La première chose qui m’a frappée en arrivant à Ouarzazate, c’est la couleur de la terre et des bâtiments. De l’ocre, de l’ocre à perte de vue, tout juste entrecoupé par le vert de quelques palmiers et le bleu du ciel. Huit ans après mon voyage entre cousines à Tanger, et dix ans après notre voyage en amoureux à Marrakech et Essaouira, me revoilà donc au Maroc… Cette fois-ci pour réaliser un rêve très ancien : faire une randonnée chamelière dans le Sahara, avec Terdav. J’ai commencé à rêver devant leur agence de voyage lorsque j’étais en première année de fac, c’est pour vous dire… Et puis, le temps qui file, les autres projets, et ce voyage jamais concrétisé. C’est le premier que j’ai réservé pour ce Big Break 2019, et il fut à la hauteur de ces quinze années d’attente. Je vous en parlerai plus en détail dans le prochain article ; aujourd’hui je vous emmène à Ouarzazate, le point de départ et d’arrivée de ce voyage.
Ouarzazate m’a d’abord fait l’effet d’une ville écrasée par le soleil, comme dans L’étranger de Camus. Une ville avec tant de soleil que même les murs d’ocre et de terre battue peinent à en atténuer l’intensité. A l’arrivée, j’y ai marché épuisée de mon vol hyper matinal (le RDV était fixé à 4h du matin à Orly… 4h quoi !), je m’y suis installée affamée en terrasse pour déjeuner avant de m’offrir quelques pâtisseries orientales et de rentrer m’affaler dans mon lit à l’hôtel, j’y ai re-marché un peu moins fatiguée, et puis j’y ai dîné dans un super petit resto avec les autres personnes de mon groupe…
Et puis, au retour, il y a eu la grêle… des grêlons énormes – un bon demi-centimètre – qui se sont abattus sur la ville à deux reprises. Impression étrange de découvrir alors Ouarzazate entièrement recouverte d’un manteau blanc… manteau blanc qui s’est rapidement transformé en inondation et en boue sous l’action du soleil revenu. Cela ne m’a pas empêché de me balader, et notamment de visiter la Kasbah. Cet ancien palais trône au centre de la ville ; on peut s’y balader seul(e), et au gré des dizaines de pièces désormais vides tenter d’imaginer la splendeur passée. Seules quelques mosaïques persistent et témoignent un peu du passé. Depuis certaines fenêtres de jolis points de vue sur la ville se dévoilent.
Je me suis également promenée dans la vieille ville ; je visite notamment l’ancienne synagogue. Initialement je voulais aller jusqu’à un point de vue au pied d’une oasis, mais devant les gens qui me regardaient et les enfants qui lançaient des cailloux depuis la fenêtre j’ai finalement fait demi-tour avant. C’était certainement un excès de prudence, mais je préfère écouter mon instinct dans ce genre de situation ! J’ai terminé cette balade devant le tout nouveau musée du cinéma – la région sert régulièrement de lieu de tournage. Je ne l’ai pas visité cette fois-ci, peut-être une prochaine fois !
Voilà donc pour Ouarzazate, une jolie étape… Demain, je vous emmène au cœur du désert !