[Kazakhstan 8] – Les paysages spectaculaires du parc d’Altyn-Emel (8 et 9 mai 2019)

Dernière étape de notre séjour au Kazakhstan, le parc d’Altyn-Emel. Ce parc est assez difficile d’accès et nous avons donc opté pour une voiture avec chauffeur durant deux jours, le grand luxe !

Notre chauffeur s’appelle Andreï. Nous le retrouvons à 7h en bas de notre appartement le mercredi matin. Il ne parle pas anglais mais un jeune homme de l’agence par laquelle nous sommes passés est également présent et nous récapitulons ensemble le programme avant de partir avec Andreï.

Notre premier arrêt est pour Tamgaly Tas, à deux heures de route d’Almaty. Il s’agit d’un site où l’on peut observer des pétroglyphes du XVIe siècle représentant le Bouddha. L’endroit semble également réputé pour l’escalade, il y a beaucoup de jeunes gens arnachés et/ou en train de grimper. L’endroit est au beau milieu de la campagne kazakhe, on a d’ailleurs un peu de mal à trouver !

Petite pause photo au lac de Kapchagaï

Tamgaly Tas

Moutons en goguette ^^

Même si la barrière de la langue est là, Andreï s’avère rapidement très sympathique. Il nous propose des pauses photos de temps en temps, ne nous presse pas, nous montre les animaux qu’il voit… on fait même une marche arrière sur la route pour voir et faire traverser une tortue !

Il nous faut encore deux heures et demie pour atteindre Bashi, le village “porte d’entrée” pour le parc d’Altyn-Emel. Après un bref stop chez les rangers nous arrivons à l’hôtel. Notre guide papier parlait de pensions modestes, mais les choses sont en train de changer… L’hôtel est grand, tout neuf et encore en cours d’agrandissement. Il me rappelle certains hôtels chinois du Laos.

Notre chambre… ambiance zèbre !

Nous déjeunons rapidement avec Andreï ; il nous explique qu’il est conducteur de camion en temps normal, il livre des vêtements et des tissus entre le Kazakhstan, l’Afghanistan et la Russie. Il nous montre également des photos de sa femme et de son fils, et nous dit que depuis peu il est grand-père !  Nous prenons ensuite la direction du parc, non sans avoir attrapé un ranger au vol. Comme à Aksou-Jabagly, celui-ci est vêtu en tenue militaire des pieds à la tête. Nous commençons par prendre la direction des montagnes Katutau. Les roches sont rougeâtres, sculptées par le vent et l’érosion, l’endroit nous rappelle un peu Charyn canyon. Nous avons un temps de « quartier libre » pour explorer le coin, on ne se fait pas prier… Pendant ce temps-là Andreï et le ranger n’arrêtent pas de papoter, on dirait qu’ils ont sympathisé !

La maison de l’un des rangers dans le parc

Nous remontons ensuite en voiture et poursuivons la piste jusqu’aux montagnes Aktau. Changement de décor ! Les montagnes ne sont plus rouges, mais blanches… En tout cas c’est ainsi qu’elles nous apparaissent de loin. Lorsque nous nous approchons nous nous rendons compte qu’elles sont en fait multicolores, striées de veines jaunes, roses, ocre… C’est magnifique, encore plus avec la lumière de fin de journée. Nous avons là aussi du temps pour explorer toutes seules, et nous marchons avec ravissement dans cet univers quasiment onirique. On se dit qu’on a vraiment bien fait de venir 😉

Nous faisons un dernier arrêt avant de rentrer pour voir un saule vieux de 700 ans. Il est situé dans une oasis où d’autres touristes font du camping, c’est bien tentant… Je récupère les coordonnées de leur guide, pour une prochaine fois 😉 La route du retour se fait dans une superbe luminosité, entre coucher de soleil et orage dans le lointain. La nature nous gratifie même d’un coucher de soleil, magnifique !

Le vieux saule

Belle luminosité et arc-en-ciel sur le désert

Il est 20 heures passées lorsque nous arrivons à l’hôtel mais notre dîner nous attend toujours. Nous dînons avec Andreï, discutons un peu avec une dame Polonaise qui parle aussi bien Russe que Français (on la met un peu à contribution pour papoter avec Andreï ;-)) et puis nous passons une soirée tranquille entre wifi, douche et lecture dans notre chambre.

Le lendemain, après le petit-déjeuner, nous retrouvons le même ranger et partons en direction des singing dunes, ou dunes chantantes. Ces dunes sont en effet censées émettre un son lorsque l’on dévale leurs pentes. Je suis plus que sceptique, mais bon ! Lorsque nous arrivons nous découvrons un très beau paysage ; la dune principale est gigantesque, et lorsque nous parvenons sur sa crête le panorama est extraordinaire : c’est la première fois que je peux embrasser du même regard une dune dans le désert, des montagnes enneigées et une rivière ! Un groupe de Chinois nous précède sur la dune mais ils font assez vite demi-tour et nous nous retrouvons seules. Après étude du terrain je choisis une pente qui me semble bien, et je commence à descendre sur les fesses… Rapidement j’entends et ressens une forte vibration, qui se transforme en vrombissement. La dune chante vraiment ! C’est totalement fou… Nous faisons plusieurs tests ; le plus efficace est de descendre toutes les deux côte à côte. Bon, par contre ça va tant qu’il n’y a pas trop de touristes qui font ça et que la dune a le temps de se reconstituer entre deux passages… Il y a une trentaine de dunes chantantes dans le monde. Ce phénomène, déjà décrit par Marco Polo, provient du déplacement synchrone des grains de sable, qui doivent être bien ronds et recouverts d’un vernis appelé « glaçure du désert »…

Petit lézard du désert

Fleurs du désert

C’est pleines de sable mais ravies que nous reprenons la route vers Bashi. Le ranger nous arrête à une petite source pour que nous puissions nous débarbouiller mais celle-ci est quasiment tarie. En chemin nous découvrons également les « Oshaktas », un lieu où l’expédition menée par Gengis Khan aurait bivouaqué en 1219, lors de sa conquête de l’Asie Centrale. Les pierres auraient notamment servi de support au chaudron dans lequel était préparée la nourriture. Un peu plus loin le ranger nous fait arrêter : il y a des antilopes !!! Nous en voyons une de très près, et un troupeau plus lointain.

Avec le ranger (en treillis) et Andreï

Oshaktas

En arrivant à l’hôtel je fais un micro-saut sous la douche afin de me débarrasser du sable, j’ai l’impression d’en avoir partout ! Nous déjeunons rapidement puis reprenons la route vers Almaty. Andreï conduit très bien, il a une jolie playlist, je me laisse bercer en regardant le paysage défiler par la fenêtre…

Pour notre dernière nuit au Kazakhstan nous avons réservé une yourte dans les hauteurs d’Almaty, pas très loin de Medeo. Le temps d’une nuit nous nous prenons pour des nomades… Le lit est un peu dur, le fond de l’air un peu froid, mais on adore ! Et puis l’accueil est gentil, et le repas très bon – seule réserve, le lait de cheval et le lait de chameau, goûtés encore chauds… J’ai failli vomir. Enfin, c’était une expérience, et tout cela conclut en beauté notre séjour kazakhe !

Infos pratiques pour visiter le parc d’Altyn-Emel :

  • Trois itinéraires touristiques principaux existent dans le parc ; nous avons visité les deux partant de Bashi. Il est difficile de découvrir plus d’un itinéraire par jour.
  • Nous avons réservé une voiture avec chauffeur pour ces deux jours car il n’y avait pas de tour organisé. Durant l’été, l’office du tourisme d’Almaty organise des tours sur deux jours pour bien moins cher. Nous avons payé 104 000 tenge pour la voiture, 15 000 tenge pour la nuit à Bashi, 1000 tenge/personne le petit-déjeuner, idem pour le dîner et 1500 tenge/personne pour le déjeuner. Nous avons payé les repas du chauffeur. Cela nous est donc revenu, tout compris pour les deux jours, à 136 000 tenge, soit 324 euros (162 euros/personne).
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4 réflexions sur “[Kazakhstan 8] – Les paysages spectaculaires du parc d’Altyn-Emel (8 et 9 mai 2019)

  1. Lair_co dit :

    Wahou les paysages sont INCROYABLES ! C’est vraiment féérique ces montagnes, et ces dunes de sable. Wahou wahou ! Et cette histoire de dunes chantantes m’intrigue bien héhé !

    • Ces deux jours ont été les plus beaux de notre voyage en terme de paysages. On a adoré. Quant aux dunes chantantes (ou plutôt vrombissantes), c’est une sensation assez incroyable… J’étais plus que sceptique pourtant.

  2. Ce parc a l’air incroyable! 324 euros c’est trop cher pour moi, mais je pense que je profiterai de l’été et des tours organisés pour tester cette visite 🙂 Et la yourte, j’adore complètement!

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