Derniers jours à Montréal (du 1er au 3 janvier 2024)

Nos dernières journées montréalaises passent à toute vitesse, il faut vider l’appartement et tout ranger / trier. Mon amie Maud a accepté de garder nos cartons en prévision de notre retour en mars, et c’est une grande aide pour nous. A ce grand rangement se rajoutent les 1001 petites choses à finaliser avant le départ, comme toujours. C’est intense, surtout que nous n’avons pas de garderie.

Le 2 janvier après-midi je parviens tout de même à aller voir l’expo Marisol au Musée des Beaux-Arts. C’est l’occasion de faire un dernier petit tour dans le centre avant le départ, et d’admirer encore un peu les décos de Noël.

Visiter cette expo est un achievement en soi parce que je devais y aller début décembre avec Maud, mais j’avais dû annuler car MiniChou n’était pas bien. Je n’avais pas trouvé le temps d’y retourner, et l’expo se termine fin janvier, bref c’était mon dernier créneau de visite possible. Cela manque de capoter, avec un MiniChou qui ne veut ni dormir, ni rester calme durant la visite, je suis bien dépitée… mais je finis par avoir gain de cause et réussir à l’endormir une heure avant la fermeture de l’expo (dans un cinéma caché au cœur du musée, trop rigolos ces passages secrets pour les personnes à mobilité réduite et les poussettes !). Je peux donc terminer ma visite comme je veux, je suis super contente. Je n’avais jamais entendu parler de cette artiste, née à Paris en 1930 de parents vénézuéliens, alors qu’elle a réalisé des œuvres spectaculaires dans le style pop. Elle s’entendait d’ailleurs très bien avec Andy Warhol. Ses œuvres dénoncent la guerre, les fractures sociales, mais aussi la misogynie et le patriarcat. Invitée à une table ronde dans un gentlemen’s club, elle s’y est ainsi présentée masquée et muette, pour dénoncer l’absence de parole laissée aux femmes dans ce genre de cercle. Alors que l’assistance la pressait de retirer son masque, elle a fini par obtempérer et dévoiler… son visage maquillé de manière identique au masque. Elle avait aussi l’habitude de régulièrement quitter la scène artistique pour partir en voyage à l’autre bout du monde. A sa mort, elle fit don de l’intégralité de son œuvre au musée AKG de Buffalo, car ce fut le premier musée à lui avoir acheté une œuvre. L’expo est très bien faite, par ordre chronologique et permet de bien suivre l’évolution de son travail, entre sculptures, dessins et photographies sous-marines. Bref, une belle découverte !

Mi mama y yo (ma maman et moi), l’une des nombreuses sculptures de Marisol évoquant la maternité. Sa mère s’st suicidée lorsqu’elle avait 11 ans, et elle-même n’a pas eu d’enfant.

Marisol fabriquait également des poupées

Les Généraux

Trois femmes avec un parapluie, qui oppose l’insouciance de ces femmes et la terreur des enfants durant la guerre du Vietnam (représentés sur la robe de la femme du milieu)

La fête

L’homme-poisson

Les obsèques (dernière sculpture de Marisol)

John, Washington et Emily Roebling traversant le Brooklyn Bridge pour la première fois (commande pour un monument public qui ne vit finalement jamais le jour).

Garçon avec un bol vide, une sculpture créée pour une expo itinérante visant à dénoncer la faim dans le monde

En sortant nous nous arrêtons devant l’installation Cercle Polaire. Plusieurs manchots et ours polaires illuminés sont installés devant le grand anneau du centre-ville. Une manivelle permet d’écouter les cris des manchots et des ours polaires. MiniChou adore ! Nous passons ensuite chez Décathlon utiliser la carte cadeau de 20$ que nous avions reçue suites à nos achats de Black Friday.

LEs jolies vitrines de la boutique Mont-Blanc

Cercle Polaire

C’est avec un pincement au cœur certain que nous refermons cette étape montréalaise. Ces trois mois et demi seront vraiment passés à toute vitesse, et nous les avons appréciés malgré les galères que nous avons dû traverser. Au programme maintenant, deux mois en France avant de repartir, cette fois pour plusieurs années, au Canada, mais dans un autre coin. Affaire à suivre ! Mais avant tout cela, place aux vacances et à la détente… Direction le Mexique, pour dix jours de vacances avec nos amies Tatiana & Claire !

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2 réflexions sur “Derniers jours à Montréal (du 1er au 3 janvier 2024)

  1. Coralie dit :

    Je ne connaissais pas du tout cette artiste non plus, son travail a l’air intéressant ! Merci pour la découverte 🙂 Et bonnes vacances !

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