Tous les deux ou trois ans Lille accueille un grand festival d’art moderne ; le thème cette année était Utopia, et je ne voulais pas manquer cela. C’était d’ailleurs la raison principale de ce séjour lillois ! Entre les installations dans les espaces publics et les expositions dans différents musées, il y a de quoi faire et trois jours ne sont vraiment pas de trop pour en faire le tour. Allez, je vous emmène avec moi à la découverte d’Utopia !
Ma première vision d’Utopia, et mon premier coup de cœur, ce sont bien sûr les Moss People de Kim Simonsson : des êtres fantastiques de mousse verte, venus tout droit de Scandinavie et installés face à la gare de Lille Flandres. L’un porte une lanterne, un autre des skis, une petite fille semble plongée dans ses pensées… C’est très poétique, plein de détails, j’adore !
Côté expositions payantes, j’ai commencé par le Serpent Cosmique au musée de l’Hospice Comtesse : une exposition que j’ai beaucoup appréciée, pleine d’œuvres intéressantes et/ou interpellantes… et parfois très drôles, comme les Nanitos, de drôles de petits êtres mi-légumes mi-hommes que j’ai trouvés adorables.

Le Serpent Cosmique est au deuxième plan. Au premier plan, son oeuf plein de cris et de craquements lorsque l’on y colle l’oreille…
Autre belle découverte, Novacène à la Gare Saint-Sauveur : j’ai apprécié le lieu tout autant que l’exposition qu’il abritait. J’ai notamment beaucoup aimé la plongée dans un océan de méduses fluorescentes (et ce n’est pas MiniChou qui dira le contraire, cette installation l’a fasciné autant que moi). Il ne faisait malheureusement pas assez beau pour pouvoir profiter du parc adjacent, mais il semble très agréable avec ses buvettes et ses grandes pelouses. Il faudra revenir aux beaux jours !
La seule exposition Utopia qui m’aura laissé un goût amer, ce sont Les Vivants au Tri Postal. Les poussettes sont interdites dans le musée pour des « raisons de sécurité » difficiles à comprendre au vu de la largeur des allées et des salles. Ils prêtent un porte-bébé mais celui-ci est très basique et peu confortable pour MiniChou, qui ne veut donc pas y rester. J’essaie donc de faire l’expo à moitié en le supervisant au sol, à moitié en le portant. A un moment une gardienne nous dit que l’expo ferme dans 15 minutes, je monte donc illico au dernier étage afin de voir le Grand Orchestre des Animaux qui est « le clou du spectacle » … et là le gardien coupe tout et dit que c’est fermé. J’en aurai eu un microscopique aperçu seulement 🙁 Bref bien déçue par l’organisation globale des choses… C’est dommage car l’expo était intéressante mais je n’en ai pas profité comme je l’aurais pu avec un peu plus de souplesse de leur part.
En revanche, j’ai littéralement adoré l’exposition Le Jardin d’Eden répartie sur trois sites : la Folies Moulins, la Folies Wazemmes et l’église Sainte-Marie Madeleine. Beaucoup de création, de fantaisie, de couleurs et d’imagination, entre les champs de fleurs illuminés, les sculptures et cristaux de sel et les installations monumentales, parfois dans ce lieu insolite qu’était l’église, ce fut un gros coup de cœur !

Smoke Cloud, de Peter de Cupere. Au lieu d’un air frais et pur, c’est une odeur de pollution qui nous accueille dans le nuage…

Flower Fragum Cardamomi, de Peter de Cupere, la prmeière sculpture olfactive au monde. Quand on le grattait légèrement, le vert sentait la cardamome, le rose la fraise.
Last but not least, plusieurs autres œuvres sont installées en plein air dans Lille et je les découvre au gré de mes balades, de la gare au centre-ville. Je quitte Lille absolument convaincue par ce grand festival d’art contemporain, que j’ai trouvé très riche et accessible… tout comme MiniChou je crois ! En tout cas plusieurs œuvres l’ont beaucoup intéressé, comme le grand serpent gonflable de l’Hospice Comtesse, ou encore les bois flottants et les méduses de la Gare Saint-Sauveur.
ça a l’air incroyable !
Oui c’était super ! Vraiment un beau festival.