Les sept heures et demie de minibus entre Bagan et Kalaw se passent sans encombre. Les bus ici font beaucoup d’arrêt, pour faire le plein, manger un morceau, faire une pause pipi… Cela coupe bien le trajet à chaque fois. Il est 15H lorsque nous arrivons à Kalaw et nous posons nos valises pour deux nuits au Thitaw Lay II Bed&Breakfast, une petite guesthouse un peu excentrée qui nous fait penser à un gîte de montagne. Les murs de notre chambre sont en brique, cela donne un style qui nous plaît bien !
Nous nous posons un moment à la chambre avant de redescendre en ville afin de nous renseigner sur les options de randonnée jusqu’au lac Inle. L’agence que nous avions repérée sur internet (A1) est fermée du coup nous nous rabattons sur Sam’s Family, qui nous fait bonne impression. Ils nous détaillent les différents trajets possibles et nous optons pour un trek de 3 jours option « longues journées de marche » (en moyenne 7 heures de marche par jour, contre 5 heures pour les treks « courts »), départ après-demain. Nous restons dîner chez eux avant de remonter dans nos pénates pour la nuit !
Le lendemain je me réveille très tôt, et après un peu de blog je m’installe dans le jardin pour bouquiner. Lorsque Benoît se réveille nous prenons notre petit-déjeuner dans le jardin, c’est très agréable… La cuisinière nous gâtés et entre pain au levain, confiture de fraises maison, banana bread, riz aux légumes et omelette nous ne savons plus où donner de la tête. C’est l’estomac bien rempli que nous filons ensuite nous balader en direction du village de Myint Mathi. La rando part du B&B et commence par nous faire traverser une forêt de pins – où nous nous perdons d’ailleurs à moitié – avant de déboucher sur une vallée cultivée avec de nombreux champs et potagers dans lesquels travaillent les villageois.
Nous arrivons ensuite au village en tant que tel, qui est finalement plus gros que ce à quoi nous nous attendions ! Des enfants m’offrent un petit panier plein de baies inconnues au bataillon, cela ressemble un peu à des framboises jaunes mais en plus petit, c’est plutôt bon quoique un peu écrasé par les petites mains 🙂 Nous continuons jusqu’à la pagode, où nous arrivons pile poil au moment où un gros orage se déclare.
Si nous avons poussé jusqu’à cette pagode, c’est qu’elle n’est pas tout à fait comme les autres… En effet, elle possède une grande grotte dans laquelle plein de statues du Bouddha sont exposées, un peu comme des ex-votos. La grotte est très profonde et l’électricité capricieuse, nous sommes bien contents d’avoir nos lampes frontales. Cette grotte est vraiment étonnante, et le spectacle est autant dans les centaines de Bouddhas que dans les nombreux Birmans qui la traversent au pas de course en rigolant et/ou en nous demandant de faire des photos avec eux !
L’heure a bien tourné et nous décidons de déjeuner dans l’une des petites gargotes devant la pagode. Elle ne paye vraiment pas de mine mais le riz que l’on nous sert est très bon et les portions si copieuses que l’on demande un petit sac pour emporter la fin de nos assiettes, cela fera notre dîner ! Ni Benoît ni moi ne sommes très motivés à la perspective de refaire tout le chemin inverse pour rentrer, alors nous décidons de tenter le stop. Le gérant de l’hôtel nous a dit que certains chanceux avaient réussi à se rapprocher voire à rentrer comme ça, on tente donc notre chance. Nous nous positionnons dans un coin de route où les véhicules peuvent facilement se garer, et nous commençons à attendre. Au début c’est assez frustrant, tous les véhicules (y compris plein de pick-up qui auraient été parfaits !) vont dans la direction opposée. Quelques voitures et camions passent ensuite, les conducteurs répondent à nos signes en nous faisant « coucou » sans s’arrêter… et puis au bout d’un petit quart d’heure d’attente la chance nous sourit, un gros camion s’arrête et le chauffeur accepte de nous embarquer avec lui. En plus il va jusqu’à Kalaw ! Nous nous serrons dans la cabine entre lui et son assistant, et en vingt minutes nous sommes dans le centre-ville. Troooop bien 🙂 On en profite pour confirmer la rando chez Sam’s Family, nous avons passé une tête chez A1 et ils sont 50% plus chers pour le même parcours.
Nous nous posons un moment à la chambre avant de ressortir pour le coucher de soleil, il y a paraît-il un joli point de vue sur la colline derrière la guesthouse. Le ciel s’avère finalement trop nuageux pour que nous puissions voir quoi que ce soit, mais la balade vaut le détour rien que pour les magnifiques arbres qu’elle nous fait voir, ainsi que pour la cabane de méditation face à la vallée. Ça c’est du spot !
Nous redescendons en ville retirer un peu d’argent – ça aura vraiment été la journée des allers-retours… – puis remontons dans notre gîte où nous nous affalons dans la salle commune devant notre petit repas de restes. Ce n’est décidément pas ce soir que l’on se remplumera… ! Nous nous couchons tôt ensuite, demain matin nous nous levons aux aurores pour partir en trek.
Ce ne sont pas des jacarandas, les arbres violets ? Quant à l’éléphant de Bouddha, il me semble avoir lu un truc à ce propos quand nous étions en Thaïlande, mais impossible de me souvenir, c’est ballot… Prospérité, longue vie ?… peut-être un commentateur érudit saura nous dire ?!
Bises
Ah ah mais si ça ressemble carrément à ça ! Et grâce à toi je viens de réaliser que les flamboyants réunionnais sont en fait des jacarandas rouges… Merci 🙂
Pour l’éléphant, il y a un épisode où Bouddha lutte contre un éléphant enragé mais je ne pense pas que ce soit cela… Grosses bises 🙂
[…] Notre étape rando en solo et gîte rustique à Kalaw : c’est ici […]
Hello! Cet élément de réponse réponse arrive avec quelques années de retard 🙂 L’éléphant est un symbole de la paix et de la prospérité dans la mythologie bouddhiste. Il représente aussi la force mentale. L’éléphant blanc ( symbole de force mentale contrôlée) apparait comme un gardien du temple et parfois du Bouddha lui-même!
A part ça toujours passionnant de lire vos aventures 🙂
“Tout arrive à point à qui sait attendre” ! Bon, cette devise est souvent bien éloignée de ma vie réelle (je déteste attendre haha), mais là elle prend tout son sens 😉 Merci pour cette explication ! Bonne poursuite de lecture alors 😉
Aurélie.