« L’homme meurt une première fois à l’âge où il perd l’enthousiasme » – Honoré de Balzac
Après un bon petit-déjeuner (100% bio !) pris tout en papotant avec notre sympathique hôte airBNB, nous consacrons notre matinée à la visite de Tours. Benoît a vécu un an ici lorsqu’il était lycéen, et nous faisons un petit pèlerinage afin de (re)voir l’appartement où il habitait, son lycée, le petit square où il allait se poser après les cours… Nous profitons du marché du dimanche matin pour nous acheter d’excellentes fraises ; nous nous offrons également une brioche chez Lelong, THE briochier de Tours face à la gare.
Nous déjeunons en terrasse dans un petit resto qui fait des bols composés, c’est très bon. Benoît m’emmène ensuite à la découverte du vieux Tours ; les grandes artères piétonnes traversées par le tramway disparaissent au profit de petites rues et places bordées de maisons à colombages. En tout cas je suis agréablement surprise par Tours, je ne me souvenais pas que c’était une ville si vivante et animée !

Les vieilles maisons du vieux Tours, sur la place Plumereau (classée plus belle place de France par le Lonely Planet en 2014 !)

Jardin Saint-Pierre le Puellier, qui tire son nom d’un ancien établissement de moniales installé à proximité dès 791. Des fouilles ont même retrouvé des vestiges témoignant de l’occupation du site dès le Ier siècle de notre ère !
Nous nous remettons ensuite en selle ; nous sortons facilement de Tours et pédalons sans trop nous éloigner de la Loire jusqu’à Berthenay, où nous faisons une petite pause. Un resto y attire mon attention, il s’appelle Emmagine le bout du monde et a l’air très tentant, avec des plats pour tous les goûts et des plantes aromatiques issues tout droit du jardin. Je note l’adresse pour une prochaine fois !
Cette après-midi cycliste est marquée par un passage assez galère, au niveau de la confluence entre le Cher et la Loire. Nous nous retrouvons à devoir pousser les vélos au milieu de hautes herbes, avant de parvenir à atteindre un pont ferroviaire, que nous traversons en longeant les voies ferrées. Nous croisons deux agents SNCF qui semblent un peu surpris de nous voir là (pourtant on était bien sur le tracé officiel), puis un couple se rendant de toute évidence sur une plage naturo-échangiste située en contrebas. On finit par triompher de cette partie difficile et on s’offre une bonne pause dans l’herbe, on est crevés et assez démotivés !
Après ce passage un peu difficile nous retrouvons des routes plus faciles. Nous arrivons rapidement à Cinq-Mars-la-Pile, où un panneau « château féodal » attire mon attention. Nous l’atteignons après une petite côte ; on peut sonner pour le visiter, mais nous n’avons pas beaucoup de temps, ce sera pour une prochaine fois ! En redescendant nous faisons un petit stop à la Juiverie, des murailles qui gardent à ce jour leur mystère quant à leur utilisation. En rédigeant cet article j’ai appris qu’étaient également visibles à Cinq-Mars une pile funéraire gallo-romaine et l’une des cinq Bornes de la Terre Sacrée du monde (bornes édifiées à la mémoire des soldats morts durant la première guerre mondiale), de quoi me donner envie d’y retourner !
Après un petit stop au supermarché afin d’acheter notre dîner, nous arrivons à Langeais. Le château est imposant, avec de hautes murailles, plein de tourelles et un pont-levis. Histoire de remotiver la troupe nous nous posons quelques instants en terrasse, c’est sympa de boire un thé et un cappuccino face à ce beau monument ! Nous faisons ensuite un petit tour à pied dans le village, qui s’avère très fleuri avec de jolies maisons anciennes et pas mal d’œuvres d’art.

« Je reviendrai dans deux ou trois cents ans, juste pour retrouver ce jeune olivier devenu grand. Son feuillage aura habillé l’arche nue et ses branches vigoureuses commenceront à desceller les pierres unes à unes. Alors seulement ma sculpture sera l’œuvre de la vie elle-même » – œuvre conçue et réalisée par Emmanuel Sellier en 2013
La nuit commence à tomber lorsque nous quittons Langeais. La ville nous réserve une dernière belle surprise, un superbe pont suspendu au-dessus de la Loire. Pour un peu on se croirait à Brooklyn ! Ses piles en forme d’arches surmontées de tourelles sont d’une grande finesse, et se reflètent dans les eaux tranquilles du fleuve. Un peu plus tard le long de la Loire, nous croisons un grand bateau qui a accosté sur un banc de sable, et dont l’équipage est en train d’installer du matériel de camping… Cela est bien tentant ! Nous arrivons ensuite à Bréhémont, que nous traversons dans un belle lumière rose-orangée.
Il nous reste encore cinq kilomètres à parcourir jusqu’à notre chambre d’hôtes du jour. Nous sommes bien contents d’arriver ! Les propriétaires sont absents et ont caché la clé pour que nous puissions nous installer. Nous découvrons avec ravissement une immense chambre sous les toits. Nous sommes les seuls clients ce soir, c’est très calme, on adore ! Nous profitons de la salle commune pour dîner tranquillement et faire quelques jeux de société, avant de filer dormir… non sans un petit pincement au cœur à l’idée que c’est déjà notre dernière nuit de voyage !
Trop joli le petit pont ! Et je valide aussi la belle maison 😉
Elle m’a fait craquer cette maison ! Un vrai petit manoir 😉 Bon par contre je pense qu’il faut prévoir une bonne enveloppe pour les travaux…
Ta série à vélo me fait sourire et voyager by proxy. Merci! C’est super chouette comme balade, d’autant plus que j’en serai incapable (mauvaise chute de vélo à 15 ans, je peux/veux plus en faire)
Merci pour ton message ! Je suis heureuse de te faire voyager et pédaler par procuration 😉 La Loire est vraiment une jolie région, j’espère que nous aurons bientôt l’occasion de poursuivre notre périple là-bas. Bon avec le possible confinement c’est pas gagné, mais bon… on verra bien !
Aurélie.