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De J225 à J227 – Huaraz quatre ans et demi plus tard, le retour ! (du 13 au 15 août 2016)

img_0119Huaraz, grosse ville située au pied de la Cordillère Blanche, avait été notre deuxième étape lors du TDM1. Cette étape avait alors eu un petit goût d’échec car nous avions dû faire demi-tour avant la fin de l’une des plus belles randonnées du coin, celle conduisant à la laguna 69. En cause, le mal d’altitude et la météo pourrie.Cette fois-ci nous sommes bien décidés à parvenir à nos fins, et pour ce faire nous avons prévu une acclimatation de choc à coup de randonnées progressives jusqu’à un nouvel essai sur la laguna 69 😉

Notre première journée se passe « à la cool » ; nous sommes crevés de notre nuit dans le bus, d’autant plus que nous n’avons pas pu récupérer notre chambre avant 14H, et nous redécouvrons tranquillement la ville. Le marché, qui m’avait beaucoup plu en 2011, est toujours aussi chouette. Nous retrouvons également l’hôtel où nous avions dormi à l’époque, il a pris du galon et se positionne désormais sur un créneau un peu plus luxueux.

Préparation du petit-déjeuner dans l’agréable salle commune de l’hôtel

Le marché de Huaraz

L’une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté de manger de la viande après le TDM1…

En fin de journée nous montons en taxi jusqu’au mirador de Rataquenua. Depuis le mirador la vue sur Huaraz et les montagnes est assez bouchée par les arbres, et nous l’apprécions finalement bien plus lors de notre redescente à pied. En chemin nous croisons un étrange équipage : une famille redescend le chemin à toute allure dans ce qui ressemble à une caisse à savon, ils ont l’air de bien s’amuser !

Au sommet du mirador

Vue sur Huaraz

Pizza night

La matinée du deuxième jour est consacrée à la visite un peu plus en profondeur du centre-ville. Nous faisons un tour sur la place d’Armes, visitons la petite église – la grande est en construction – tombons au beau milieu de la parade d’une école militaire et terminons en beauté par le musée archéologique, où toutes les vitrines ont été masquées pour laisser place à une expo temporaire sur les ressources naturelles des Andes. Voir une pièce pleine d’espèces de pommes de terre différentes, ça c’est fait ! 😉 (et pendant ce temps-là, Benoît tente de décoller discrètement quelques feuilles pour apercevoir deux-trois poteries…)

Lâcher de lanterne sur la Plaza de Armas

La cathédrale en construction

Au musée

Le jardin du musée est toujours aussi agréable

L’après-midi les choses sérieuses commencent : nous partons randonner en direction de la lagune Wilcacocha. Il y a un bon petit dénivelé, cela nous fera une mise en jambes pour la suite… Nous mettons 2H20 pour arriver au sommet, où nous sommes accueillis par tout un troupeau de mouton paissant tranquillement au bord d’une bien jolie lagune. Avec les lumières du soir et les sommets de la Cordillère Blanche en arrière-plan, le spectacle est très beau… Je pourrais rester des heures à regarder le paysage, les animaux jouant entre eux et les bergers tentant de les rassembler pour les faire rentrer pour la nuit.

Laguna Wilcacocha

Enfin, il faut bien redescendre, et nous rentrons tranquillement à l’hôtel où nous profitons de la grande cuisine pour nous concocter un bon petit repas avant de nous coucher tôt.

Le lundi c’est le grand jour, direction la laguna 69 ! Le pick-up prévu entre 5H30 et 6H20 arrive avec dix minutes d’avance, autant dire que nous ne sommes pas tout à fait prêts… Nous somnolons dans le bus qui nous emmène au départ de la rando, à 3 heures de là (crevaison incluse !). Cette fois-ci on a prévu le coup pour le petit-déj et nous avons emporté de quoi manger, ce qui nous évite l’arnaque habituelle du petit-déj dans le resto touristique à trois fois le prix.

Premier arrêt photo avant le début de la rando, ça se présente plutôt bien…

Nous sommes une grosse vingtaine dans le groupe, avec un guide, et rapidement le groupe s’étale. Nous avons du mal à nous situer par rapport aux autres en terme de niveau du coup nous prenons le parti de partir vite, afin d’avoir du temps sur la fin si l’altitude fait des siennes. Cette fois-ci on veut arriver au bout ! Nous traçons donc la première heure, et puis nous levons le pied lorsque nous constatons que nous ne sommes pas si mauvais que ça 😉

Les paysages sont aussi fabuleux que dans notre souvenir. Il fait un temps superbe et la vue est très dégagée, rien à voir avec 2011… Entre pâturages, cascades et montagnes, on en prend plein la vue. Cette rando est vraiment l’une des plus belles que nous ayons faites… Au bout d’1H45 nous arrivons à la petite lagune où nous avions fait demi-tour en 2011. La belle montée qui nous attend derrière nous conforte dans notre choix de l’époque 🙂

Arrivée à la première lagune

L’arrivée à la laguna 69 reste gravée dans ma mémoire. La montée qui semblait interminable se transforme soudain en plat, et derrière apparaît alors la lagune d’un bleu totalement surréaliste, entourée de hauts sommets enneigés. C’est tout simplement magnifique… Nous longeons un peu la lagune histoire de nous éloigner du groupe et nous pique-niquons face à cette vue incroyable. Nous entendons même le glacier travailler, comme au Perito Moreno. Cela valait bien les efforts pour monter jusqu’ici… et puis nous sommes vraiment contents d’avoir fait ce que nous avions dit que nous ferions, c’est-à-dire refaire cette randonnée ratée en 2011. On est fiers de nous 🙂 Nous nous sentons en forme, rien à signaler en dehors d’un léger mal de tête pour Benoît mais sans comparaison possible avec ce qu’il avait ressenti en 2011.

THE Laguna 69

Elle était très fraîche 😉

Le guide finit par nous arracher à notre contemplation et donne le signal du départ. La descente se fait tranquillement, nous prenons notre temps et arrivons avant-derniers au bus, oups ^^ Au final nous aurons mis 2H45 pour monter et 2H20 pour redescendre, pour 700m de dénivelé dans chaque sens (altitude de départ 3900m, altitude d’arrivée 4600m). Not bad !

Le bus du retour est très calme, tout le monde roupille… Nous sommes pour notre part complètement cassés et avons un gros mal de crâne, je crois que c’est le contrecoup de cette ascension que nous voulions tellement réussir ! De retour à Huaraz Benoît file récupérer du linge qu’il avait donné à laver pendant que je prépare le dîner, et puis nous partons attraper notre bus de nuit en direction de Lima, notre dernière étape péruvienne.

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