J56 et J57 : El Calafate et le Perito Moreno (8 et 9 janvier 2012)

Dernières minutes de nuit sur la baie d’Ushuaia

Dimanche 8 nous nous levons à 4H et partons prendre le bus qui doit nous emmener à El Calafate. C’est encore une longue journée de bus qui nous attend, puisque nous n’arriverons à destination qu’à minuit, après un changement de bus à Rio Gallegos. Avant de partir nous pouvons admirer le lever de soleil sur Ushuaia, beau cadeau avant de quitter cette ville qui nous a tant plu.

Lever du jour sur l’épave dans le port

Au revoir Ushuaia… see you soon !

Le bus est calme et nous pouvons y finir tranquillement notre nuit, c’est cool. Ushuaia et El Calafate sont toutes deux en Argentine, mais on doit quand même traverser brièvement une petite partie chilienne. Et qui dit frontière chilienne dit… douane galère, et interdiction des fruits et légumes. Voilà bien des complications pour pas grand-chose ! Nous avons pas mal de nourriture avec nous pour ces 20H de bus, et nous déjeunons tôt afin de finir nos stocks de fruits et légumes avant la frontière. Il nous reste toutefois une pêche, une pomme et deux tomates lorsque nous arrivons à la frontière. Aurélie est tentée de les mettre dans ses poches de manteau, qu’ils ne contrôlent jamais, mais Benoît préfère tester de les déclarer sur le papier que l’on doit remplir.

On passe les sacs au scanner, ils voient les fruits… comme on avait déclaré on n’a pas d’amende, mais on doit les jeter, à la grande déception de Benoît qui espérait pouvoir les garder, puisqu’il les avait déclarés. On négocie finalement de pouvoir manger les fruits au lieu de les mettre à la poubelle, ça passe, on boulotte donc devant le douanier, plutôt sympa au final.

Grands espaces patagoniens !

Une vigogne en chemin

Traversée en bac de la Terre de Feu jusqu’au continent

On apprécie de pouvoir se dégourdir un peu les jambes sur le bac au milieu de ce long voyage…

“I am the queen of the world !!!”

La suite du trajet se passe sans élément notable. A Rio Gallegos nous avons deux heures de correspondance, que nous passons principalement au grand Carre*our qui se trouve juste devant la gare routière. On trouve des filets de sardines, incroyable ! Par contre on confirme qu’il n’y a PAS de Ramen en Argentine… Notre budget pourtant en aurait bien besoin 😉

Nous arrivons à peu près à l’heure à El Calafate, et quelqu’un de l’hôtel nous attend comme prévu devant le bus. Nous dormons à l’Hostal Los Manos, à 10 min à pied du centre, pour 60 pesos/nuit et par personne en dortoir, le moins cher que nous ayons trouvé en Argentine jusqu’à présent.

La nuit est malheureusement un peu courte. Aurélie passe la nuit à tousser et dort très mal (ça y est, c’est officiel, le rhume a dégénéré en trachéite), Benoît dort plutôt bien grâce à ses Bl*x (bouchons d’oreilles)… quant à nos voisins de chambrée, on ne leur a pas demandé, mais on a compati 😀 Le matin après un petit déjeuner correct mais sans plus, nous filons prendre notre bus… direction le fameux glacier Perito Moreno, le joyau touristique du coin. Aurélie termine avec bonheur sa nuit dans le bus.

La première vision que nous avons du Perito Moreno est inoubliable. C’est une expérience unique que de voir, au détour d’un virage, apparaître cette énorme masse de glace bleue qui dévale la montagne jusqu’à la mer. La couleur bleue du glacier est due au fait que la glace est très condensée, et ne laisse passer que les ondes lumineuses de couleur bleue.

On vous présente le Perito Moreno !

Aurélie part faire un tour en bateau au pied du glacier pendant que Benoît part directement faire le tour à pied. Comme à Iguazu, des passerelles ont été installées et permettent de voir le glacier de différents points de vue, via des circuits qui se font à pied.

Le tour en bateau permet de voir le glacier de près… C’est un véritable mur de glace qui s’élève devant le bateau. Ce dernier permet également d’être aux premières loges lorsqu’un morceau de glace se détache et tombe dans l’eau. En effet, le Perito Moreno est un glacier « vivant », en expansion (il gagne 3 mètres par an), et par conséquent en perpétuelle création/destruction. De la glace se forme en permanence en haut du glacier, pendant que des morceaux en bas du glacier se détachent et tombent dans l’eau. Cela va de petits débris à de véritables icebergs.

Arrivée en bateau face au glacier

Nous nous retrouvons après le tour en bateau, et partons nous promener sur les passerelles. Les passerelles sont en hauteur et permettent de se rendre compte de la profondeur impressionnante du glacier, plus que sur le bateau (il fait 250km² de surface, quand même… pour 5km de front et 60m de hauteur!). Le spectacle est magnifique, et nous resterions des heures à admirer le glacier, à l’écouter gronder lorsque la glace se compresse, et à regarder les morceaux de glace tomber dans l’eau, dans un fracas énorme.

Un iceberg en forme d’ours selon Aurélie, en forme de rien du tout selon Benoît. Et vous, qu’en pensez-vous ??

Et plouf ! Un morceau vient de se décrocher du glacier

 

 

Nous rentrons à El Calafate dans l’après-midi, ravis de notre excursion. Nous faisons pas mal de logistique ensuite, courses, laverie, achat de billets de bus divers et variés, un tour dans des boutiques d’artisanat pour Aurélie… Nous essayons aussi de trouver un hôtel pour le lendemain à El Chalten, mais tout est plein.

Last but not least, nous nous décidons pour une folie : nous réservons la croisière « Navimag » qui nous tentait tant ! Il s’agit d’une croisière de 3 jours et 4 nuits dans les fjords patagoniens, qui nous emmènera de Puerto Natales à Puerto Montt. Nous partons la semaine prochaine, ça va être bien !

Nous finissons la journée par une session « déménagement » : en effet Benoît, qui a l’œil, a repéré une maison qui loue des chambres doubles à 80 pesos la nuit… Ce qui nous intéresse, vu qu’on paie actuellement 120 pesos la nuit en dortoir. Il va se renseigner, il y a de la place pour notre retour d’El Chalten, du coup nous faisons une réservation et y emmenons nos bagages dès ce soir.

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8 réflexions sur “J56 et J57 : El Calafate et le Perito Moreno (8 et 9 janvier 2012)

  1. ChatLe dit :

    Desolé Benoît, mais il rappelle en effet un ours ce petit iceberg!… Magnifique ce glacier, impossible de rester froid devant ça (ha ha ha).

  2. Martin dit :

    Merci, Romu, merci!! Ton humour ne m’a jamais laissé de glace… (hop! Suivant!!)

    Et oui, je lui trouve aussi un air d’ours à ce petit bout de glace!

  3. Bon , il faut pas déconner non plus, il ressemble autant à un ours qu’a un furet, une mangouste ou à une loutre. je dirais d’ailleurs beaucoup a une loutre.
    Non mais …

    B. tout seul

  4. Morgane dit :

    Alors déjà c’est toi le furet, la mangouste ou la loutre !

    Ensuite, c’est complètement un petit ourson cet iceberg !!!! 🙂
    (GM confirme également)

  5. Bon vous me forcez la main là..
    ça ressemble plus à ça:
    http://www.algeriadz.com/images/presentation/30-mangouste.jpg

    Plus que à ça:
    http://ak.scr.imgfarm.com/anim/md/CB049673.jpg

    Après, toute négation d’une telle évidence sera perçue comme un troll, et donc modérée. Non mais … 😉

    B.

  6. Lairco dit :

    Comparativement aux glaciers néo-zélandais, il n’y a pas photos, il faut que j’aille en Patagonie 😀 Ca donne clairement envie ! Il faut que je mène ce projet à terme (l’apprentissage de l’espagnol est de nouveau au rendez-vous aha)

    • Je dois dire que si nous avons été un peu déçus par la NZ lors de notre tour du monde, c’est aussi clairement parce que l’on venait de Patagonie… Si tu aimes les grands espaces, les glaciers gigantesques et la Nature dans son ensemble, la Patagonie te tend les bras 😉

  7. […] et nous pique-niquons face à cette vue incroyable. Nous entendons même le glacier travailler, comme au Perito Moreno. Cela valait bien les efforts pour monter jusqu’ici… et puis nous sommes vraiment contents […]

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