Ah, comme j’aimerais vous dire qu’après un vol agréable nous sommes arrivés à Bali totalement extatiques, et que nous sommes immédiatement tombés sous le charme ensorcelant de l’île… Mais cela serait mentir, et la réalité fut quelque peu différente !
Pour commencer, rejoindre Bali depuis Yangon s’avère une véritable expédition. Levés à 5 heures du matin nous attrapons notre premier vol en direction de Kuala Lumpur, mangeons un morceau sur le pouce à KL puis prenons un deuxième avion qui est finalement dérouté sur Java (je vous passe le moment de blanc lorsque le pilote commence à annoncer au micro que « le vol est dérouté… ») pour cause de fermeture inopinée de l’aéroport de Bali. La piste d’atterrissage s’était apparemment fissurée, pourquoi, mystère ! Quoi qu’il en soit, nous arrivons donc à Java où nous attendons… attendons… attendons… Nous sommes cantonnés dans un mini terminal et les options pour dîner sont limitées : Starbucks ou Burger King. Rien ne nous tente, on décide de jeûner – ce n’est pas ce soir que l’on se remplumera ! Deux bonnes heures plus tard nous remontons dans l’avion, non sans avoir perdu nos voisins en route. L’équipage compte soigneusement les passagers mais ne semble rien remarquer, on finit tout de même par le leur signaler et après un branle-bas de combat le steward revient nous dire « qu’ils ne voleront pas avec nous ce soir ». Où sont-ils passés, autre mystère… On rate un pari au passage, Benoît m’avait en effet parié qu’il arriverait à dérider notre voisin, plutôt fermé (doux euphémisme) sur la première partie du vol.
Nous arrivons finalement à Bali avec plusieurs heures de retard, complètement crevés, affamés et tous les deux convaincus que nous voyageons avec le pire compagnon de voyage imaginable et que vraiment, la vie est trop injuste. La lutte pour trouver un taxi qui ne nous demande pas trois fois le prix n’arrange rien, et pour couronner le tout lorsque nous arrivons à Sanur le homestay où nous avons réservé a l’air fermé. Heureusement c’est juste une impression, nous avions pu les prévenir de notre retard grâce à une borne internet à Java et quelqu’un est resté éveillé juste pour nous. Nous prenons possession de notre chambre et terminons cette journée oubliable sur le comptoir glauque de la supérette 24/24 en face de l’hôtel, à manger des nouilles instantanées en essayant de ne pas nous entretuer, ce qui serait tout de même moche. Bref, Bali Bali Baliiiiii !
Les deux journées suivantes sont un peu étranges. Bali ne ressemble pas du tout à ce que j’avais imaginé… Tout nous semble compliqué, nous n’avons aucune notion des prix indonésiens et le véritable harcèlement des chauffeurs de taxis et autres vendeurs de tours organisés nous épuise. C’est simple, on ne peut pas faire trois pas dehors sans se faire klaxonner par trois taxis et interpeller par deux autres… Quant à la plage, à peine suis-je installée sur ma serviette que plein de gens viennent me tourner autour pour me demander d’où je viens, où je vais et si vraiment je ne veux pas louer un bateau le lendemain. Heureusement, pour rattraper un peu tout cela, le homestay où nous logeons est très agréable et nous découvrons quelques restos à la fois bons et pas chers.
Nous profitons un peu de la plage et de la longue promenade ombragée qui la borde. Benoît se renseigne pour le kitesurf – Sanur est un très bon spot de surf, encore faut-il qu’il y ait du vent ce qui n’est pas le cas pour le moment (loose, quand tu nous tiens…).
Nous passons également beaucoup de temps durant ces deux premiers jours à organiser la suite de notre voyage en Indonésie. Il n’y a pas de vent et Bali ne nous tente pas plus que cela, du coup nous décidons de filer directement à Florès afin d’aller rendre visite aux dragons de Komodo et de découvrir cette île bien plus sauvage. Je vous passe la liste des galères pour parvenir à acheter un billet d’avion, entre les agences qui veulent absolument nous vendre un tour à 600 USD, les compagnies qui n’acceptent que 10kg de bagages, le homestay complet pour la dernière nuit ce qui nous oblige à déménager dans un autre hôtel où le wifi ne fonctionne plus… Nous finissons par réussir à réserver nos places, départ demain en début d’après-midi ! Pfiou !
Alors là, c’est la grosse loose ! Moui, ça arrive, parfois… Et dans ces moments, il vaut mieux fuir ! En tout cas pour l’instant, tu n’arranges pas mes a priori sur cette chère Bali 🙂
Lol oui, il y a des jours comme ça… Bali nous a fait une très mauvaise première impression, mais cela s’est arrangé sur la fin. Grosses bises !
2e message le mm jour !!!! Il ne faut pas rester sur cette vision de Bali.
Bali est une île sublimissime et ses habitants juste incroyables mais là vous n’êtes pas dans le bon coin. Il faut fuir les coins pourris par le tourisme de masse. Tout ce qui est proche de Denpasar est juste insupportable et tu l’as très bien décrit.
Pour apprécier Bali à sa juste valeur, il faut trouver un chauffeur hindouiste qui va vous raconter sa religion pendant qu’il vous emmène voir les temples les plus sublimes de l’île : Purah Tanah Lot notamment.
Et si c’est possible, il faut aller passer quelques jours au paradis : les îles Gili.
Il faut absolument sortir de Denpasar, Sanur, Kota, Benoa …
A suivre
Marc
Notre première impression de Bali a été désastreuse, mais notre deuxième impression au retour de Florès nettement meilleure. Nous avons notamment beaucoup aimé Lembongan et Ubud. Nous n’avons pas eu le temps d’explorer l’île autant que nous l’aurions voulu, mais nous prévoyons d’y retourner dans pas trop longtemps pour plus sortir des sentiers battus… Bali nous a intrigués. Grosses bises et continue à commenter 😉
aïe…. des moments qui sont un peu pénibles…. mais les photos sont réussies! J’aime beaucoup la dernière avec les barques!
Sur le moment on peste, et puis après ça fait des souvenirs 😉 Bises !
[…] nous étions promis de tout de même nous offrir quelques jours de luxe à Bali… Vous le savez, notre arrivée à Bali fut décevante, mais cela ne nous a pas découragés pour autant : nous l’aurions, notre luxe […]
[…] retrouvons donc Sanur après nos deux semaines à Florès. Etonnamment, malgré notre mauvaise première impression, nous apprécions bien plus ce deuxième séjour. On connaît déjà un peu, on connaît les prix, […]
[…] Notre arrivée désastreuse à Bali, c’est ici […]
Fuvez bali, îles pourrie par l’argent, rien d’authentique, harcélement, arnaques, ceux qui vous dirons le contraires ont des intérêts sur place.
Arf, il faudra que l’on aille se faire notre propre idée… Le nord a l’air sympa quand même.
Passer direct de la Birmanie à Bali fallait oser 🙂 Mais joli challenge!
J’ai relu l’article avant de te répondre, j’avais oublié à quel point ce passage s’était fait dans la douleur… On avait tellement galéré ! (et on avait VRAIMENT failli s’entretuer ^^)