De Paris à Santorin en passant par le Pirée

Sommets enneigés et mer de nuages

Sommets enneigés et mer de nuages

Comme souvent la nuit précédant notre départ fut bien trop courte. Nous avons toujours des tas de choses à finaliser avant ce genre de départ, et celui-ci n’a pas dérogé à la règle…Entre échéances universitaires, échéances administratives, rangement, confection des bagages, courses pour le pique-nique, il était 1H30 lorsque nous nous sommes couchés. Autant vous dire que nous n’étions pas frais lorsque le réveil a sonné à 4H… Un quart d’heure plus tard nous étions dehors à la recherche d’un taxi, cinq minutes plus tard un charmant chauffeur s’arrêtait, et vingt minutes plus tard nous étions à Roissy. Ça c’est de l’efficacité ! Du coup on aurait pu dormir une demi-heure de plus…

Le vol s’est bien passé, nous avions trois places pour nous deux ce qui nous a permis de nous étaler, et Benoît a pu continuer sa nuit. De mon côté j’ai passé une bonne partie du temps scotchée au hublot, d’où la vue était spectaculaire : sommets parfois enneigés, barrage de montagne… et puis des îles, des îles, des îles dans l’eau bleue de la Méditerranée… Tout cela se présente fort bien on dirait 🙂

Barrage de montagne

Petit-déjeuner dans l'avion

Petit-déjeuner dans l’avion

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Pas de doute, on approche...

Pas de doute, on approche…

Première impression à l’arrivée à l’aéroport d’Athènes : il fait chaud ! Les shorts et les jupes vont être de rigueur… Nous ne nous attardons pas à l’aéroport et nous prenons tout de suite le bus X96 en direction du Pirée, le grand port d’où partent la majorité des bateaux pour les Cyclades. C’est à mon tour de dormir comme une bienheureuse (le bercement des bus, on y revient toujours…), pendant que Benoît ne rate pas une miette du paysage. Le nombre de bâtiments désaffectés et/ou à vendre est impressionnante, on voit que la crise est passée par là.

Pour les voyageurs qui prévoient de faire le même trajet, sachez que de la sortie de l’avion à l’arrivée àau port du Pirée nous avons mis trois heures. Il faut prévoir large pour les correspondances. Nous sommes donc arrivés à 14H au Pirée, pas vraiment stressés car notre ferry n’était qu’à 18H.

Une fois au Pirée nous nous mettons en quête d’une agence de voyage habilitée à imprimer les billets que nous avions réservés par Internet. C’est rapidement réglé, et nous nous sommes installons alors face au port pour manger notre pique-nique. D’énormes bateaux sont amarrés face à nous, et pas mal de vendeurs de lunettes/paquets de mouchoirs/bric à brac se promènent sur le port, tenant d’appâter le chaland.

La personne de l’agence de voyage nous avait dit qu’il était possible d’embarquer à partir de 15H, du coup une fois notre déjeuner terminé nous nous dirigeons vers la navette gratuite prévue pour le bateau, à l’autre bout du port. Elle nous conduit jusqu’à l’autre bout du port, où notre ferry est à quai. Il est gigantesque… et bien plus luxueux que ce à quoi nous nous attendions. Il me rappelle le ferry entre Helsinki et Stockholm, les rampes dorées (Mary Poppins style) en moins…! Tout est très chic, et des serveurs en tenue sont postés partout afin de nous aider. Il semble y avoir plusieurs zones, et nous ne savons pas trop où nous pouvons nous mettre avec notre ticket économique. On nous dit que nous pouvons nous mettre n’importe où, alors nous nous installons dans des canapés… avant que l’odeur plantaire de nos voisins ne nous fasse fuir un étage plus bas vers de grands sièges bien rembourrés, et moins odorants… !

Notre ferry

Notre ferry

L’intérieur du bateau

Benoît est KO et décide de profiter du peu de monde dans le bateau pour faire un petit somme. De mon côté je me sens un peu frustrée de ne pas avoir pu visiter le Pirée mieux que ça, alors ni une ni deux je file en vadrouille. Après m’être assurée que je pourrai remonter à bord en dépit de mon billet déchiré, je reprends la navette dans l’autre sens et je pars à la découverte du port. Ce n’est pas transcendant, et mon tour est assez vite fait.

Vue du Pirée

Vue du Pirée

Le Pirée

Le Pirée

Comme j’ai un peu de temps devant moi je décide d’aller voir de plus près un magasin que nous avions repéré de loin avec son enseigne fantaisiste, “Jumbo Zouzou”. Il s’agit en fait d’un croisement entre Tati, Ikéa et Target… sur trois étages. Vêtements, produits d’hygiène, de décoration, de cuisine, espace enfants, papeterie… C’est immense ! Je sais que Benoît ne me pardonnera pas de visiter une telle caverne d’Ali Baba sans lui, alors je reviens sur mes pas en me disant que nous irons ensemble à notre retour des îles… mais je me fais refouler, impossible de sortir par l’entrée, il faut faire tout le circuit jusqu’à la sortie 😀 C’est comme chez Ikéa, je vous dis !

L’heure commence à tourner, et je me hâte de reprendre la navette en direction du ferry. Celui-ci s’est bien rempli dans l’intervalle, et Benoît s’est littéralement fait expulser de nos places… il semblerait en effet que les sièges où nous nous sommes installés soient numérotés et correspondent à une catégorie supérieure de ticket. Du coup il s’est un peu décalé, toujours en catégorie supérieure, et on attend de voir… Nous n’avons pas franchement envie de retrouver les gens des canapés, ni de passer tout le trajet dehors sur le pont. Au final cela se goupillera bien et personne ne viendra nous déloger des nouvelles places.

Les 6H30 de trajet passent vite. Benoît, qui est parti en vacances avec encore pas mal de choses sur le feu, en profite pour travailler. De mon côté je passe pas mal de temps sur le pont… Cela fait très longtemps que je rêve d’aller dans les Cyclades, et je savoure le fait d’être sur le pont de ce ferry, à regarder disparaître Athènes au loin, puis apparaître petit à petit des îles floues dans le lointain… Le ciel devient assez rapidement nuageux, et il n’y a pas vraiment de coucher de soleil. Nous pique-niquons ensemble sur le pont, à l’heure où la lumière devient entre chien et loup. Le ferry trace sa route entre les îles, on aime !

Départ d'Athènes

Départ d’Athènes

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Apéro sur le pont

Peu avant 1H l’équipage fait des annonces : il est temps de se préparer à descendre, Santorin est en vue ! Enfin, façon de parler, la nuit est d’encre et nous n’y voyons rien. Ce moment est un peu irréel, nous sommes une centaine de voyageurs agglutinés dans le ventre du ferry alors que le bateau effectue ses dernières manoeuvres. De temps en temps nous apercevons quelques lumières, à droite, à gauche, mais il nous est impossible de nous repérer. Et puis, tout s’accélère. Le ferry accoste, dans un gros grincement la passerelle  métallique s’abaisse, et c’est la ruée vers les taxis, entre les rabatteurs qui tentent de remplir leurs hôtels à coups de pancartes publicitaires. Par chance il y a un bus local pour Fira, et nous nous y installons avec joie.

Notre hôtelier nous récupère une petite demi-heure plus tard à la gare routière de Fira. Nous traversons en voiture la ville endormie, jusqu’à l’hôtel. Notre chambre est bien mieux que ce à quoi nous nous attendions, très grande, avec une cuisine et une belle salle de bains. Il y a même un petit balcon. Nous regretterions presque de n’y passer qu’une nuit ! La rue où se situe l’hôtel est calme ; de jolies maisons la bordent, et au bout il y a une église toute blanche, avec un clocher ajouré et des cloches. C’est le cliché absolu des Cyclades…

Un taxi, un avion, un bus, une navette, un ferry, un autre bus et une voiture nous ont conduits en 22 heures jusqu’à notre destination, mais voilà, nous y sommes ! C’est fourbus, mais heureux, que nous nous couchons. Nous les attendions depuis un moment, ces vacances…

Enfin, un lit ! Nous étions morts...

Enfin, un lit !!

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Notre première église cycladique…

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Une réflexion sur “De Paris à Santorin en passant par le Pirée

  1. […] notre dernière escale. C’est magnifique ! Lorsque nous étions venus la dernière fois, nous étions arrivés de nuit et avions dû rapidement nous préparer à descendre depuis la cale du bateau, du coup nous […]

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