L’étape du jour est pour Prion island. Cette île couverte de tussic grass (ces grandes herbes typiques de la région, où beaucoup d’oiseaux nichent) héberge de nombreux nids de wandering albatrosses, ainsi que des manchots de différentes espèces, des phoques et des pétrels géants. Une passerelle en bois permet de s’enfoncer au cœur de l’île, et de voir les nids de très près. Ici, le débarquement ne peut se faire que 50 personnes par 50 personnes… il va falloir patienter !
En attendant de débarquer, nous assistons à une conférence de Sam (le biologiste super sympa) sur les écosystèmes. J’apprends que la tête du cachalot est remplie de graisse, qu’il peut solidifier (pour s’alourdir et plonger) en diminuant l’irrigation vasculaire à ce niveau, ou bien liquéfier (pour s’alléger et remonter à la surface) en augmentant la vascularisation.
Nous participons ensuite à une sortie scientifique avec Sam, Verena et Katia de l’équipe d’expédition. Nous commençons par lancer un secchi disk – un disque blanc permettant d’évaluer la densité des micro-éléments de l’eau à cet endroit-là – avant de récolter un peu de plancton grâce à un grand filet. C’est très intéressant, nous avons bien fait de nous inscrire !

Immersion du Secchi disk. La profondeur à partir de laquelle on ne le voit plus indique la densité de l’eau en micro-organismes (bon, ici ce fut un échec, il y avait trop de courant, le disque est parti en dérivant sans s’enfoncer !)
Lorsque nous revenons sur le bateau, on nous dit d’aller déjeuner et que nous débarquerions juste après (notre petite sortie scientifique nous a décalés dans les groupes). Je serais bien partie illico sur Prion island moi, quitte à sauter le déjeuner, mais bon, nous obéissons sagement… en nous hâtant tout de même, nous avons trop hâte de débarquer !
Lorsque nous arrivons à Prion island, j’ai l’impression d’entrer dans Jurassic Park. Cette île, très végétalisée, est très différente de toutes celles que nous avons vues jusqu’à présent. Sur la plage des manchots gentoo voisinent avec des otaries à fourrure. Les jeunes otaries batifolent dans l’eau, c’est trop mignon ! Au-dessus de nos têtes volent d’immenses albatros, poussant parfois des cris me faisant penser à des dinosaures. Jurassic Park, je vous dis 😉
Nous empruntons la grande passerelle qui traverse une partie de l’île. Il faut parfois attendre que quelques otaries daignent se pousser avant de pouvoir passer… On dirait qu’elles aiment bien se dorer la pilule ici ! A mi-chemin il y a un point de vue sur le bas de l’île et ses environs, c’est superbe…
Arrivés à la fin de la passerelle, nous nous retrouvons juste à côté de plusieurs nids de wandering albatrosses. C’est incroyable de les voir d’aussi près. Les œufs n’ont pas encore éclos et les parents couvent patiemment… Nous restons un bon moment à les observer, espérant voir un œuf se dévoiler mais non, les parents les gardent bien au chaud 😉
En redescendant vers la plage nous croisons plein d’otaries toutes plus mignonnes les uns que les autres, ainsi que deux king penguins en goguette. Ils font leur petit tour sur la plage, se dandinant côte à côte…
De retour sur le bateau, après un petit tea time des plus savoureux, nous prenons la direction de Salisbury plain. On y trouve la deuxième plus grande colonie de manchots de Géorgie du Sud (environ 200 000 individus). La taille de la colonie est impressionnante. Les manchots sont collés-serrés sur le rivage, certains nagent dans l’eau et, curieux, s’approchent du bateau pour voir quel est cet étrange animal… Quand ils nagent on dirait un peu des canards, au vu de leur forme ! L’eau est claire et nous les voyons même quand ils sont sous l’eau. Nous sommes fascinés… Je ne pensais pas voir un jour autant de manchots royaux. Soudain, le petit bruit des communications retentit sur le deck ; Tessa nous annonce qu’au vu des bonnes conditions, ils nous proposent de nous rapprocher des manchots avec les zodiacs ! Nous ne pourrons pas débarquer, mais nous aurons 15 minutes au plus près des manchots afin de bien les observer. Nous sommes surexcités 🙂 Nous sommes le troisième groupe à partir, alors nous filons nous préparer. Nous nous rapprochons jusqu’à une petite dizaine de mètres du bord, nous voyons super bien. Les manchots nagent tout autour du zodiac, plongent, sautent… Il suffirait de tendre la main pour pouvoir les toucher.
La fin de journée se passe ensuite tranquillement, entre sauna, buffet mexicain, briefing pour demain et… défilé de mode au deck 7, présenté par l’équipage pour nous montrer les vêtements de la gift shop. Certaines scènes resteront mythiques, comme le strip-tease du responsable kayak et de Sam (le biologiste super sympa) pour finir en… maillot de bain 19è siècle. Une grosse rigolade 😀
Lorsque nous quittons le deck 7 pour aller nous coucher, il neige à gros flocons. Je sors un instant sur le pont, entre la neige et le brouillard dense qui est tombé et entoure le bateau, l’atmosphère est très particulière… Je me sens au bout du monde. Un mouvement attire soudain mon attention, c’est un oiseau qui s’est perdu sur le pont, certainement à cause du spot de navigation… Il a l’air effrayé, n’arrive plus à s’envoler. On dirait un pétrel. Je file à la réception, et je finis par réussir à faire prévenir Rob, l’ornithologue. Lorsque nous ressortons sur le pont nous ne voyons plus l’oiseau, il a dû réussir à repartir…
Les bébés otaries !!! <3 <3 <3
Super cute hein !
Mais oooooh mazette c’est trop beau, olololo tous ces animaux <3
Oh oui, c’était le bonheur animalier… tellement chouette de voir tous ces animaux évoluer en liberté ainsi !
MA-GNI-FI-QUEUH !!!
J’en ai des frissons! C’est hallucinant… c’est vraiment magnifique, tous ces animaux, les bébés et le shoot de culture.
Oui c’était vraiment extraordinaire… Prion island est une étape que j’ai beaucoup aimée.