
L’avantage de se lever tôt c’est qu’il n’y a pas trop de monde au petit-déj… du coup nous nous installons près d’un hublot !
La nuit est courte car ce matin nous avons une demi-journée d’escale à Trondheim, et nous voulons quitter le bateau à l’heure histoire d’avoir le temps d’en profiter. Nous ne sommes pas très fraîches, heureusement l’escale nocturne à Kristiansund ne nous a pas réveillées.
Le MS Polarlys est déjà à quai lorsque nous arrivons à Trondheim ; il est arrivé à 6H30, dans le sens nord-sud. Cette fois l’embarcadère est un peu plus loin du centre-ville, il faut compter vingt minutes de marche pour rejoindre le cœur de Tronheim. Des taxis attendent sur le quai, pour les moins valides (ou les moins courageux).
Avoir une matinée complète d’escale à Trondheim nous permet d’en avoir un bon aperçu. Tronheim est une ville agréable, semblant animée comme l’illustre le grand marché qui est en train de s’installer dans le centre-ville. Notre premier arrêt est pour la cathédrale Nidaros… qui nous laisse un peu sur notre faim en dépit de sa réputation. Si l’extérieur est effectivement très beau avec la façade entièrement décorée de statues, l’intérieur nous plaît moins… C’est très sombre, et même le chœur octogonal copié sur celui de Canterbury (et sous lequel reposerait St Olav) ne nous emballe pas plus que cela. Je termine la visite par l’ascension de l’une des tours afin de voir la vue, mais celle-ci n’est pas extraordinaire non plus. Enfin, cela me permet de voir les gargouilles de près, c’est déjà ça.
A quelques pas de la cathédrale se trouve le quartier de Bakklandet avec tous ses entrepôts colorés sur pilotis, et le chouette pont Bybrua qui enjambe la rivière. Les entrepôts sont désormais reconvertis en restos et boutiques, mais la balade et la vue sont vraiment chouettes… Ce sera notre coup de cœur à Tronheim !
Il nous reste un peu de temps alors nous poussons jusqu’à la forteresse de Kristiansen qui surplombe la ville. Ça grimpe, mais pas de panique si vous êtes en vélo : il y a un étonnant ascenseur à vélo, qui en dépit de ce que disent nos guides semble fonctionner. Et truc de fou, la visite de la forteresse est… gratuite, si, si ! Incroyable mais vrai ! Sur le chemin du retour nous ne pouvons pas nous empêcher de jeter un coup d’œil au Radisson, qui est superbe… Le hall est immense et ressemble à un musée d’art moderne, on garde l’adresse en tête.
En repartant de Trondheim nous voyons l’île des Moines, dont la fonction a changé au fil des époques : île des suppliciés sous les Vikings, puis monastère, puis prison, puis base secrète nazie durant la seconde guerre mondiale… et playa aujourd’hui.
Je passe ensuite une grande partie de l’après-midi sur le pont, car la navigation est de toute beauté. Nous longeons le chantier naval de Fosen, où ont été construits les MS Trollfjord (2002) et Midnatsol( 2003), puis nous arrivons au phare de Kjeungskjaer, un phare octogonal considéré comme le plus beau de la côte norvégienne. Les paysages deviennent de plus en plus beaux au fur et à mesure que le navire trace sa route vers le Nord, nous naviguons entre des dizaines de petites îles, croisons des bateaux de pêcheurs, de petits phares et des maisons rouges typiques à foison… Nous naviguons très près des côtes et régulièrement nous apercevons des gens qui nous font signe. J’adore et je ne vois pas le temps passer…
L’après-midi est aussi marquée par deux « conférences » : la première à 15H fait la pub des croisières Hurtigruten selon les saisons (les images font rêver !), et à 18 heures un petit speech est organisé dans le salon panoramique pour faire le point sur la journée écoulée et préparer celle du lendemain. C’est assez sympa, même si l’un des objectifs de la chose semble d’être la vente d’excursions à prix d’or. Durant la réunion nous croisons le phare de Buholmrasa et attaquons la traversée en mer ouverte de Folda… ça risque de tanguer, et étant partie comme une débutante sans ma Cocculine j’appréhende un peu. On nous annonce également un jeu concours pour ce soir : demain nous allons franchir le cercle polaire arctique, et il s’agit de deviner l’heure exacte, à la seconde près, du croisement. Nous prenons notre meilleure inspiration pour coucher notre proposition sur le papier !
Peu après dîner nous arrivons à Rorvik, petit port où l’escale sera finalement trop courte pour que nous descendions. Ce soir est le dernier soir où le soleil se couche – enfin, en théorie car concrètement il est toujours dans les nuages et nous ne verrons rien du tout ! Par contre il n’y a plus de vraie nuit, le ciel reste clair… Heureusement que notre cabine a des rideaux opaques.
Je voulais me coucher tôt aujourd’hui mais ce projet est réduit à néant par l’annonce du passage à côté de Torghatten, la montagne percée, aux alentours de minuit… Il est hors de question que je rate cela. Je crois que ce n’est pas sur cette croisière que je me reposerai, comme dirait B. je suis bien trop buzy bee 😉
très sympa tout ces petits phares 🙂
Plein de phares = le bonheur ^^
Hello Aurélie !
Toi tu as la chique pour réveiller des envies de voyages très très enfouis.
Car franchement, là d’où je viens, les désirs de grand nord ne me tentent pas vraiment.
Ben finalement…. Si !
Tes textes sont une belle publicité à ces échappées nordiques.
Tiens dis- moi, tu fais référence à l’architecture de Napier (NZ) que j’ai la chance de connaître. Et justement dis-moi…: Peux tu nous faire un comparatif avec Milford Sound (Nouvelle-Zélande) et pourquoi pas avec Navimag même si, j’en suis sûr, la comparaison atteint vite ses limites ?
Merci encore pour ces récits
Didier
Hello Didier !
Merci pour ton message, cela fait toujours plaisir de te voir sur ces pages. Hé hé, si mes récits te donnent envie de rempiler pour du froid, alors je suis très fière de moi 😉
La comparaison fjords du nord/fjords du sud et Hurtigruten/Navimag est en effet inévitable, et pour faire court : il y a un sérieux air de famille ! J’ai passé la croisière à me dire que cela me rappelait les fjords de Patagonie découverts avec Navimag… et on n’est pas loin non plus des fjords de NZ (que je connais toutefois moins bien). Dans le grand nord de la Norvège, c’est-à-dire le dernier jour de la croisière, j’ai même eu le sentiment de retrouver un peu de cette luminosité extraordinaire qui m’avait tant impressionnée en Patagonie… Bon, ce qui change par contre c’est la faune (vigognes vs rennes) et l’architecture des bâtiments. Ce qui change aussi entre Hurtigruten et Navimag c’est le niveau de confort… Même si Hurtigruten revendique les fait d’être un Express Côtier avant tout et a un rôle important de transport de fret, la partie réservée aux passagers est luxueuse et bien plus confortable que sur Navimag. Quant à la nourriture on n’en parle même pas, j’avais trouvé que c’était bon sur Navimag mais sur Hurtigruten c’est le niveau au-dessus.
J’espère que tout va bien à Madrid et que tu fais des progrès ! 😉
Bises et à bientôt.
Aurélie.
Tu as aussi repéré cet “ascenseur” à vélo 😉
Nous nous avons aimé l’intérieur de la cathédrale. Il faut dire que notre halte à Trondheim était sous un grand soleil. La luminosité a certainement embelli l’intérieur. Cette ville fut une très belle découverte
Je l’ai trouvé fantastique 🙂 Dommage qu’il n’y en ait pas plus, cela rendrait service à pas mal de cyclistes 😉