De J232 à J233 : Battambang et Tonle Sap (2 et 3 juillet 2012)

Nous quittons Siem Reap et Angkor lundi 2 juillet au matin, direction Battambang. Après un dernier petit déjeuner et un dernier plouf dans la piscine pour Aurélie et Jacqueline nous partons en taxi… La route est agréable entre rizières et paysages champêtres, et les trois heures de trajet passent vite !

Sur la route, les pièges à criquets

Battambang est une petite ville construite sur les bords de la rivière Sangker. Quelques bâtiments coloniaux y subsistent, mais l’on vient surtout ici pour la campagne alentour. Nous ne nous attardons guère à l’hôtel et filons tout de suite déjeuner au « White Rose », censé être LE resto à ne pas manquer ici, à la fois bon et pas cher. Nous sommes convaincus, jusqu’à ce que nous apercevions la cuisine en repartant… les étagères grouillent de petits cafards. Beurk !

Vue sur la rivière depuis notre balcon

Petite séance photo familiale dans le tuk tuk

Nous profitons ensuite d’un ciel encore relativement dégagé pour filer –en tuk tuk – tester l’une des attractions phare de Battambang… J’ai nommé le Bamboo Train ! Ce « train » d’une nature un peu particulière est constitué d’une planche de bambous, de 2 essieux et de 4 roues, et permet aux paysans d’aller facilement d’une rizière à l’autre… et aussi de gagner des sous grâce aux touristes qui ont envie de tester ce moyen de locomotion original. Nous nous installons tous les quatre sur notre petite planche, et c’est parti !

Bon, autant vous dire que c’est assez impressionnant 😀 Ça va vite, il n’y a pas de frein autre que le frein moteur, les essieux et la planche ne sont pas liés entre eux, la voie est irrégulière et on se prend plein d’insectes… en particulier un énorme frelon qui apprécie les cheveux de Jacqueline, et que nous parvenons heureusement à faire déguerpir rapidement. Philippe regrette les trains SNCF, ça se lit sur son visage ^^ Jacqueline se tient bien à la barre du train, quant à nous deux on ne peut s’accrocher à rien, alors on croise les doigts et on serre les fesses… tout en admirant le paysage de rizières, très chouette au demeurant. Il n’y a qu’une seule voie et lorsque nous croisons un train venant dans l’autre sens, c’est celui qui a le moins de passagers qui quitte la voie pour laisser passer l’autre.

Et c’est parti !

Les sept kilomètres jusqu’au village suivant sont vite parcourus, et ne nous attardons guère dans ledit village : l’artisanat proposé ne nous dit rien qui vaille, et de gros nuages noirs approchent… Nous repartons vite dans l’autre sens mais là ça ne loupe pas, nous nous prenons la mousson au bout de deux minutes. Des trombes d’eau nous tombent dessus, et nous sommes trempés en quelques secondes. Cerise sur le train, au beau milieu du trajet le moteur rend l’âme ! Par chance il y a un train pas très loin derrière, qui nous pousse jusqu’au point d’arrivée. Que d’aventures ! Nos vêtements sont à tordre… mais on a bien rigolé.

Il pleut il pleut bergère… derrière moi, les essieux et les planches de bambou qui font office de train

Nous rentrons directement à l’hôtel, et nous savourons nos douches bien chaudes… La pluie se calme et je ressors ensuite faire un tour avec Philippe et Jacqueline pendant que Benoît reste à l’hôtel. Nous allons voir Wat Slaket, la pagode la plus ancienne de la ville.

Sur le balcon de la chambre

La pagode

Les statues autour de la pagode oscillent entre le kitsch et le gore…

Coucher de soleil sur la rivière

Le soir nous voulons tester le resto de l’hôtel, mais après avoir pris notre commande le serveur revient nous voir pour nous dire qu’il n’y a plus de poisson, mais qu’il peut remplacer l’amok de poisson par un amok de poulet… Puis il revient encore pour nous dire qu’il n’y a plus de nouilles, mais qu’il peut remplacer les nouilles au poulet par du riz au poulet… Bref, c’est tournée générale de riz et poulet ce soir ! Du coup nous déguerpissons et nous rabattons sur La Villa, un resto plus chic que Jacqueline avait repéré et qui s’avère très bon. Il est situé dans une ancienne bâtisse coloniale et tout est d’époque, des vieilles cartes d’Indochine aux « actions de dix piastres au porteur ». Il y a même d’authentiques ventilateurs Marelli avec interrupteurs originaux. C’est super intéressant de pouvoir voir tout ça, et de mieux connaître cette histoire survenue avant notre naissance, et pourtant encore omniprésente dans les relations entre la France et le Cambodge.

Le lendemain matin Jacqueline et moi nous levons tôt, et filons arpenter les rues de Battambang à la recherche de traces du passé colonial de la ville. Nous passons devant l’ancienne maison du gouverneur, puis devant le « pont français » qui vient d’être repeint et est d’un jaune éclatant !

Le pont français…

… gardé par deux lions à l’air féroce !

La maison du gouverneur

Nous faisons ensuite un bon tour dans le centre-ville, mais notre récolte coloniale est plutôt décevante. Il ne subsiste plus tant que ça de belles maisons, beaucoup ont été très abîmées lors de la guerre, et la plupart de celles qui restent sont de toutes façons reconverties en bars, restos ou boutiques. Quoi qu’il en soit la balade tôt le matin comme ça est agréable, et nous permet de découvrir le centre de Battambang que nous n’avions que très peu parcouru la veille.

Les étals du marché

Une maison coloniale transformée en banque…

… et d’autres en boutiques, avec le commerce en bas et le logement en haut

Nous retrouvons les garçons à l’hôtel, et après un petit-déjeuner rapide nous partons en taxi en direction de Phnom Penh. Philippe et Jacqueline hésitaient à aller quelques jours au bord de la mer, à Sihanoukville, mais c’était un peu juste niveau temps et la météo était incertaine… du coup nous retournons à Phnom Penh pour (déjà !) nos derniers jours ensemble.

Nous faisons une pause à mi-chemin au bord du Tonlé Sap, le plus grand lac du Cambodge, fameux pour ses villages flottants. Nous prenons un bateau pour aller voir cela de plus près, et nous découvrons effectivement de véritables petites villes sur l’eau. Maisons et boutiques sont bâties sur des socles en bambou et amarrées au quai pour ne pas qu’elles dérivent. Cela leur permet de ne pas trop souffrir de la mousson, voire de se déplacer ailleurs sur le lac si les eaux montent trop à l’endroit où elles sont. Nous croisons beaucoup de monde lors de notre petite croisière, pêcheurs, enfants, dormeurs dans leurs hamacs… autant de scènes de vie que nous regardons avec plaisir. Nous voyons également pas mal de chapeaux coniques, ces villages étant souvent habités par des minorités vietnamiennes.

La croisière s’amuse !

Sur les bords du Tonlé Sap

Maisons flottantes

Quant aux maisons sur la berge, mousson oblige, elles sont construites sur pilotis

Jardin flottant

Boutique sur l’eau

On trouvait que ça sentait fort le poisson dans le coin… et pour cause, il sèche sur le toit !

On écope !

Oui, oui, la capitaine a moins de 8 ans, et alors ?

Après cette coupure bien agréable nous reprenons la route, et nous sommes accueillis comme des rois au King Grand Boutique, où Philippe et Jacqueline ont fait grande impression la dernière fois… « Mummy and Daddy, you are back ! » Nous sommes bien contents de retrouver cet hôtel fort agréable, et nous fêtons ça autour de crèmes brûlées et de salades de fruits.

Ah les serviettes « cygnes », on ne s’en lasse pas… Benoît pense savoir refaire, à voir !

Vue sur la place…

… et sur le Palais Royal depuis notre chambre

Le soir nous retournons dîner dans le petit resto cambodgien que nous aimons bien, puis Benoît et moi faisons un mini-tour by night sur la place devant l’hôtel. C’est complètement désert et il pleut à moitié, alors on ne s’éternise guère…

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4 réflexions sur “De J232 à J233 : Battambang et Tonle Sap (2 et 3 juillet 2012)

  1. Angkoria dit :

    J;ai d’excellent souvenir de Battanbang. Notmant des sorties dans les campagnes qui sont magnifiques et authentiques !

  2. tiphanya dit :

    Je ne sais pas comment j’ai pu loupé tes articles pendant la préparation de notre séjour. Et surtout pourquoi je n’ai pris aucune photo des serviettes cygnes !
    Par contre le Bamboo Train n’existe plus, de vrais trains circulent (ou vont circuler) de nouveaux sur les rails.

Répondre à tiphanyaAnnuler la réponse.

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