Ascension du cerro Guanaco et bivouac dans le parc national de la Terre de Feu (2 et 3 mars 2019)

Nous avions gardé un excellent souvenir de nos deux jours dans le parc national de la Terre de Feu en 2012, aussi avons nous rapidement décidé de retourner y faire un petit séjour lors de ce voyage. Nous y séjournons selon les mêmes modalités qu’en 2012 : aller-retour en bus depuis Ushuaia, et une nuit sous la tente.

Notre objectif rando pour le premier jour est haut : rien de moins que le sommet du cerro Guanaco, le point culminant du parc ! Cela nous fait rire car en 2012, quand nous avions regardé les randos que nous pouvions faire, nous n’avions même pas vu celle-ci… Notre attention s’était focalisée sur les randonnées « faciles », notamment une grande rando le long de la bahia Lapataia. Maintenant c’est l’inverse, ce que l’on repère en premier sur une carte ce sont les points culminants, promesses de magnifiques points de vue 😉

La rando commence facile, entre forêt et lagune. Nous pique-niquons au bord de l’eau et puis cela commence à monter. Le sentier, bien indiqué, serpente dans la forêt. Nous arrivons à un premier point de vue, joli comme tout. Un peu après le premier point de vue certains passages deviennent très boueux, nous devons user d’imagination pour ne pas trop salir nos chaussures, puis c’est une zone de tourbière qui arrive.

Notre spot pique-nique

Un petit visiteur, un peu punk sur les bords

Le sentier est bien fléché

De nombreux troncs sont à moitié évidés. Parasites ?

Premier point de vue

Arrivée dans la tourbière

La partie la plus difficile est la dernière. Nous grimpons à flanc de montagne puis sur la crête, dans un paysage ultra minéral, le tout avec de grosses rafales de vent et quelques gouttes de pluie. Benoît n’est pas rassuré, moi je me dis qu’on ne va pas faire demi-tour maintenant que nous y sommes presque… Au sommet, c’est l’émerveillement, la vue est absolument fabuleuse. Nous avons une vue quasiment à 360° sur le canal de Beagle, les montagnes, Ushuaia… Une bien belle récompense après cette montée !

Paysage en cours de montée

THE viewpoint ! Cela valait bien le coup de souffrir un peu !

Marcher sur une ligne de crête : done !

La descente se fait assez facilement. Il pleut un peu mais ce n’est pas catastrophique. Nous récupérons nos affaires de camping, que nous avions laissées au visitor center, puis nous nous mettons en marche direction la laguna verde, notre spot camping « nostalgie » (nous avions campé là en 2012 ;-)). Alors que nous marchons, j’ai une impression de déjà-vu… La luminosité est très proche de celle que nous avions eue en 2012, j’ai l’impression d’être revenue sept ans en arrière, c’est très étrange et très chouette comme impression !

Petite pause « point de vue » durant la descente. Les k-ways ne sont pas de trop !

Ah, le ciel de Patagonie…

… et cette luminosité incomparable !

Le parc a pas mal changé en sept ans. Il est devenu beaucoup plus touristique, et nous sommes frappés par le nombre de voitures et de visiteurs. Le gros camping payant a fermé, et des constructions semi-permanentes type « bulles » sont apparues. Au camping, c’est pareil : nous avions gardé le souvenir d’un camping désert, là nous découvrons plusieurs camping-cars sur les places de parking. Côté tentes par contre c’est calme, nous trouvons sans difficulté un emplacement tranquille, face à l’eau. Nous sommes quasiment sur le même emplacement qu’en 2012, souvenirs souvenirs ! Nous montons la tente, cuisinons puis fermons les écoutilles… Nous passons une très bonne nuit après cette grande balade.

Le lendemain matin il y a beaucoup de vent, nous sommes obligés d’aller cuisiner… dans les toilettes, pas très glamour ! Mais au moins comme ça le gaz ne tire pas trop et notre thé chauffe. Nous petit-déjeunons face à « notre » laguna verde, quel bonheur !

Aujourd’hui nous optons pour des balades plus faciles, quasiment  sans dénivelé. Ce sont des sentiers que nous avions pour la plupart déjà empruntés en 2012, et que nous avions beaucoup aimés. Nous commençons par aller voir la laguna negra, une petite lagune dont l’eau est sombre, car riche en tourbe.

Laguna negra

Nous poursuivons entre forêt et planches jusqu’à la castorera, une lagune modelée par un barrage de castors. En 1946, 25 couples de castors ont été introduits en Terre de Feu à visée de chasse ultérieure pour la fourrure. Mais leur fourrure s’est révélée moins belle qu’attendue, et ils n’ont pas été très chassés… Sans prédateurs, ils se sont alors multipliés. Aujourd’hui ils prolifèrent dans la région, causant des dommages importants aux paysages.

Hier, on était tout là-haut !

Détails forestiers

La « barbe du vieux », ce lichen gage d’un air pur

La barrage de castors

Nous continuons ensuite notre balade jusqu’à bahia Lapataia et Arias Port. Un agréable chemin de planches fait une petite boucle, c’est court mais très mignon. C’est d’ailleurs là que s’arrêtent les tours organisés… Nous croisons plein de Français, et nous comprenons pourquoi lorsque nous découvrons les deux autocars « Ponant » garés sur le parking adjacent (le Ponant est une compagnie de bateaux de croisière française, allant notamment en Antarctique).

Bahia Lapataia

Nous bifurquons ensuite en direction de « la balise », là encore une jolie balade. En chemin nous observons un couple de canards Alakush, les oiseaux emblèmes du parc. Ils nous font penser aux ducksteamers des Falkland. La balise a pris un petit coup de vieux, elle est rouillée et l’échelle sur laquelle nous avions grimpé est de guingois, je ne m’y aventure pas. Nous faisons ensuite demi-tour, et reprenons le chemin du campement en passant par un dernier point de vue.

L’heure a bien tourné lorsque nous retrouvons  notre tente. Nous la démontons, déjeunons puis je m’offre un petit bain de pieds dans la lagune. Elle est fraîche ! Nous partons ensuite d’un bon pas vers le visitor center, où nous devons reprendre notre bus. En chemin nous nous arrêtons tout de même au mirador de la laguna verde, et abandonnons un peu de route au profit d’un agréable sentier côtier.

Nous profitons de la demi-heure d’attente avant notre bus pour visiter le petit musée du visitor center. Il est petit mais intéressant, avec un herbier présentant les principales plantes du parc et des panneaux racontant l’histoire des premiers habitants (bien entendu exterminés à l’arrivée des colons…). Le bus arrive bien à l’heure et nous repartons vers Ushuaia… Nous sommes KO et pas fâchés de retrouver le confort de notre petite cabane après ces deux grosses journées de marche !

Informations pratiques pour aller randonner dans le parc national de la Terre de Feu :

  • Un bus permet d’accéder au parc depuis le centre-ville d’Ushuaia ; l’aller-retour coûte 650 ARS/personne
  • L’entrée du parc coûte 490 ARS/ personne.
  • Le visitor center du parc peut garder des affaires pour la journée, pratique si vous prévoyez de camper le soir mais ne voulez pas porter votre gros sac toute la journée
  • Il y a plusieurs aires de camping gratuites dans le parc. Sur le ticket d’entrée il est noté qu’il faut un « permis de camping » pour bivouaquer dans le parc. Nous n’étions pas au courant, et quand nous avons demandé au visitor center ils nous ont dit que ce n’était pas nécessaire… 
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2 réflexions sur “Ascension du cerro Guanaco et bivouac dans le parc national de la Terre de Feu (2 et 3 mars 2019)

  1. Coralie dit :

    Que c’est beau !!!

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