Une bonne nuit de sommeil plus tard, nous voilà frais et dispos pour attaquer une nouvelle journée de visite… et ça tombe bien, car aujourd’hui nous avons prévu de faire un grand tour jusqu’à l’océan, en passant par divers points d’intérêts repérés sur la carte.
Pour ce faire nous pensions louer des vélos, mais lorsque nous arrivons devant la boutique nous découvrons qu’elle est fermée. Le plan B, qui était le bus touristique, tombe également à l’eau car le circuit ne se fait pas dans un sens pratique pour nous. Qu’à cela ne tienne, nous partirons donc à pied ! Nous avons triomphé du Machu Picchu, ce n’est quand même pas Porto qui va nous faire peur…
Nous longeons le Douro sur quelques kilomètres, admirant ce beau fleuve qui sépare Porto de Vila Nova de Gaia, la ville d’en face. La promenade le long du fleuve est bien aménagée, avec de la verdure et les habitants de Porto en profitent en ce dimanche ensoleillé : pêcheurs, promeneurs et joggeurs s’en donnent à cœur joie !
Nous bifurquons ensuite en direction de notre étape matinale, la fondation Serralves. Il s’agit d’un grand musée d’art contemporain abritant des expositions temporaires, à deux pas du lycée français, L’accès au musée et au jardin est gratuit le dimanche de 10H à 13H.
Trois expositions sont visibles actuellement, de qualité variable selon nous. Nous apprécions beaucoup la partie présentant le travail d’Alberto Carneiro sous forme de sculptures végétales, ainsi que toute la section « art contemporain ». En revanche, le travail de Jorge Martins sous forme de dessins en noir et blanc nous plaît nettement moins. Mon coup de cœur personnel reste tout de même un genre d’estrade, réalisée par Ana Maria Tavares, sur laquelle on peut monter et écouter une bande son évoquant l’agitation d’une rue dans un ailleurs inconnu ! La sensation en haut de cette estrade, face à un grand miroir, est assez indescriptible… On se sent dans la foule, et pourtant seul au monde.
Nous terminons la visite du musée par la gift shop où ils vendent des choses très astucieuses, comme cette nappe de pique-nique façon chemise, qui peut se boutonner au pied d’un arbre. Nous découvrons également, non sans une pointe de regret, le super buffet au dernier étage du musée… dommage que l’on ait prévu des sandwichs 😉
Nous déjeunons dans les jardins du musée, qui sont très agréables. Ils présentent là encore diverses œuvres en plein air, d’intérêt variable. Nous flânons au hasard des allées, sentant une fleur par ici, écoutant un oiseau par là, profitant du soleil sur les bancs… Nous nous sentons en vacances ! Nous nous posons ensuite un instant à la cafétéria des musées, où les prix des boissons défient l’imagination des parisiens que nous sommes : 0,85 euros le café, 1,30 euros le chocolat chaud 🙂 Autant vous dire qu’on n’hésite pas…
Nous reprenons ensuite notre balade jusqu’au Parque da Cidade, le Central Park local. Cet immense espace vert avec prairies et lacs occupe plusieurs hectares et constitue l’un des poumons de Porto. L’ambiance est sympan avec toutes les familles et les groupes d’amis venus profiter du soleil. Nous nous installons face à l’un des lacs pour déguster une petite glace…
De l’autre côté du parc se trouve l’océan, que nous découvrons avec bonheur. Toute une promenade est aménagée en front de mer, avec chemins de planches et petits cafés les pieds dans l’eau (ou presque !) La côte est plus ou moins découpée, parfois l’océan est bordé de rochers, parfois de plages de sable fin. Là encore c’est plus qu’agréable… par contre l’eau est froide, je me trempe les pieds mais ne vais guère plus loin !
Nous marchons ainsi jusqu’au moment où le Douro rejoint l’océan – la boucle est bouclée ! Nous sommes littéralement KO, mais heureusement Benoît veille… Il a repéré qu’un petit tramway touristique pouvait nous ramener tout droit dans le centre en s’épargnant les 4kms de longeage de Douro. J’adhère à 200 % ! Le tramway semble sorti du siècle dernier avec ses aiguillages qui se changent à la main et ses sièges anciens.
De retour à l’hôtel, Benoît se dévoue pour ressortir faire les courses pour demain pendant que je bulle à la chambre. Le soir nous dînons dans une petite pizzeria toujours pleine à craquer. On comprend pourquoi lorsque l’on goûte leurs pizzas, elles sont délicieuses. Nous avions pris l’ordinateur pour avancer notre livre-photo du TDM pendant la commande, on en est à la Bolivie, et c’est l’occasion d’une conversation un peu surréaliste avec nos voisins de table, qui connaissent bien le Salar d’Uyuni… C’est toujours drôle de rencontrer d’autres voyageurs, aux quatre coins du monde.
Nous rentrons ensuite à la chambre, voilà encore une belle journée à Porto !
Tu avais emmené mon écharpe 😉
Oui, je l’aime beaucoup… c’est une écharpe voyageuse 😉