Notre mercredi matin est placé sous le signe de l’efficacité. Nous nous levons de bonne heure et nous filons à la bibliothèque de New Brighton, pas très loin. Nous devrons en effet faire faire nos visas indiens à partir de Sydney, et il y a tout un formulaire à remplir sur internet. Le wifi ne fonctionne pas, mais nous parvenons à obtenir des codes pour nous connecter sur les ordinateurs fixes. Et là, c’est parti… Outre les renseignements classiques on a droit aussi à plein de questions sur nos parents et nos grands-parents (non, non, personne n’est Pakistanais dans la famille…), sur notre religion… et sur nos anciens visas. Et là, c’est le drame, l’ancien visa indien d’Aurélie était dans son vieux passeport, qui repose depuis 5 ans dans les poubelles de la préfecture. Elle invente donc un numéro de visa et une date d’émission, hum, pourvu que ça passe… Nous imprimons tout, photocopions nos passeports, et nous voilà fin prêts pour tout déposer à Sydney dès le lendemain de notre arrivée.
Nous profitons ensuite un peu de la bibliothèque, absolument ma-gni-fi-que. Elle est construite face à l’océan, avec de grandes baies vitrées et des fauteuils permettant de bouquiner face à cette vue… Pourquoi, mais pourquoi on n’a pas ça en France ?? (bon, ceci dit on n’a pas la prétention de connaître toutes les bibliothèques de France, donc si quelqu’un connaît une bibliothèque de ce genre, ça nous intéresse !)
Nous déjeunons sur le Pier de New Brighton (pâtes/riz chinois, salade, pita/hummus, fruits) avant de faire un tour sur le bord de mer. Il fait un temps superbe, et c’est vraiment agréable d’être au bord de l’océan comme ça.
Nous prenons ensuite le bus pour rejoindre le centre-ville, où nous visitons le Canterbury Museum. C’est l’un des seuls musées à ne pas (trop) avoir souffert du tremblement de terre. Il est comme d’habitude très bien fait, et très éclectique : section consacrée au « Paua shell », ce coquillage aux belles couleurs typique de NZ, section « costumes », section « reconstitution de Christchurch en 1900 » ou « conquête de l’Antarctique », il y en a pour tous les goûts. Il y a aussi toute une partie consacrée au tremblement de terre de l’année dernière, c’est très impressionnant.
Nous y restons jusqu’à la fermeture, puis nous partons nous balader dans le beau jardin botanique jusqu’à la tombée de la nuit.
Nous terminons notre journée à Christchurch par une énorme balade à pied tout autour du centre-ville. Beaucoup de bâtiments ont souffert lors du tremblement de terre, et le centre-ville est entièrement fermé et inaccessible. C’est impressionnant de voir ces rues détruites au-delà des grilles, ces restaurants fermés, ces vitrines aux vitres brisées… Le centre de Christchurch est devenu une ville fantôme. La cathédrale a été abîmée et va être rasée, alors que des experts japonais ont estimé qu’elle serait tout à fait réparable.
Même en dehors du centre, dans la zone accessible, il y a beaucoup de gravats et de trous entre les bâtiments, vestiges muets de bâtiments effondrés et de vies brisées. Le plus émouvant restera ce lampadaire où étaient suspendues des fleurs et les photos de ce petit garçon mort la veille de son anniversaire, lorsque des immeubles se sont effondrés sur un bus de ville, tuant 7 personnes et en blessant des dizaines d’autres.
Cette balade nous laisse un goût amer, et nous espérons que Christchurch parviendra à se relever de ce drame. C’est en bonne voie ceci dit, un an après le tremblement de terre la vie commence à reprendre son cours. C’est ainsi que nous découvrons ensuite une grande zone commerciale construite dans des containers, pour pallier à l’effondrement des centres commerciaux.
De retour chez Rex nous préparons nos bagages en vue de notre départ pour l’Australie le lendemain matin.
Génial ce vélo à grande roue !!
Merci pour ces phots de Christchurch. Les ravages provoqués par le tremblement de terre (et le second l’année suivante) ont ému bien au-delà de la Nouvelle-Zélande.