BILAN MADAGASCAR

Madagascar n’était pas une destination qui me faisait particulièrement rêver, encore moins depuis l’épidémie de peste de ce début d’année. Toutefois, au vu de notre proximité géographique actuelle, et du faible coût des billets d’avion et de la vie sur place, nous nous sommes dit que cela serait dommage de ne pas en profiter pour aller voir tout cela d’un peu plus près. Cela n’a pas été un voyage facile, mais la beauté des paysages, des animaux et la gentillesse de certains Malgaches ont largement compensé les quelques désagréments que nous avons rencontrés. Comme en Inde, je pense que le budget influe beaucoup sur la perception que l’on peut avoir de cette destination. En mode super routard, cela devient rapidement épuisant de voyager à Mada… alors qu’avec un chauffeur, cela doit être top confort, mais par contre on se rend moins compte de « la vraie vie ». Bref, comme souvent tout est une question d’équilibre

En tout cas, nous rentrons de ce premier voyage avec l’envie de retourner à Mada, pour en découvrir d’autres régions et d’autres facettes de ce pays. Prochain voyage à Mada, une semaine sur l’île Sainte-Marie pour aller voir les baleines ? Ou bien à Nosy-Be pour buller dans un lodge entouré de tortues marines ? Qui vivra, verra !

Notre itinéraire à Madagascar (source : madascope)

Madagascar en chiffres :

  • 15 jours sur place, dont 13 pleins
  • 1 jour/1 nuit à Antananarivo, 2 jours/2 nuit à Antsirabe, 1 nuit à Fianarantsoa, 2 jours/3 nuits dans le parc de l’Isalo, 2 jours/2 nuits à Ranomafana, 1 jour/2 nuits à Fianarantsoa, 1 jour/2 nuits à Antananarivo… et le reste dans les transports 😉

Hébergement :

  • Antananarivo:
    • Deux nuits à la Maison Lovasoa, environ 25 euros/nuit pour une immense chambre double avec sdb privée. Petit-déjeuner basique à 6000 Ar (1,5 euros), d’autres options de petits-déjeuners possibles.
    • Une nuit (la dernière) au Manoir Rouge, un hôtel situé à 1,5 km de l’aéroport. Nous avons payé 50 000 Ar pour une petite chambre double avec sdb partagée. Ce n’est pas l’hôtel du siècle, le couloir sentait pas mal le tabac froid et les sanitaires sont un peu rudimentaires, mais il fait le job et on peut aller à pied à l’aéroport. Petit-déj non testé, par contre le dîner était plutôt pas mal. Recomptez bien votre addition à la fin, on avait deux erreurs et pas en notre faveur…
  • Antsirabe : Deux nuits à l’Ecolodge des Voyageurs, 130 000 Ar par nuit soit 33 euros pour un bungalow double assez cosy dans un joli parc (mais pas très « écolodge » pour autant !, et la proximité d’une école rend le calme très relatif en journée). Petit-déjeuner à 16 000 Ar, non testé (il y a une bouilloire dans la chambre).
  • Fianarantsoa :
    • Une nuit à la Résidence Matsiatra, 64 000 AR par nuit pour une chambre double avec sdb privée à deux pas de la gare des taxis brousse et de la gare routière. Petit-déjeuner entre 6 000 et 15 000 Ar. Accueil très sympa, mais maison très mal insonorisée, à la fois entre les chambres et avec l’extérieur (on a eu droit au vigile du parking d’à côté qui s’exerçait aux chorégraphies YouTube quand même…)
    • Deux nuits à La Rizière, un hôtel/restaurant école hotelière, 130 000 Ar/nuit pour une chambre double avec sdb privée, petit-déjeuner (délicieux) inclus. Ce fut notre coup de cœur hôtelier du voyage, et nous recommandons cette adresse +++ En résidant là, vous soutiendrez ce projet de formation pour les jeunes, et vous vous offrirez une bulle de repos et de confort… Accueil au top. Dîner possible sur place, 26 000 AR pour entrée plat ou plat dessert, 33 000 Ar pour le menu complet. Peu de choix mais très bon, et possibilité de faire adapter le menu en cas de besoins particuliers (notamment végé).
  • Ranohira (parc national de l’Isalo) : Trois nuits à l’ITC Lodge (associé au restaurant et à l’agence de trek de Momo Trek), 65 000 Ar pour un bungalow avec sdb privée, simple mais efficace. Une grande moustiquaire que l’on peut bien border autour du lit garantit des nuits sereines 😉 Joli parc fleuri avec pépinière d’arbres, et accueil très agréable et efficace des propriétaires. Petit-déjeuner entre 12 000 et 15 000 Ar chez Momo Trek.

  • Ranomafana : Deux nuits Chez Gaspard, un hôtel tenu par la mission catholique du coin. Nous n’avions pas réservé et avons pris ce qu’il restait, à savoir une « chambre guide » : chambre double avec sdb partagée entre deux chambres, 50 000 Ar la nuit. Moustiquaire trop petite et deux gros cafards dans la chambre le premier soir, j’ai un peu flippé 😉 Au final c’était correct, et si vous réussissez à réserver un vrai bungalow je pense que vous y serez bien ! Le parc est très joli et l’hôtel archi central dans le village. Petit-déjeuner possible sur place mais non testé ; nous avons pris nos quartiers pour les repas à l’hôtel Le Grenat, juste en face, qui proposait plus d’options végé pour le dîner et des crêpes pour le petit-déjeuner (miam).

Budget :

  • Billets d’avion Réunion/Tana AR : 232 euros/personne, avec air Madagascar. Nous les avons achetés en urgence même pas deux semaines avant le départ, suite à l’annulation de nos vols Corsair.
  • Vie quotidienne et activités sur place : 1043 euros, soit 521,5 euros/personne, soit 37,25 euros/jour/personne.

Ce qui nous fait donc au total : 753,50 euros/personne pour 14 jours de voyage.

Cours lors de notre séjour :

3900 Ar = 1 euro. Avec les frais de retrait et/ou de change, nous étions en fait plus proches de 3700 Ar = 1 euro.

Ce que nous avons préféré :

  • Notre étape à Ranomafana. J’étais assez peu motivée pour y aller à la base, car j’avais lu qu’il y avait beaucoup de sangsues (#traumatismenépalais), mais au final cela fut l’une de nos meilleures étapes. Nous avons adoré notre balade dans le parc, nous y avons vu énormément d’animaux (lémuriens, reptiles, insectes…), et nous n’avons pas vu l’ombre d’une sangsue. Nous avons également beaucoup aimé notre matinée aux thermes et à l’arboretum, bref, on reviendra à Ranomafana avec plaisir !
  • Notre séjour à La Rizière, à Finarantsoa. Cette école hôtelière propose un service d’hébergement et de restauration aux petits oignons, dans un cadre plus qu’agréable. Les chambres ont été refaites par une designer malgache, et l’hôtel, situé dans la ville haute, offre de très belles vues sur Fianar. Il est à cinq minutes à pied de la vieille ville… qui fut d’ailleurs aussi un gros coup de cœur pour moi, tant je l’ai trouvée jolie et paisible ! Je garde enfin un souvenir ému de notre goûter chez Imanoela… j’espère vraiment que nous aurons l’occasion d’y retourner.
  • Les beaux paysages naturels : les rizières autour d’Antsirabe, les montagnes de l’Isalo…
  • Notre journée VTT autour d’Antsirabe, je n’étais pas sûre d’en être capable, j’ai été très fière de triompher… et de pouvoir admirer tous ces beaux paysages.
  • Notre déjeuner au Grill du Rova, à Tana. Ce restaurant est situé au pied du Rova, et offre une parenthèse de calme dans l’agitation de la capitale. Sa belle terrasse surplombe la ville, et la nourriture est très bonne avec plusieurs plats végé.
  • Les avocats ! Absolument délicieux… et vendus entre 200 et 500 ariary l’unité (entre 5 et 15 centimes d’euros). Nous avons fait notre cure…
  • Et puis, je le redis régulièrement dès que je pars en voyage, mais là c’était encore plus flagrant sur une destination telle que Madagascar : j’ai aimé me sentir « en tour du monde » ! Sur la route en mode débrouille, Benoît à mes côtés, à vivre tout un tas d’aventures…

Le ravintoto, une spécialité malgache à base de brèdes manioc et de lait de coco

Ce que nous avons moins aimé :

  • La grande difficulté socio-économique dans laquelle se trouve actuellement Madagascar, que l’on a ressentie sous différents aspects tout le long du voyage : enfants qui mendient, « guides » et rabatteurs de tout acabit hyper insistants, prix touristes que l’on doit négocier à chaque fois… C’est ce qui a rendu notre voyage parfois fatiguant, voire oppressant à certains moments. Je repense notamment à notre arrivée à la gare des taxis brousse de Tana le deuxième jour ; dès l’approche de la gare des hommes ont commencé à courir près de notre taxi pour nous faire monter dans leur taxi brousse. Quand nous sommes descendus de voiture on devait avoir une douzaine d’hommes autour de nous, essayant d’attraper nos sacs, nos bras, parlant tous en même temps… On n’avait jamais vu ça à ce point. Cela a été un aspect assez pénible de ce voyage.
  • Pas facile de manger végé ! On tourne vite entre spaghettis aux légumes et riz+omelette… C’est dommage, car les étals des marchés regorgent de superbes fruits et légumes frais, mais on ne les retrouve pas à la carte des restaurants… Du coup nous avons fait quelques pique-niques et goûters homemade, histoire d’en profiter quand même.

Les habitudes malgaches qui nous ont fait rire :

  • Pour les tailles des pizzas, des boissons… il faut préciser « PM » ou « GM » : petit ou grand modèle
  • Les 1001 détails qui rappellent l’influence française, des taxis à Tana, qui sont de vieilles voitures françaises : R5, 2CV…, aux boîtes aux lettres, en passant par… le français bien sûr.
  • Les magasins aux façades peintes en mode « publicité »
  • Les grenouilles qui s’appellent « nymphes » : étrange de voir des « cuisses de nymphes » au menu !

Les fameuses façades publicitaires

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2 réflexions sur “BILAN MADAGASCAR

  1. sous d'autres longitudes dit :

    Juste pour le plaisir, j’ai relu tous les articles de ce voyage. C’est très intéressant car je sais que n’ayant pas l’âme aussi aventureuse que vous…. et l’âge aussi, du reste…… nous n’irons jamais. Alors c’était bien agréable de vivre le périple par votre regard. Rien que les taxi-brousse sont une sacrée épopée…. En tout merci de prendre le temps de nous raconter tout ça, tu es plus courageuse que moi en ce moment! Bizzzzz à tous les deux!

    • Merci pour tous tes messages, qui me font comme toujours bien plaisir. Tant mieux si tu as apprécié ces articles sur Madagascar ! J’ai eu un coup de flemme sur le blog il y a quelques temps, j’avais pris trop de retard, mais là je me suis remotivée 😉 Je te fais de grosses bises, à bientôt j’espère !

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