De J200 à J201 : Jodhpur, la ville bleue (31 mai et 1er juin 2012)

Jodhpur !

Notre voyage en train de nuit se passe très bien, et nous dormons tous les deux comme des loirs. Le train a du retard, du coup nous arrivons un peu plus tard que prévu ce qui nous permet d’aller sans attendre à la guesthouse que nous avions réservée. La gérante nous ouvre l’air tout endormi (il est 6H…) et nous montre notre chambre. Elle n’est pas extra, mais ça ira !

Un trône royal, si l’on peut dire !

Après une bonne douche nous nous recouchons sans demander notre reste, et nous dormons jusqu’à midi. Lorsque nous montons sur le toit-terrasse de l’hôtel pour déjeuner, nous comprenons en un coup d’œil pourquoi Jodhpur est surnommée la ville bleue… Sous nos yeux s’étendent une immensité blanche et bleue, c’est superbe ! A l’origine les maisons peintes en bleu étaient celles des brahmanes, et puis cela s’est démocratisé et on a continué à peindre les murs en bleu car cette couleur repousse les moustiques et la chaleur.

La vue depuis le toit de la guesthouse ; en haut, la forteresse de Mehrangarh

Lorsque nous sortons nous promener, nous découvrons une ville étonnamment calme et paisible… Il y a peu de circulation, de nombreuses boutiques sont fermées, et nous apprenons qu’aujourd’hui c’est jour de grève. On ne sait pas trop pourquoi par contre. Nous passons devant la Clock Tower, au pied de laquelle s’étale un petit marché bien ralenti aujourd’hui, puis continuons de marcher dans la vieille ville au hasard des petites rues.

La Clock Tower

Un attelage inattendu dans les rues de Jodhpur

Marchand de pop corn

Nous empruntons ensuite la route qui monte jusqu’à la forteresse de Mehrangarh. Au fur et à mesure que nous montons, la ville bleue se révèle à nous en contrebas. C’est superbe, et Aurélie est bien contente de ne pas avoir sacrifié Jodhpur lors de l’organisation de notre périple indien, trop court en temps pour faire tout ce que nous voulions faire initialement !

Au pied de la forteresse

Le fort est énorme, et il y a beaucoup de choses à y voir. Cette fois nous ne sommes pas trop importunés par les Indiens paparazzis, ça nous change… Une partie du fort a été transformée en musée, et nous y découvrons les sièges que l’on mettait sur les éléphants ainsi que les palanquins, ces genres de chaises à porteurs permettant aux femmes de se déplacer sans être vues, donc en respectant le purdah. Ah, le purdah, on en aura entendu parler ici… Ainsi, lorsque  la grand-mère de l’actuel Maharadjah s’est rendue à Londres en 1925, elle emporta son palanquin pour respecter le purdah. A chaque visite elle allait donc, couverte d’un long voile, de son palanquin à sa Rolls. Les photographes de la presse londonienne furent frustrés de ne pas voir le visage de cette femme à la beauté légendaire, et durent se contenter d’un cliché de sa cheville. Furieux, le Maharadjah a alors acheté et détruit tous les journaux montrant cette photo, afin d’éviter qu’elle n’arrive en Inde !

Un siège pour monter sur les éléphants

Le fameux palanquin londonien 😉

Nous terminons la visite du fort par un tour à pied sur les remparts. Ceux-ci surplombent la ville, et nous ne nous lassons pas d’admirer les toits et les façades bleus, comme une mer qui s’étendrait à nos pieds.

La place de l’horloge vue depuis le fort

Notre estomac commençant à faire un peu la tête, le soir nous commandons des spaghettis à l’italienne. Elles arrivent malheureusement lourdement chargées en curry, petite touche personnelle du cuistot sans doute ! Nous dînons face à la Clock Tower tout illuminée.

Clock tower by night

Des vaches (sacrées) installées au beau milieu de la rue, spectacle normal en Inde !

Le vendredi nous petit-déjeunons rapidos à la guesthouse. Enfin, avant que nous ayons eu le temps de choisir quoi que ce soit la gérante nous apporte un petit-déj indien hyper épicé… Aurélie est passablement agacée, Benoît est résigné ! Nous sommes les seuls clients de l’hôtel en cette période creuse pour le tourisme (qui a envie de visiter l’Inde sous 45°C, hein ? ;-)), et on a l’impression que la gérante essaie de rentabiliser notre séjour au maximum… Nous prenons ensuite un tuk-tuk en direction du Umaid Bhawan Palace, le palais du Maharadjah de Jodhpur. Le bâtiment est plus joli de loin que de près, et le musée semblant assez décevant on se prend finalement un verre en terrasse à la place !

Umaid Bhawan Palace

Notre tuk-tuk du jour est bien décoré

Nous continuons jusqu’à Mandore, où se trouve un parc agréable où nous nous promenons entre les singes ! Dans ce parc se trouvent de nombreux cénotaphes finement ciselés ainsi que des ruines de temples et de fortifications. Ce n’est pas la balade du siècle, mais ça reste agréable en cette chaude journée.

J’ai croisé Indy entre deux cénotaphes !

Le « Hall of Celebrities » local, ou des statues toutes plus kitsch les unes que les autres

De retour à Jodhpur nous déjeunons sur un rooftop avec vue sur la ville. Nous avons eu bien du mal à trouver quelque chose d’ouvert : en cette période de vacances scolaires indiennes, période peu touristique par ailleurs, beaucoup d’hôtels et de restaurants ferment pour partir eux-mêmes en vacances dans la famille. Nous profitons ensuite de notre dernière après-midi à Jodhpur pour aller visiter les jardins du fort. Ceux-ci sont un véritable havre de paix au milieu de l’agitation urbaine (hélas oui, la grève est terminée aujourd’hui…), et nous en profitons pour faire chacun notre tour une petite sieste sur un banc à l’ombre ! En redescendant en ville nous jetons un coup d’œil au Jaswant Thada, le « mini Taj Mahal » comme ils disent ici. Ça se discute, mais c’est vrai qu’il est joli !

Les jardins du fort

Le “mini-Taj”

La statue flambant neuve de Rao Jodhaji, le fondateur de Jodhpur… inaugurée il y a à peine 3 semaines.

Nous faisons un dernier tour dans les petites rues de Jodhpur ; l’une des choses qui nous plaît le plus en Inde est sans conteste l’activité qui règne dans les ruelles des vieilles villes. Entre métiers oubliés, petites échoppes et gens affairés, il y a toujours quelque chose à regarder et à découvrir…

Un bassin dans la ville

Mais qu’est-ce que c’est que ça… ? Des réparations de tongs, bien sûr !

Marchand d’épices au marché

Nous faisons quelques courses et pique-niquons sur la terrasse de la guesthouse. Nous payons ensuite notre note, et bien entendu il y a une erreur entre les prix que la gérante nous avait annoncés et ceux qu’elle a inscrits… On râle, elle se vexe avant de finalement nous rembourser, bonjour l’ambiance. Elle est en tout cas extrêmement soucieuse de sa réputation sur tripadvisor, un site de comparateur d’hôtels où elle est bien notée (pour le moment, hin hin hin :-D)

Nous partons ce soir en direction d’Udaipur. Petite innovation, ce ne sera pas en train cette fois (il n’y en a pas !), mais en bus de nuit. Les routes et les chauffeurs indiens ont assez mauvaise réputation, aussi nous avons privilégié le train au maximum… mais là nous n’avons pas eu le choix. Après quelques frayeurs nous finissons par trouver l’endroit d’où part notre bus « deluxe », c’est-à-dire un bus sale, sans toilettes et sans clim. A l’usage il se révèle également être sans amortisseurs, youpi ! Seule bonne surprise, nous avons une véritable couchette… double, qui se ferme. Nous sommes donc relativement tranquilles. Nous ne nous étendrons pas trop sur ce voyage qui a quasiment traumatisé Benoît du fait des cahots incessants. Aurélie quant à elle a… plutôt bien dormi, hé oui, les cahots ça la berce toujours !

Notre couchette double

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4 réflexions sur “De J200 à J201 : Jodhpur, la ville bleue (31 mai et 1er juin 2012)

  1. ChatLe dit :

    Benoît, il ne te manque plus qu’un fouet et tu peux te mettre en quête de l’Arche d’Alliance, du Graal et du Crâne de Cristal… Superbe, cette ville bleue, en tout cas!

  2. Martin dit :

    Du sacré chapal ça!!! Tatatataaaa tatataaaaa tatataaaaaaaaaa tatatata…

    Benoit traumatisé par les cahots? Y’en a qui ont oublié comment se passaient leurs mois de juillets de leur adolescence… 😉

    • Franchement on parle de cahots, mais plus sérieusement c’est des bonds, où mon corps allongé se retrouve l’espace d’un instant 10 cm au dessus de la couchette.
      Il va sans dire que les atterissages (délicats) qui en suivaient, m’empêchaient de dormir.
      B.

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