Le mot d’ordre de la matinée est “doucement, pas trop vite”..! Après une bonne grasse matinée nous prenons le petit-déjeuner sur la terrasse, c’est toujours aussi agréable… Nous rangeons ensuite nos afffaires, c’est déjà notre dernière nuit ici !
Nous nous dirigeons ensuite vers notre visite du jour, la cathédrale. Il s’agit de la 4è plus grande cathédrale au monde, après St Pierre de Rome (qui est en fait une basilique), St Paul de Londres et ND de Yamoussoukro en Côte d’Ivoire. Elle a été construite sur le lieu de l’ancienne mosquée, et le minaret a été transformé en clocher. Ses dimensions extérieures sont impressionnantes ; l’architecte aurait d’ailleurs eu comme devise “Construisons un temple si grand que ceux qui le verront nous prendrons pour des fous” !

La cathédrale vue de l’extérieur – dans l’espace entre les murs et les chaînes se tenait autrefois un marché
A l’intérieur c’est un peu moins flagrant car elle est très “meublée”, avec de nombreuses chapelles et plusieurs nefs. Une partie de la voûte est ciselée de manière très fine, et il y a profusion de sculptures, d’or et d’argent. La cathédrale abrite le tombeau de Christophe Colomb, ainsi qu’un superbe retable en bois qui retrace la vie du Christ en 44 tableaux, si finement sculptés qu’il a fallu près d’un siècle pour l’achever. Andalousie oblige, dans l’enceinte de la cathédrale se trouve un patio plein de fontaines et d’orangers.
Nous terminons la visite de la cathédrale par l’ascension de la Giralda, le fameux minaret transformé en clocher. La montée se fait bien car c’est un plan incliné et non pas des marches – cela permettait semble-t-il au muezzin de monter à dos de mulet lorsqu’il allait faire l’appel à la prière cinq fois par jour. Des ouvertures régulières permettent de se faire une idée du panorama sur la ville et sur les structures de la cathédrale au fur et à mesure que nous montons. De là-haut la vue est absolument magnifique. Comme nous nous sommes déjà pas mal baladés dans Séville nous reconnaissons assez bien les endroits et les monuments.
Il est 16H lorsque nous sortons de la cathédrale et nous faisons chou blanc dans le resto que nous avions repéré (Los Coloniales). La cuisine est fermée, il n’y a plus que de la friture. On laisse tomber et nous nous installons dans un autre petit resto que Benoît avait repéré, près de là où nous étions logés jusqu’à présent. A peine sommes nous installés en terrasse que nous voyons arriver une tête connue… C’est Nico, un ami qui va lui aussi au mariage.
Une fois rassasiés nous filons récupérer nos bagages et nous nous positionnons en bas de l’immeuble pour attendre le taxi que nous avons commandé. 10, 15, 30 minutes passent, et nous ne voyons rien venir… On laisse téléphoner Nico, qui possède l’atout non négligeable d’avoir des origines chiliennes (et donc un accent espagnol mucho mejor) et on découvre que le taxi nous attend en fait à l’autre bout de la ville. Poum poum poum… pourtant Benoît avait très bien prononcé le nom de notre rue en réservant, je suis témoin 😉 Bref, le taxi arrive finalement avec 45min de retard sur l’horaire prévu, heureusement que nous avions prévu de la marge !
Le mariage se déroule à une vingtaine de kilomètres de Séville, dans une magnifique hacienda du XVIIè siècle. Dès que nous arrivons, nous sommes conquis… Le parc est superbe, la maison est d’un blanc éblouissant et dégouline de bougainvillées en fleurs, c’est un beau cadre de mariage ! Les futurs mariés sont en pleine séance photo, nous ne les dérangeons pas.Nous retrouvons à l’accueil plusieurs de nos amis, c’est cool de tous se retrouver là en cette occasion ! Nous filons ensuite nous installer dans la chambre que nous avons réservée pour la nuit. Las, elle a des lits jumeaux… Nous parvenons à échanger pour une chambre avec un grand lit (king size !), et gagnons au passage un petit salon dans la chambre. La salle de bains est en marbre et possède une grande baignoire, je serais restée des heures dans mon bain 🙂
La cérémonie de mariage commence à 20 heures, et est célébrée par le maire dans le jardin de l’hacienda. Un grand bureau a été installé sur la pelouse pour l’occasion, ça fait un drôle d’effet ! F. et C. sont chanceux, car c’est la dernière fois que les maires de la région ont le droit de célébrer des mariages en dehors de la mairie. La cérémonie dure une quarantaine de minutes, entre le discours du maire, des textes lus en français et en espagnol par les mamans et des amis des mariés…
Après la cérémonie vient le vin d’honneur (avec de grands pichets de bière qui ont BEAUCOUP de succès !) puis le repas agrémenté des classiques animations. Benoît a l’honneur ( ?) de porter un grand poster de l’Arc de Triomphe lors de l’une de ces animations, pendant que Yohan se charge de la Tour Eiffel 😀 Moi pendant ce temps je fais choriste avec les autres Français, nous entonnons « les Champs Elysées », de Joe Dassin bien sûr !
Le reste de la soirée passe comme dans un rêve, ou comme dans une faille temporelle… L’ambiance est excellente tout comme la musique, les mariés sont heureux et cela fait fait plaisir à voir 🙂 Les heures filent, filent, filent pendant que nous dansons, discutons et rions sous les étoiles, dans le jardin de cette hacienda centenaire. Nous nous couchons finalement à 5H30, à peine fatigués. Voilà une nuit andalouse que nous ne sommes pas prêts d’oublier.
Vive les mariés !
[…] mariage napolitain se termine bien plus tôt que le mariage sévillan du mois de mai, puisque la musique s’arrête à deux heures… C’est un chouia décevant, nous serions bien […]