Cette dernière journée à Santorin commence par une déception : le musée archéologique est fermé le mardi, alors que c’était marqué le lundi dans mon guide. Grrr ! Nous ne verrons donc pas les célèbres fresques d’Akrotiri, snif… Je ne vois qu’une chose à faire du coup : revenir à Santorin ! 😉
Nous faisons un dernier tour à pied dans les petites rues de Fira où il y a toujours quelque chose de nouveau à découvrir, que ce soit un joli point de vue, un petit portail bleu ou un chat qui se dore au soleil…
Nous prenons ensuite le bus pour Oia, où notre objectif du jour est de trouver les fameux moulins que nous n’avions pas vus le premier soir. Ce village est charmant, avec ses petites rues, ses églises multicolores et ses maisons dégoulinantes de bougainvillées… Soudain, apparaissent au loin de grandes ailes : les moulins ! Nous les avons trouvés ! Il faut savoir que lorsque je cherchais quelles îles visiter durant ce périple, alors complètement ignorante en matière de Cyclades, l’un de mes critères importants était la présence de moulins… 😉 critère immédiatement adopté par Benoît, qui a passé une bonne partie du voyage à guetter (et trouver !) les moulins, avec ou sans ailes.
Nous reprenons ensuite notre promenade jusqu’à la citadelle vénitienne. Nous qui trouvions le village d’Oia déjà bien touristique, là c’est le drame… un navire de touristes russes vient de débarquer. Benoît frôle la syncope (ou le meutre, c’est selon). Dommage que toute cette foule fasse perdre son charme à ce lieu ancien… en tout cas de la citadelle la vue sur Oia est vraiment jolie !
Nous nous installons dans une petite rue à l’écart de la foule pour pique-niquer, et puis nous reprenons le bus pour Fira. Lefteris nous attend devant l’hôtel avec le minibus afin de nous conduire au port. Le ferry a un peu de retard et nous en profitons pour ré-organiser nos bagages. Nous patientons ensuite comme nous pouvons, collés à des hordes de touristes français de plus de 70 ans qui se racontent de vieilles histoires (ce détail a son importance, vous comprendrez pourquoi dans quelques jours…).
Nous avons encore des billets économiques et nous nous hâtons de nous installer sur une table non réservée lorsque nous arrivons sur le bateau. Cela permet à Benoît de pouvoir bosser tranquillement durant le trajet. Quant à moi je passe comme toujours la majeure partie du temps sur le pont ! J’ai le cœur gros à l’idée de quitter Santorin… Il est des endroits que l’on quitte plus facilement que d’autres.
Trois heures plus tard nous arrivons à Naxos, la deuxième île de notre voyage. Naxos se présente bien différemment de Santorin, puisque la ville est au même niveau que la mer, et pas perchée au sommet de la falaise. Depuis le bateau j’aperçois rapidement THE monument qui m’a donné envie de venir ici : la porte d’Apollon ! Il s’agit d’une porte monumentale, vestige d’un temple qui ne fut jamais terminé.
Notre hôtel, la Pansion Ana Maria, est situé au cœur de la vieille ville de Chora. Cette vieille ville est un coup de cœur immédiat, me rappelant par certains côtés la médina marocaine… C’est un véritable dédale, mais qu’est-ce que c’est chouette ! Les ruelles étroites tournicotent et révèlent à chaque fois leur lot de merveilles, que ce soit une placette cachée, un restaurant en plein air ou encore un magnifique bougainvillée… Le tout en blanc et bleu bien sûr 😉
Il n’est pas simple de trouver l’hôtel lorsque l’on ne connaît pas, par chance nous demandons notre chemin à une dame qui habite juste à côté et nous y escorte. Nous sommes accueillis par la gentille propriétaire de l’hôtel, qui nous montre notre chambre – nettement plus basique qu’à Santorin, mais à 22 euros la nuit on s’y attendait… – avant de nous offrir d’énormes bols de glace arrosée de miel.
Nous ressortons assez rapidement afin d’aller voir le coucher de soleil sur la porte d’Apollon. C’est beau !!! Nous dînons ensuite dans un petit resto face au port, où nous commandons des spécialités locales : purée de pois chiches, salade crétoise, salade de pommes de terre, tourte crétoise. C’est un régal mais les portions sont absolument énormes, et nous sommes rapidement calés. Ni une ni deux, routards un jour, routards toujours, nous demandons du papier d’alu pour emballer la tourte à laquelle nous n’avons pas touché et nous mettons le reste des salades dans le tupperware que nous avions par chance sur nous… Et hop, voilà un super pique-nique pour demain midi ! 😉
De bien belles couleurs !