J231 : Angkor, round 3 : Preah Khan, musée des mines anti personnelles et Banteay Srei

Angkor Wat à l’heure où la nuit disparaît

Pour notre dernière journée de visite à Angkor, nous nous levons aux aurores afin d’aller assister au lever de soleil sur Angkor Wat. Philippe et Jacqueline choisissent quant à eux l’option grasse matinée… et quelque part, ils ont bien fait puisque nous ne verrons absolument rien, il y a trop de nuages ! Nous sommes un peu dépités…

Notre déception n’est toutefois que passagère, car les sites que nous avions prévu de visiter après le lever du soleil s’avèreront être quasiment déserts du fait de l’heure matinale… C’est super agréable de pouvoir découvrir ces endroits sans la foule, et sous le soleil puisque ce coquin s’est remis à briller moins d’une demi-heure après l’heure prévue de son lever !

Première étape de notre matinée donc, le Preah Khan. Comme le Ta Phrom hier, ce temple est resté enfoui dans la végétation… mais là de manière moins « artificielle » : il n’a pas été laissé dans cet état à dessein, c’est juste qu’il est moins touristique et plus éloigné du centre d’Angkor, et ne fait donc pas partie des priorités de rénovation ! Nous sommes tous seuls ou presque, et nous passons un bon moment à nous balader entre les pierres moussues et les Bouddhas décapités – principalement par les pilleurs de temples, qui les revendaient ensuite sur le marché de l’art… et aussi un peu par les Khmers Rouges. Il règne un doux air de nostalgie dans ce temple, et nous profitons de notre solitude !

Aurélie se joint au barattage… du côté des démons of course !

Quant à Benoît, il choisit le camp des dieux, d’où ce faciès docte et sûr de sa cause !

Nous profitons de l’absence de spectateurs pour faire des photos artistiques : Benoit en « Garuda »

On ne remerciera pas les pilleurs et les collectionneurs prêts à tout… Heureusement ce genre de massacre disparaît depuis qu’un « catalogue des œuvres volées » existe.

Il était une fois l’histoire d’un tronc, qui avait décidé de pousser sur un temple…

… et qui avait donné la même idée à plein d’autres arbres !

Nous continuons ensuite jusqu’au Naek Poa, ou « Naga enlacés », un grand réservoir d’eau décoré de statues en forme d’animaux. Pas de chance, ils sont en train de la rénover et ont installé le périmètre de sécurité vraiment (trop) loin, alors on ne voit pas grand-chose… Nous obtenons la meilleure vue en grimpant sur une petite butte adjacente, c’est le mieux que l’on puisse faire.

Notre troisième étape est le Baksei Chamkrong, un petit temple en forme de pyramide devant lequel nous étions déjà passés à plusieurs reprises sans nous arrêter. Aurélie l’avait repéré, alors ce matin nous profitons d’avoir du temps pour aller le regarder d’un peu plus près.

Dans la pièce au sommet du temple, un Bouddha couché avec une offrande de fleur de lotus

Cette dernière visite achevée nous retournons à l’hôtel… Il est à peine 10 heures, mais cela fait déjà 5 heures que nous crapahutons ! Nous retrouvons les parents de Benoît sur la terrasse pour le petit-déjeuner. Ils retournent ensuite admirer Angkor Wat, pendant que nous filons faire une sieste sans demander notre reste, la nuit a été courte et on est morts !

L’après-midi nous reprenons un tuk tuk pour faire tout un circuit assez loin du centre du complexe d’Angkor : musée des mines antipersonnelles, et quelques temples encore !

Le musée des mines a été créé par un ancien combattant Khmer Rouge, enrôlé par le régime alors qu’il n’avait que 10 ans et entraîné à poser des mines. Des années plus tard, lorsqu’il a réalisé le mal que ces dernières faisaient, il a alors décidé de tout faire pour aider à les retirer… Cela fait maintenant 18 ans qu’il se consacre à cette tâche et il a retiré plus de 50 000 mines du sol cambodgien, tout en créant une fondation pour aider les enfants à être scolarisés voire poursuivre des études supérieures. La personnalité de cet homme est fascinante, et la visite nous permet d’en apprendre plus sur ces engins de mort… toujours produits à l’heure actuelle par de nombreux pays, dont les USA !

Aki Ra, le fondateur du musée

Retour aux temples ensuite, avec la visite du Banteay Srei, ou « temple des femmes ». Il tire ce surnom des multiples bas-reliefs et fresques qui l’ornent, réalisés de manière si fine et précise qu’elle n’aurait pu l’être que par des femmes. Quoi qu’il en soit il est vrai que les sculptures et les ornements du temple sont d’une finesse extrême, c’est une véritable dentelle de pierre avec des milliers de détails. Il s’agit sans hésitation du temple le plus finement ouvragé de nos 3 jours passés sur le site d’Angkor.

Shiva monté sur ses éléphants

Nous profitons des quelques boutiques autour du temple pour nous acheter une noix de coco à boire, et nous sommes une fois de plus sidérés par les différences entre ici et la France… en effet, la gamine qui nous sert a à peine 10 ans, et manie pourtant la machette d’une main de maître(sse) pour nous couper le dessus de la noix, sans que cela ne choque qui que ce soit de voir cette enfant avec une telle arme entre les mains.

Alors qu’il faisait si beau ce matin c’est sous une pluie battante que nous reprenons le chemin du retour. Ce déluge a le mérite de régler notre question existentielle du soir, à savoir : restons-nous pour le coucher du soleil sur Angkor Wat ? NON 😀

Le soir c’est Jacqueline qui choisit le resto, ce sera donc un très bon italien un peu à l’écart du centre. On se régale… Ce n’est pas si facile de trouver de bonnes pizzas à l’autre bout du monde !

Antipasti time !

Après une pause glace au Blue Pumpkin nous tentons de retrouver Aijaz, notre ami pakistanais, pour aller boire un verre – nous l’avions recroisé hier dans la rue ! -, mais nous passons notre temps à nous rater, tant pis ! En tout cas l’ambiance bat son plein dans Pub Street, tous les bars sont remplis et jouent de la plutôt bonne musique… Certains vont même jusqu’à danser sur les tables (pas nous !). Le demi de bière au prix imbattable de 0,50$ y serait-il pour quelque chose ?

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