[Kazakhstan 2] – Canyon, tulipes et vie sauvage dans le parc d’Aksou-Jabagly (28 et 29 avril 2019)

Situé à deux heures de route de Chymkent, le parc d’Aksou-Jabagly est réputé être l’un des plus beaux de la région. Nous le rejoignons en taxi depuis Chymkent ; à notre arrivée nous sommes chaleureusement accueillies par Ruslan et sa mère. Ils habitent à l’entrée de la réserve, au pied des montagnes, dans une maison entourée de peupliers. L’environnement est exceptionnel, et nous tombons immédiatement sous le charme des lieux.

Pour cette première journée nous partons à la découverte du canyon d’Aksou. Ruslan nous a réservé un 4×4 avec chauffeur et ranger. Le ranger parle quelques mots d’anglais, avec les quelques mots de russe de Coralie ça devrait le faire ! Après un arrêt « point de vue » la route cède la place à de la piste. Il a beaucoup plu ces derniers jours et la piste est parfois très boueuse ; à un moment nous devons même traverser une rivière. Les quatre roues motrices ne sont pas de trop ! Le ranger nous montre quelques marmottes en bord de chemin, elles sont adorables.

Marmotte

Première tulipe !

Quand un troupeau de chevaux traverse devant nous

Traversée de la rivière

Nous finissons par arriver à « la maison de l’inspecteur n°1 », qui surplombe le canyon. La vue est magnifique, entre hautes falaises, fleurs sauvages, conifères et rivière Aksou qui serpente tout au fond. Pendant que le chauffeur reste à papoter avec l’inspecteur, nous descendons avec le ranger au fond du canyon. Les tulipes que j’espérais tant sont au rendez-vous, je suis contente ! Il y en a des rouges, des jaunes, des bicolores…

La maison de l’inspecteur n°1. La petite cabane en tôle devant, ce sont les toilettes

Aksou canyon

Arrivés au fond du canyon, nous faisons une petite pause au bord de la rivière. « Aksou » signifie « eaux blanches » en kazakh ; l’eau a effectivement une couleur très particulière, un bleu à la fois très clair et très intense, comme celle de certaines lagunes sud-américaines. Elle coule en bouillonnant autour des rochers.

La remontée se fait plus facilement que ce que nous craignions. Une fois en haut, nous continuons à longer le canyon. La perspective change au fur et à mesure de notre progression, nous ne nous lassons pas de ce panorama… Au-dessus de nous, des aigles tournent dans le ciel.

Maison à coccinelle

Au bout de 2km environ le chauffeur nous récupère avec la voiture et nous continuons jusqu’à un petit kiosque au pied des montagnes, où nous pique-niquons. La mère de Ruslan nous a préparé des « lunch boxes » végétariennes, c’est bon et ça fait du bien de manger. Par contre cela s’est très nettement rafraîchi, nous ressortons les doudounes et les écharpes ! A la fin du repas, le chauffeur s’éloigne avec un seau, on comprend qu’il va cueillir des champignons avec l’inspecteur n°2, qui a une maison juste à côté.

Une araignée peu engageante

Ranger, chauffeur et inspecteur n°2

Lunch with a view

Nous profitons encore des lieux le temps de la cueillette du chauffeur, et puis nous repartons en direction de chez Ruslan. Enfin, c’est ce que nous pensions… Le retour s’avère en fait assez interminable, le parc n’est pas aussi désert qu’il y paraît et le chauffeur s’arrête toutes les cinq minutes pour discuter avec les gens que nous croisons. A un moment on retombe sur l’inspecteur n°2 à cheval, on dirait qu’il y a un souci avec une voiture un peu plus loin… Le chauffeur et le ranger sortent en trombe de la voiture, se dirigent vers l’autre voiture, on entend des éclats de voix… Quand ils reviennent on essaie de comprendre ce qui s’est passé, sans succès. Nous nous arrêtons de nouveau à la maison de l’inspecteur n°1 (vous suivez ?), là ils nous font carrément descendre en nous disant que l’inspecteur n°2 a besoin de la voiture quelques minutes ; ils repartent en nous laissant en plan avec l’inspecteur n°1 qui rentre chez lui en nous laissant dans le jardin 😀 On s’occupe avec les chiots, et puis je fais une petite sieste au soleil… Trois bons quarts d’heure plus tard nous finissons par repartir, on n’a pas tout compris et on n’en saura pas plus !

La contrebande du chauffeur

Nous rentrons (presque) sans nous arrêter jusqu’à la maison de Ruslan. Notre chambre est prête et nous nous installons rapidement avant d’aller dîner. Il faut dire qu’il est déjà 18H30, alors que nous devions rentrer vers 16H. La cueillette des champignons, ça ralentit ^^ La mère de Ruslan nous a préparé un délicieux repas : soupe de légumes, salade de crudités et ragoût de champignons, carottes et pommes de terre. On se régale !

Nous profitons ensuite de cette grande soirée pour organiser un peu la suite de notre voyage tout en sirotant du thé. A un moment Ruslan et sa mère nous font signe qu’il y a des sangliers juste en face, on les voit très bien ! Il y a trois adultes et trois marcassins. Nous faisons également un petit tour dans le jardin, nous regardons le soleil se coucher, je fais un peu de blog, Coralie bouquine… Une agréable soirée, et une non moins agréable nuit de dix heures !

Le lendemain matin, après un bon petit-déjeuner, nous partons à pied dans le parc. Le sentier part juste à côté de la maison de Ruslan, c’est pratique ! Aujourd’hui nous sommes avec un autre ranger, deux Allemands (frère et sœur) et leur guide anglophone (qui ne guide pas grand-chose). Nous marchons sur une route de terre battue ; il y a encore plus de tulipes qu’hier, et les montagnes enneigées au loin sont sublimes. Au bout de 5km nous arrivons à une petite cabane, puis nous continuons encore un petit kilomètre jusqu’à Kishy Kaindy, un point de vue sur les chutes de la rivière Jabagly (Jabagly qui signifie « poulain âgé d’un an »). C’est spectaculaire ! Nous restons un bon moment à admirer ce spectacle de la nature. Comme hier, le ranger ne nous presse pas du tout et c’est bien agréable. Nous voyons également des aigles, et un bouquetin perché sur une crête.

Petit-déj’ kazakh

Avec Molly, le mignon cocker de Ruslan

Kishy Kaindy

Nous pique-niquons à la cabane avant de redescendre par le même chemin qu’à l’aller. Cette fois nous avons les hauts sommets enneigés face à nous, comme c’est beau !

La cabane

Nous récupérons nos bagages et faisons nos adieux à la mère de Ruslan. Elle est toute contente aujourd’hui car sa petite-fille est là. Elle nous dit qu’elle est « babouchka », ça j’ai compris ! Ruslan nous accompagne ensuite en voiture jusqu’à Turar Rysqulov, d’où nous prenons un taxi collectif pour Chymkent.

Avec Ruslan et sa mère

A Chymkent nous galérons un peu avec notre AirBNB. Nous attendons une demi-heure la personne qui doit nous ouvrir, puis nous découvrons que le wifi ne fonctionne pas or nous avons plein de réservations à faire ce soir. La dame finit par nous prêter une carte sim kazakhe avec de la data, que Coralie met dans son téléphone en mode « partage de connexion » pour que je puisse avoir un peu de net aussi. Tout cela nous prend quasiment deux heures. Pfiou ! Nous filons ensuite faire quelques courses au supermarché. Sur le chemin du retour des lumières m’attirent le regard, il s’agit d’une rue piétonne toute décorée avec une fête foraine à côté. C’est très animé, nous y passons un bon moment à flâner et à regarder passer les gens ! Le reste de notre soirée est studieux, entre préparation du dîner et réservation de nos prochaines étapes.

Hum…

Infos pratiques pour découvrir le parc d’Aksou-Jabagly :

  • Nous avons contacté plusieurs organismes et avons finalement choisi Ruslan car il proposait les tarifs les plus abordables (71 900 tenge, soit 171 euros, pour nous deux pour les deux jours), pour un programme semblant similaire. Nous avons été très contentes de notre choix : communication réactive, accueil et hébergement au top, excursions bien organisées (malgré les quelques mystères auxquels nous avons été confrontés ;-)) Nous déconseillons en revanche Wild Nature, une autre agence : les prix étaient plus du double (ils nous demandaient initialement plus de 500 euros pour ces deux jours à deux, et j’étais descendue à 270 euros après négociation et modification du planning) et les Allemands qui étaient passés par eux n’en étaient pas ravis (peu d’échange avec la famille du homestay notamment). Ils se sont par ailleurs retrouvés avec nous sur une journée d’excursion…
  • Pour rejoindre le parc depuis Chymkent vous pouvez soit prendre le bus (départ entre 10H30 et 14H de la gare située à côté du Ayna bazar, environ 1200 tenge/personne) soit prendre un taxi (10 000 tenge le taxi). Il y a deux heures de route environ. Nous devions arriver tôt le premier jour donc nous avons opté pour le taxi. Au retour Ruslan nous a déposées à Turar Rysqulov (2500 tenge) puis nous avons pris un taxi partagé jusqu’à notre appartement à Chymkent (1200 tenge par personne en se faisant déposer devant notre appartement, sinon c’était autour de 900 tenge pour descendre à la gare routière).
  • Prévoyez des jumelles pour bien voir les animaux
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4 réflexions sur “[Kazakhstan 2] – Canyon, tulipes et vie sauvage dans le parc d’Aksou-Jabagly (28 et 29 avril 2019)

  1. Kenza dit :

    Finalement le Kazakhstan me vend autant du rêve que la croisière lol. Profite bien !!

  2. Elle avait l’air super sympa la maison de cette famille 🙂 j’aurai adoré faire votre itinéraire donc j’en prends note au cas où j’irai au Kazakhstan 🙂

    • Elle était très chouette, et eux étaient vraiment sympas et accueillants. Une super expérience 🙂
      Le Kazakhstan est une destination qui nous a beaucoup plue, je te souhaite de la découvrir un jour !
      Bises

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