Voyager et randonner avec un petit bébé (0 – 1 an)

Un article dont l’ébauche est écrite depuis un moment, mais que je n’avais jamais pris le temps de finaliser… C’est désormais chose faite !

Cette première année avec MiniChou fut l’occasion d’expérimenter le voyage à trois. Comme souvent dans les expérimentations, il y eut les réussites et… les échecs ! Voici donc un petit retour d’expérience de nos voyages et randos avec un bébé de moins d’un an. Attention, il s’agit uniquement de notre expérience personnelle, qui ne s’appliquera donc pas forcément à tous car chaque famille et chaque bébé sont différents, et donc ce qui marche pour l’un ne marchera pas forcément pour l’autre.

Février 2022, en route pour Troyes !

Les voyages de MiniChou de 0 à 1 an :

  • Janvier 2022 : voyage en transports en commun de la maternité à la maison et… voilà 😉
  • Février 2022 : week-end à Troyes
  • Mars 2022 : week-end dans la région lyonnaise puis dix jours dans les Landes
  • Avril 2022 : une semaine à Redon (gardé par Benoît pendant que je bossais) puis une semaine de thalasso à Saint-Malo, un week-end à Saint-Etienne, et de nouveau une semaine à Redon
  • Mai 2022 : une semaine à Nice, quelques jours dans le Poitou puis deux semaines à la Réunion
  • Juin 2022 : une semaine à Mont de Marsan, quelques jours sur la côte landaise, et deux semaines en Angleterre
  • Juillet 2022 : quelques jours à Nice puis deux semaines à Redon
  • Août 2022 : une semaine dans les Landes puis dix jours du côté de Toulouse
  • Septembre 2022 : quelques jours entre Lille et Ostende, puis une semaine à Nice
  • Octobre 2022 : un week-end à La Baule, quelques jours à Lyon, un week-end à Mykonos puis un grand week-end à Rome
  • Novembre 2022 : deux semaines à la Martinique puis une semaine dans les Landes
  • Décembre 2022 : week-end à Arras

Beaucoup de vadrouilles comme vous le voyez, d’autant plus qu’à cette période je bougeais beaucoup pour le travail. Benoît a pris quelques mois de congé parental et m’a donc suivie avec MiniChou entre avril et août, aux quatre coins de France…

Juillet 2022, joindre l’utile à l’agréable à Redon

Nombre de trains et d’avions pris :

  • 8 avions pris : 2 AR courts (Mykonos et Rome) et deux AR long-courriers (Réunion et Martinique)
  • Une quarantaine de TGV pris, dont un AR en Eurostar pour Londres, et pas mal de TER également.

Juin 2022, en route pour Londres !

1 – Premier constat : il ne faut pas avoir peur de voyager avec un tout-petit

Le voyage est une partie essentielle de notre vie, et nous nous voyions pas du tout y renoncer après la naissance de MiniChou. Il était donc évident que nous allions emmener MiniChou partout avec nous. Passé le premier mois, que nous souhaitions passer en mode « mois d’or », tous les trois (ce que nous avons fait, et c’est l’un de mes plus beaux souvenirs de cette période…) nous avons ensuite repris notre vie de voyageurs… tout en l’adaptant un peu. Mon curseur de sérénité était de ne pas prendre de risque pour la santé de MiniChou lors de cette première année de vie. C’est pour cette raison que nous sommes restés dans des pays sans risque majeur de maladie (je pense au paludisme, aux maladies transmises par de l’eau souillée…) et ayant un bon système de santé, et des hôpitaux facilement accessibles en cas de besoin.

Novembre 2022 à la Martinique

J’ai trouvé qu’il était assez facile de se déplacer avec bébé durant cette première année. MiniChou est un bébé très curieux qui a immédiatement apprécié le fait de prendre le train. Nous avons rapidement fait le choix de lui prendre un siège (8 euros avec la SNCF), afin d’avoir plus de place… sauf en première classe, où la largeur des sièges permet de s’étaler facilement. Il fallait le voir, tout petit, dans son cosy face au paysage, à ouvrir grand les yeux… puis, un peu plus grand, demander à marcher dans tous les wagons en disant bonjour à tout le monde. Il a d’ailleurs fait ses premiers pas dans un train belge, fin septembre 2022 ! Il n’avait pas encore 9 mois, à croire qu’il avait hâte de partir randonner avec nous 😉 Par ailleurs, quand un bébé est petit, il est vraiment facile de le trimballer partout en poussette. J’ai ainsi le souvenir de chouettes expos faites avec MiniChou quand il était tout bébé, regardant les œuvres d’art depuis sa poussette, puis piquant un petit roupillon… Sans vouloir vous spoiler, après cela se corse ^^

Juillet 2022, en route pour Redon !

En avion, ce qui est super quand les bébés sont petits c’est qu’on peut avoir une nacelle. Nous en avons bénéficié sur notre AR pour la Réunion et c’était extra… MiniChou a d’ailleurs super bien dormi sur les deux vols. Pour la Martinique il était déjà trop grand, et même avec un siège pour lui le voyage fut plus compliqué.

Mai 2022, vol Paris-Réunion. Les nacelles c’est la vie !

Octobre 2022, en partance pour Mykonos

Octobre 2022, aéroport de Rome

2 – Deuxième constat : On est moins minimalistes

C’est obligé, avec un bébé on est plus chargés. Même en essayant de limiter les bagages au maximum on a la poussette, le lit, des couches, le lait en poudre, quelques petits pots… En pratique, lorsque nous avons pris l’avion, nous nous en sommes sortis à chaque fois en prenant un bagage en soute pour trois, alors que nous avions l’habitude de voyager en bagages cabine uniquement auparavant. Cela oblige à effectuer deux réservations, ce qui n’est pas très pratique pour être assis ensemble ensuite, mais cela fait tout de même pas mal d’économies car cela revient souvent moins cher de rajouter un bagage sur une résa, que de prendre le tarif avec bagage inclus.

Mars 2022, dans un TER landais…

Mai 2022, en attendant notre vol Réunion-Paris

3 – Troisième constat : il faut du matériel adapté.

Pour notre premier week-end à trois / Troyes (désolée, ce jeu de mots nous a trop fait rire… nous avons d’ailleurs fait exprès de choisir cette destination pour ce premier WE familial) nous pensions partir avec le lit parapluie que des amies nous avaient prêté. Bonjour le coup de stress lorsque nous nous sommes rendu compte, une heure avant notre train, que ce lit était bien trop lourd pour que nous puissions l’emmener avec nous dans le métro et dans le train ! Nous avons donc laissé le lit parapluie et embarqué… le matelas du cododo de MiniChou, une solution un peu roots mais qui nous a bien dépannés sur ce coup-là. En rentrant nous nous sommes penchés sur la question du lit de voyage et j’ai découvert les Deryan. Il s’agit de lits/tentes ultra light, qui se replient comme une tente deux secondes de Décathlon. Il y a un matelas gonflable et la toile fait aussi moustiquaire et anti-UV. Cela fait plus d’un an que nous l’avons et nous en sommes absolument ravis – et MiniChou aussi. C’est pour moi l’achat indispensable pour les familles voyageuses (et je promets que je n’ai pas d’action ni d’avantages Deryan à vous dire cela ;-)), notamment sans voiture. Ce lit/tente permet aussi d’éviter les changements systématiques de lit lorsque l’on voyage, et offre une certaine stabilité au bébé ce que je trouvais bien adapté à notre mode de vie plein de déplacements et de « nouvelles maisons ». On change d’endroit, mais MiniChou dort toujours dans le même lit. Une fois terminée la période de cododo avec MiniChou, la Deryan est d’ailleurs devenue son lit officiel, y compris chez nous.

Juin 2022, pique-nique sur une plage anglaise… la Deryan est aussi anti-UV, donc bien pratique sur la plage

Côté poussette, j’avais longuement hésité car tout le monde vantait les mérites de la Yoyo, cette poussette ultra-light et compacte, qui passe même en bagage cabine dans l’avion, mais elle est hors de prix et je la trouvais un peu trop petite… Des amies nous ont donné la poussette utilisée pour leur fille, pas du tout compacte pour le coup, mais passant partout et avec un grand bac de rangement qui s’est avéré extrêmement pratique. Les fois où nous avons pris l’avion, nous avons régulièrement pu la garder jusqu’à la porte d’embarquement (puis ils l’ont mise en soute). Nous sommes devenus des experts en bourrage de poussette, histoire de porter le moins de sacs possibles !

Côté siège auto, régulièrement utile en voyage mais très encombrant aussi, nous avons contourné le problème en utilisant au maximum le cosy de la poussette de MiniChou. Cela permet de limiter ce que l’on doit emporter, tout en étant tout à fait sécuritaire pour le bébé. Le cosy nous a aussi beaucoup servi lors des grands trajets en train, pour permettre à MiniChou de faire sa sieste.

Juin 2022, pique-nique dans le train pour Nottingham

4 – Quatrième constat : il faut s’adapter à son bébé et à la situation

Au-delà du matériel et des conseils, chaque bébé est différent et il faut donc adapter tout cela. De la même manière que lorsque l’on voyage à deux, on fait des compromis et on s’adapte à ce que chacun veut / peut faire, à trois il faut aussi s’adapter à chacun. Ainsi, je rêvais de grosses randonnées avec MiniChou tout petit, mais au final entre le temps que je récupère physiquement de l’accouchement et MiniChou qui détestait être contraint dans ses mouvements nous avons dû rapidement changer de plan… et c’est correct ! Ainsi, le Manduca que nous avions emporté à la Réunion n’a pas beaucoup servi, Minichou ne tenait pas du tout en ventral, et en dorsal il supportait quinze-vingts minutes avant de se mettre à pleurer. Bref, nous avons laissé tomber l’idée de grandes marches à trois… pour le moment ! Devenir parent c’est aussi s’adapter en permanence, savoir que quelque chose qui marche une fois ne marchera peut-être pas deux fois, mais aussi que quelque chose qui ne marche pas une fois marchera peut-être la deuxième, troisième ou dixième fois, car bébé grandit et évolue non-stop. Sur la fin d’année nous avons d’ailleurs réussi à faire quelques balades avec MiniChou en Ergobaby360, un porte-bébé permettant un portage « face au monde ». On nous avait dit que c’était le seul porte-bébé permettant un portage physiologique face au monde, il semblerait que ce ne soit quand même pas complètement physiologique, mais pour des balades ponctuelles je pense que cela ne pose pas de problème et cela a clairement bien plus plu à notre bébé si curieux que le portage face à nous ou sur notre dos…

Mai 2022, mini-rando à la Réunion

Octobre 2022, on arrive à faire de plus longues balades grâce au porte-bébé face au monde (ici à Mykonos)

5 – Dernier conseil : il faut s’affranchir des conseils ^^

C’est un point qui vaut pour le voyage, mais dans la parentalité en général. Vous allez avoir droit à plein de CNS, ces fameux Conseils Non Sollicités. C’est la vie, et il n’y a pas grand-chose à y faire, car les gens adorent donner des conseils – y compris lorsque l’on n’en demande pas. Chacun les gère comme il veut / comme il peut, mais il faut bien garder en tête que les parents (et aussi le dernier rempart contre le monde de votre bébé), c’est vous, et pas les autres… Vous entendrez ainsi probablement des personnes vous demander à quoi bon voyager avec un bébé car « il ne s’en souviendra pas ». Alors bien sûr, MiniChou n’aura pas de souvenir conscient de ces voyages effectués durant sa première année, mais je n’ai absolument aucun doute sur le fait que ces voyages, ces expériences l’ont façonné et ont participé à son développement. Ils participent également à notre histoire familiale, via le blog, les photos prises, que nous lui racontons et lui raconterons encore… La parentalité pour moi, c’est une histoire de transmission, et voyager avec mon fils c’est commencer dès maintenant à lui transmettre qui nous sommes, et à quel point le monde est beau et passionnant…

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6 réflexions sur “Voyager et randonner avec un petit bébé (0 – 1 an)

  1. Luciole dit :

    Merci pour cet article intéressant ! Il manque un point sur le nerf de la guerre : la fatigue parentale ! Est-ce que le fait de voyager apporte de la fatigue supplémentaire ou c’est plutôt un moyen de se reposer ? Idem pour les sessions déplacements pro en famille ? Je trouve qu’avec le télétravail on est vite tentés de concilier tout en même temps : temps en famille (nucléaire ou élargie) + travail + voyage ou pseudo-vacances. Mon conjoint adore, moi je déteste, je n’arrive à profiter d’aucun des trois et je finis toujours frustrée de n’avoir rien visité, d’avoir négligé ma famille et d’avoir mal bossé !!

    • Merci pour ton commentaire ! C’est vrai que la fatigue, c’est un point important de la vie de parents aussi 😉 Ma philosophie sur le sujet, c’est que la fatigue est inévitable avec un enfant en bas âge, et qu’au final on n’est pas plus fatigués ici ou ailleurs… Je ne trouve pas que le voyage rajoute de la fatigue, ou alors le dépaysement et l’oxygène qu’il apporte la compense complètement. Côté télétravail c’est vrai qu’il faut être vigilant à ne pas tout vouloir concilier, et bien garder des espaces de temps définis pour chaque chose… Ce n’est pas toujours simple, mais au final je trouve que c’est quand même une belle liberté que cette possibilité de travailler depuis n’importe où. Je trouve que c’est plus dur d’ailleurs d’être celui qui s’occupe à 100% du rejeton que celui qui est en (télé)travail (pour les périodes sans garderie j’entends).

  2. Julie dit :

    Ah ah ton article tombe à pic! Nous hésitions à nous lancer dans une escapade de quelques jours en van avec notre bébé de 3 mois. Aura t elle froid? Est ce raisonnable ? N’est ce pas égoïste de notre part? Ta conclusion m’a convaincue…;-)

  3. Framboise dit :

    Super, merci Aurélie ! Sans enfant aussi, ton article est intéressant.

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