ville est très touristique.

A peine avons-nous mis le nez dehors qu’il se met à pleuvoir, peut-être bien que la mousson arrive vraiment, en fait… Du coup nous nous installons autour d’un thé et de gâteaux dans un petit café, c’est bien sympa. Nous ressortons une fois que ça s’est calmé, et faisons un petit tour en ville. Là encore il y a plein de cafés et de boutiques, c’est assez agréable… Nous organisons un peu notre programme des prochains jours avant de rentrer à l’hôtel pour le reste de la soirée. On se couche tôt, demain nous nous levons aux aurores !

Le lendemain nous attaquons les choses sérieuses, avec une randonnée à Sarangkot. Ce point de vue est réputé pour sa belle vue sur les montagnes alentours, en particulier au lever du soleil. Nous prenons donc un taxi à 5h pour nous conduire en bas du point de vue, mais hélas c’est bien couvert et nous ne voyons aucune montagne ! Nous apercevons tout de même un soleil orange qui se lève à travers les nuages, c’est assez joli. Nous montons tout de même jusqu’au point de vue mais ça ne se dégage pas, alors nous attaquons la redescente en direction de Pokhara. C’est dommage, la vue doit être vraiment belle lorsqu’il fait beau.

Hum, ce n’est pas gagné pour voir les montagnes…

Lever de soleil dans les nuages

Hé oui, tout est payant ici, surtout les points de vue touristiques 😉 allez, c’est pour aider la communauté locale…

On devine à peine le lac Phewa et Pokhara sur la gauche

La descente jusqu’au lac nous prend environ deux heures. Le chemin serpente d’un petit village à l’autre, entre les champs de maïs et les bananiers, c’est joli comme tout. Les gens sont réveillés et travaillent dans leur potager, tirent de l’eau ou se reposent devant leur maison.

Quant à la vue, elle reste assez bouchée !

Lorsque nous arrivons au bord du lac nous voyons nos premières rizières de près, c’est cool !!! En tout cas nous sommes bien contents d’être partis de bonne heure, car à 8H il fait déjà très chaud. Il y a plein de restos au bord du lac, ça doit être sympa le soir, mais pour l’instant c’est désert.

Un qui bosse, deux qui se grattent le (gros !) ventre

Au bord du lac Phewa

Les bottes de paille se font « à l’ancienne », et sont surélevées pour éviter l’humidité

Une petite sieste plus tard nous filons déjeuner dans un resto tibétain que Benoît avait repéré dans le guide. C’est un bon choix et nous nous régalons avec nos premiers « momos », ces raviolis typiques du Tibet et fourrés aux légumes, au fromage, à la viande…

L’après-midi nous prenons une petite barque sur le lac pour aller voir la World Peace Stûpa. Situé sur une petite colline face à Pokhara, ce stûpa fut construit par les Japonais à la fin de la seconde guerre mondiale. Il appartient à un réseau de près de 80 Peace Pagodas construites à travers l’Europe, l’Asie et les USA, dont l’ambition est de promouvoir la paix et l’amour entre les hommes. Vaste programme ! Le chemin grimpe dur, et nous ne sommes pas fâchés d’arriver en haut. En plus le ciel commence à se couvrir… Nous qui avions bon espoir de court-circuiter la mousson, nous commençons à douter !

Le World Peace Stûpa, immaculé !

Le stûpa est décoré de représentations de Bouddha, plus dorées tu meurs

De retour sur notre barque ça ne rate pas… Les quelques gouttes qui tombaient lors de notre descente se transforment en une pluie battante. On n’y voit plus rien ! On est absolument trempés, mais on rigole bien avec notre batelier. Nous finissons la soirée à l’hôtel, où nous pique-niquons. Nous avons pu négocier qu’ils nous montent des théières d’eau chaude à la chambre, alors on se fait plein de thé !

Ah oui il a bien plu quand même…

Le Népal, ou le pays où les litchis poussent (vraiment) sur les arbres

Vendredi 15 nous pensions quitter Pokhara pour aller faire du rafting, mais en fait c’est décalé au lendemain. On en profite pour faire une bonne grasse mat’, ça fait du bien ! Nous partons ensuite nous balader de nouveau le long du lac. Nous longeons les grands bassins pour élever les « poissons du lac » qui sont ensuite vendus dans tous les restos de Pokhara, c’est moyennement appétissant. Par contre nous faisons le plein de mangues, ça c’est bon ! Par contre il a fallu les négocier, c’est dingue à quel point les prix sont gonflés dans cette ville très touristique qu’est Pokhara. Alors que le prix « normal » (en tout cas le plus bas que nous parvenions à obtenir) est de 70 roupies le kg, certains vendeurs n’hésitent pas à en demander 150…

Pisciculture au bord du lac

Nous reprenons ensuite une barque pour aller voir un petit temple au milieu du lac. Cette fois c’est une barque « communautaire » et bourrée à craquer, dès que l’un de nous bouge on manque faire naufrage ! Nous sympathisons en chemin avec une jeune népalaise étudiant aux USA. L’île est vraiment minuscule et nous en faisons vite le tour. Le tout aussi minuscule temple est rempli de pèlerins, et Aurélie a bien du mal à s’en approcher.

La petite île avec le temple

Le fameux temple

Nous passons l’après-midi à l’International Mountain Museum, un musée fort bien fait sur l’Himalaya, ses hommes et ses sommets. Nous découvrons les groupes ethniques peuplant cette région, tout comme les grands alpinistes qui ont associé pour toujours leur nom à l’un de ces hauts sommets… Sur les 16 sommets mondiaux de plus de 8000m, 9 sont situés au Népal. Nous en apprenons en particulier plus sur Maurice Herzog (dont l’expédition a été la première à atteindre « l’un des 8000 » en 1950), sur le yéti (qui s’avère vraisemblablement être un ours) et sur Ken Noguchi, un alpiniste qui lutte pour diminuer la pollution des sommets… Il a collecté plus de 7 tonnes de déchets depuis 2003. Ce musée est vraiment intéressant et permet d’en savoir plus sur les lieux traversés lors des différents treks de la région. Nous le recommandons à tous ceux qui s’arrêtent à Pokhara !

Aaaaah, le yéti !

Bouteilles d’oxygènes, cartouches de gaz, tentes usagées… les expéditions d’alpinistes sont loin de respecter la nature !

Un nouvel alpiniste a atteint le mont Manaslu (8163m)

Nous faisons une partie du trajet de retour à pied, faute de taxi. De retour à l’hôtel Aurélie  découvre la bonne nouvelle du jour : sa carte bleue, bloquée suite à des erreurs de code sur un clavier défectueux, a finalement pu être débloquée à distance. Hourra !

Le couchant illumine le lac

Le soleil, pas la lune !

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Une réflexion sur “De J213 à J215 : Pokhara, un autre visage du Népal (du 13 au 15 juin 2012)

  1. Martin dit :

    Aaaaaaaaaah!!!!!!!! Le sourire ultra bright de Benoît! Quelle classe ce Benoît!!

    Merci pour ces photos! Je ne voyais pas cet aspect du Népal (dans mon esprit obtus d’occidental casanier, Népal = montagnes sous la neige)

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