Nous avons profité de notre séjour dans le Périgord pour découvrir certains des nombreux sites préhistoriques qu’il abrite. L’occasion faisait (doublement) les larrons, puisque j’avais rencontré au WAT19 Semitour, un organisme qui gère différents sites en Dordogne.
Voilà donc comment nous nous retrouvons un samedi matin caniculaire à l’entrée de la grotte du Grand Roc.
Le Grand Roc, c’est cette falaise spectaculaire au pied de laquelle nous nous trouvons… 60 mètres de hauteur et 500 mètres de longueur ! Notre guide, Olivier, est très sympathique et souriant. Il nous explique la découverte de cette grotte au début du XXe siècle – précisément par Jean Maury en 1924 – avant d’ouvrir la grille qui en ferme l’accès.

Des maisons troglodytes sont construites au pied de Grand Roc. Autrefois il y avait même tout un village, on en distingue encore quelques vestiges (notamment les trous des poutres) sur la paroi de la falaise
Aussitôt, nous pénétrons dans un monde parallèle de cristaux, de formations rocheuses… et de fraîcheur, ce qui en cette période de canicule n’est pas pour nous déplaire ! Des milliers de stalactites et de stalagmites occupent la grotte. Plus fou encore, certaines sont des « excentriques », c’est-à-dire qu’elles se sont formées dans tous les sens, en défiant les lois de la gravité. Nous voyons également de rares cristaux triangulaires. Dans certaines constructions on peut imaginer un animal, une oreille, une croix… un monde fascinant ! Certaines stalactites sont cassées, elles ont été brisées par les premiers visiteurs de la grotte afin d’en rapporter « un souvenir » chez eux… C’est la raison pour laquelle des filets de protection ont été mis en place il y a une trentaine d’années.
C’est si beau que je perds la notion du temps, je pourrais rester ici des heures… Cela me donne envie de faire de la spéléologie ! (bon, même si je sais que j’aurais très très peur sans doute…). A la toute fin, juste avant la sortie, la cerise sur le gâteau est une formation en forme de Victoire de Samothrace… ou de queue de baleine, selon votre imagination ! Cette grotte est inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, et on comprend bien pourquoi.

La croix – cassée par un visiteur peu scrupuleux, il a fallu des mois de travail pour la reconstituer… On dit que les gardiens de la grotte à l’époque ont retrouvé le coupable et que son corps gît désormais en-dessous 😉
Nous continuons avec la visite des abris préhistoriques de Laugerie Basse. Dans ces abris sculptés sous la falaise par l’érosion se sont abrités nos ancêtres, hommes de Cro-Magnon, de – 15 000 à – 10 000. Ces hommes étaient comme nous des homo sapiens, et ils étaient physiquement semblables à nous hormis leur taille : ils faisaient en moyenne 10 centimètres de plus. On pense qu’ils s’abritaient là par périodes, voire que ce site était un point de convergence de plusieurs routes migratoires. Cela pourrait expliquer la richesse et la diversité des objets qui y ont été retrouvés : sagaies, statuettes, lances, outils décorés…
La visite est précédée par un film qui explique tout cela, puis nous pouvons nous balader seuls avec une tablette qui nous donne des informations et nous permet de visualiser le site tel qu’il était il y a 15 000 ans. Une partie s’est effondrée, mais l’abri des Marseilles est toujours bien visible, ainsi qu’une stratigraphie montrant les différentes couches de terrain.
A la fin de la visite, il est possible de se prendre en photo avec un fond préhistorique… Nous ne nous faisons pas prier, et c’est un grand moment de rigolade !
Nous ressortons de ces deux visites enchantés, à la fois par les sites et par l’accueil que nous y avons reçu. L’équipe sur place est passionnée et passionnante… Demain, on remet ça, à Lascaux cette fois !
Nous remercions Semitour pour les places offertes, et toute l’équipe de Grand Roc et de Laugerie Basse pour leur accueil et leur enthousiasme.
[…] de Laugerie Basse, que nous visitons. L’article consacré à ces visites est accessible ici 🙂 L’après-midi, c’est le mariage… Il fait très chaud (44°C d’après le […]
[…] et… trop de risque de tomber sur un lion justement !), mais dans des abris tels que celui de Laugerie Basse. La grotte de Lascaux n’a donc jamais été un espace de « vie […]