Du Maïdo à l’îlet Alcide, entre remparts et forêt (15 et 16 février 2020)

Notre spot bivouac du soir

Après un samedi tranquille entre grasse mat’ et déjeuner chez des amis, nous prenons la route en fin d’après-midi direction le Maïdo, où nous avons prévu de passer la nuit en bivouac. Lorsque nous arrivons il y a déjà beaucoup de monde installé, et l’emplacement que j’avais en tête a été complètement dévasté par la dernière tempête. Nous finissons par trouver un spot sympa et vide, avec table de camping, ce sera parfait. Comme toujours lorsque nous sommes en voiture, nous sommes plus proches du glamping que du camping… et on adore ! Entre couette, oreillers, guirlande lumineuse, c’est le top du confort. Nous montons la tente avant de monter un peu plus haut à pied, histoire d’admirer le coucher de soleil. Le soleil se reflète sur l’océan, c’est rare d’avoir ainsi un point de vue qui surplombe l’eau, le spectacle est magnifique avec de très belles couleurs ! Une fois le soleil couché, ce sont les lumières sur la côte qui s’allument…

Malgré le bruit – il semblerait que le Maïdo le samedi soir soit un haut lieu de fiesta ! –  nous passons une agréable soirée sur notre petit emplacement. Nous réussissons même à dissuader deux groupes de venir coller leur tente à la nôtre, alleluia !

Le lendemain matin le réveil sonne un peu avant six heures… C’est bien tôt pour un dimanche, mais les remparts de Mafate nous attendent 🙂 Nous sommes sur le point de quitter l’emplacement, vers 7h, lorsqu’une voiture s’arrête à côté de nous et nous demande si nous partons… C’est une famille réunionnaise qui cherche un spot pique-nique pour ce midi. Oui oui 🙂 Ils nous disent que plus bas tout est déjà réservé… Nous leur confirmons notre départ, nous faisons des heureux !

Aujourd’hui nous nous attaquons à la randonnée qui conduit à l’îlet Alcide par le sentier des Remparts. Le ciel est clair et la vue sur Mafate parfaitement dégagée. Plusieurs points de vue successifs nous permettent de bien profiter de la majesté du cirque, avec un angle que nous n’avions jusque là jamais eu. C’est magnifique ! Par contre le sentier est très mal entretenu et plein d’épineux non taillés, alors nous nous replions sur la piste de VTT qui est en parallèle – et où nous ne nous imaginons pas du tout rouler à vélo, au vu des énormes creux et rochers ! Cette piste prend une autre direction au niveau du piton des Orangers, nous récupérons donc alors le sentier classique qui est en meilleur état sur cette portion. Nous avons par contre la mauvaise surprise de croiser plusieurs chasseurs de tangues, avec des chiens et de grands sacs… Cela nous fait mal au cœur, et nous élaborons toute une stratégie de sauvetage au cas où nous nous retrouverions face à un petit tangue !

Voilà pourquoi nous nous sommes repliés sur la piste de VTT ^^

Point de vue sur Mafate

Papangue

Ilet des Orangers

Les nuages finissent par gagner et les points de vue à se boucher. Nous continuons donc sans la vue – mais dans une jolie forêt de tamarins ! – jusqu’aux « terrasses », un point de vue un peu décalé où nous découvrons surtout une table de pique-nique inoccupée. Nous nous installons là pour déjeuner ; nous sommes rapidement rejoints par un groupe de randonneurs très bavards mais plutôt sympathiques !

Les beaux fushias sauvages des forêts réunionnaises

Un petit gourmand

Découverte d’un… pêcher sauvage, oui oui ! Dommage les pêches n’étaient pas mûres, sinon je serais entrée en action 😉

Il y avait également de beaux lantanas…

… ainsi que des gingembres, deux espèces aux belles fleurs mais envahissantes !

Point de vue des terrasses

Une fois notre pause terminée nous reprenons le sentier direction notre objectif du jour, l’îlet Alcide. C’est un petit lieu-dit où a vécu durant des dizaines d’années un certain Alcide, qui y cultivait et distillait le géranium. L’endroit est mignon comme tout, même s’il ne subsiste plus rien de la case d’Alcide.

Arrivée à l’îlet Alcide, dans le loulou !

Pour le point de vue on repassera

Par contre il y avait un très bel hortensia !

Pour le retour nous passons par un autre chemin qu’à l’aller. Nous ne sommes plus sur le rempart mais en pleine forêt, sur le sentier Cambourg. Le sentier est très dégradé, boueux, et nous avançons vraiment au ralenti, qui plus est sous la pluie qui s’est mise à tomber. Notre enthousiasme randonnesque s’émousse quelque peu ^^ Heureusement que la forêt est belle et pleine de jolis détails à observer. Nous croisons un peu plus de randonneurs qu’à l’aller, notamment un couple qui nous prend… pour des chasseurs de tangues !!! Misère !!! Je sais bien que nos pantalons de rando ressemblent à des treillis, mais tout de même…

Géraniums et gingembre, le retour !

Le « sentier »

Nous faisons un mini détour pour aller voir le « roi des Tamarins » ; avec ses 400 ans c’est l’un des plus vieux arbres de la Réunion. Il mesure 19 mètres et est toujours debout, contrairement à la « reine des Tamarins » de la forêt de Bébour. Il en aurait des choses à raconter s’il pouvait parler… C’est fou de se dire que cet arbre existait déjà au tout début de la colonisation humaine à la Réunion, qu’il a sans doute vu des esclaves marrons se cacher à proximité…

Le roi des Tamarins

Bon gré mal gré nous finissons par arriver sur la route forestière Oméga, qui est en fait une large piste herbeuse. Avec le brouillard et le silence, il y règne comme un sentiment de désolation… Sentiment renforcé par un couple que nous croisons soudain, comme apparus de nulle part, et qui cherchent leur chemin. Nous tentons de les aiguiller, mais ils ne sont pas trop d’accord avec ce qu’on leur dit – pourtant on avait raison 😀

Nous sommes bien contents d’arriver enfin à la sommière tête Dure, une ligne coupe-feu qui rejoint le piton des Orangers. On commence à en voir le bout ! Nous reprenons la piste VTT du matin, et comme souvent les aventures se terminent par l’épreuve du conquérant nous la perdons sur la fin… et nous nous retrouvons donc au beau milieu du sentier d’épineux. Voilà voilà. Avec le k-way ça passe à peu près ! Nous sommes bien contents d’enfin retrouver la voiture, nous sommes KO !

Arrivée au pare-feu !!

Avant de partir, je jette un dernier coup d’œil au point de vue sur Mafate… Comme souvent le soir, les nuages sont en train de se dégager et les sommets émergent des nuages. Cela me rappelle notre vol de départ du Népal, où nous avions enfin pu admirer les hauts sommets depuis notre hublot… Nous reprenons ensuite la route vers Saint-Denis, le corps fatigué mais l’esprit joyeux !  Malgré les moments difficiles, ce fut une super journée dans la nature et nous sommes très contents d’avoir fait cette rando.

Infos pratiques si vous voulez faire cette rando :

  • Le sentier part du parking juste en dessous du point de vue principal, à côté du snack et des toilettes.
  • Cette rando fait 18km avec 670m de dénivelé +. Elle était annoncée en 7H30 dans notre guide, nous avons mis… 11H30 ! Alors certes nous avons fait des pauses (je dirais 1H30 de pause en tout), mais elles n’expliquent pas tout… On a perdu du temps au début à chercher la piste VTT, et aussi au retour dans la forêt.
  • Prévoyez suffisamment d’eau (au moins 2 L – 2,5 L par personne) car ça tape et il n’y a aucun point d’eau sur le chemin
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2 réflexions sur “Du Maïdo à l’îlet Alcide, entre remparts et forêt (15 et 16 février 2020)

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