Le pilote a de l’humour, et il nous réveille avec une bonne blague : « J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous – la bonne nouvelle c’est que nous arrivons à Dallas avec 30 minutes d’avance (à 5H30 donc). La mauvaise, c’est que l’immigration n’ouvre qu’à 6 heures sharp, donc nous allons devoir attendre dans l’avion ! » Ha ha ha…
L’avantage d’arriver aussi tôt, c’est qu’une fois l’immigration ouverte il n’y a pas de queue. Je passe très vite et retrouve –non sans quelques difficultés, n’étant pas sortie par la bonne porte – mon chauffeur de taxi, adorablement commandé par Papa afin que je puisse facilement me balader durant mes 11 heures d’escale. L’aéroport est à équidistance de Dallas et de Fort Worth, et après m’être renseignée j’avais fait le choix d’aller à Fort Worth, où se trouve le Stockyards National Historic District, un quartier historique dans lequel on peut facilement se balader à pied. Le chauffeur, assez circonspect quant à ce choix, met pas mal de temps à trouver son chemin… au final cela m’arrange, car il fait encore nuit noire et je ne me vois pas trop descendre du taxi de nuit au milieu de nulle part !! Nous traversons des banlieues endormies dans l’ambiance feutrée de la limo, j’aime…
Le soleil se lève à peine lorsque nous arrivons à destination. Le quartier historique est comme prévu désert en cette heure matinale, et je conviens alors avec le chauffeur qu’il me dépose et me reprenne en début d’après-midi devant un Mac Do tout proche. Je m’installe à l’intérieur pendant une bonne heure et demie, je grignote, je bouquine… en attendant que les boutiques et restos ouvrent et qu’il y ait un peu plus de monde ! Je rêve d’un grand thé au lait bien chaud, mais… il n’y a que de l’ice tea. Welcome to America ! Enfin, je ne suis pas dépaysée, la langue principale du resto semble être l’espagnol plus que l’anglais…
Le Stockyards National Historic District reconstitue au cœur de Fort Worth une ambiance entre le western et le marché aux bestiaux. Tout contribue à cette atmosphère particulière, de l’architecture des bâtiments à la tenue des gens du coin. De grands enclos abritent les longhorns, ces vaches à longues cornes typiques du Texas. Je me sens comme plongée à l’intérieur d’un film.
Les immenses hangars qui abritaient autrefois les cheptels d’animaux sur le point d’être vendus accueillent maintenant tout un tas de restos et de boutiques 100% société de consommation. C’est bien entendu ultra-touristique, mais bon, je suis là pour ça… Je fais un saut à l’office du tourisme où la dame me donne un pin’s, c’est sympa !
A 11H30 je me positionne pour l’attraction majeure, le défilé des longhorns. Elles défilent dans la rue principale du quartier deux fois par jour, à 11H30 et à 16H, pour le plus grand plaisir des touristes dont je fais partie ! Elles sont encadrées par de vrais (ou presque) cow-boys, en santiags et chapeau à larges bords. La sécurité veille à ce que tous les spectateurs restent bien sur le trottoir, mais ces bêtes ont l’air bien placide… Je m’enhardis jusqu’à monter sur l’une d’entre elles, qui ne moufte pas d’un poil !
Pour autant que je puisse en juger après un aussi bref passage ici, les Texans sont bien différents des New Yorkais… Ici je me sens vraiment au cœur de l’Amérique, avec toutes ses contradictions et ses prises de position discutables. On peut ainsi acheter, dans la boutique de souvenirs, des plaques métalliques à mettre sur son portail et faisant l’apologie des armes à feu ou encore de la répression qui a pu être exercée sur les Indiens… C’est assez moyen.
Je déjeune dans un restaurant typique, trophées de bisons inclus. Je commande une grande salade et un assortiment de six nachos gratinés… Au final la grande salade n’est pas si grande et noyée sous la sauce (et servie avec du pan beurré), quant aux nachos chacun d’entre eux est grand comme ma main ! Pour le repas léger, on repassera 😉
Peu après 13 heures je retrouve mon chauffeur, qui me raccompagne jusqu’à l’aéroport. J’ai vraiment beaucoup apprécié de pouvoir me balader comme ça, merci encore au généreux donateur 😉
Le dernier vol de mon voyage, de Dallas à Paris, est le plus pénible. L’avion est plein à craquer et les sièges sont particulièrement inconfortables, je crois que c’est la première fois de ma vie que je suis si mal installée dans un avion. Impossible de trouver une position pour dormir… Je mange pour la 4è fois le désormais classique combo pâtes ricotta/tomates, salade et croissant chaud au petit-déj, la première fois cela m’avait impressionnée, là ça devient répétitif… Enfin, j’ai la chance d’avoir une voisine super sympa, c’est déjà ça. Originaire de Vancouver, elle part une semaine en France, avec au programme Lourdes, Paris et Reims, et nous passons pas mal de temps à discuter toutes les deux ! Je lui propose de dîner ensemble un soir à Paris, et c’est effectivement ce que nous ferons la semaine suivante, avec un combiné toujours gagnant à base de verre dans le café d’Amélie Poulain puis Montmartre by night.
Je ne suis pas très fraîche lorsque j’arrive, mais je retrouve avec joie Benoît… Il a posé sa journée et nous nous retrouvons avec bonheur, après un beau voyage que je ne suis pas prête d’oublier !
Ha ouais alors ça, c’est top !! Quelle rigolade, ces cow-boys (avec l’accent…) ! Il est trop cool ton Papounet de t’avoir organisé cette ‘tite virée.
Un bien joli voyage, de quoi faire de jolis rêves jusqu’au prochain !
Ce qui est dommage est que je vais certainement devoir aller à Fort Worth un de ces 4 ! I will know what to do !!!
Aaaah ! C’est trop dommage ! En tout cas clairement je te recommande d’aller faire un tour à Fort Worth si tu as un moment… Bisous !!