Nous consacrons notre deuxième matinée à Séville à la visite d’un endroit emblématique : le palais de l’Alcazar. J’avais pris des billets coupe-file sur Internet avant de partir, mais comme à la Sagrada Familia de Barcelone ce n’était pas vraiment la peine, il n’y avait pas du tout de queue.
Construit à partir du IXè siècle, l’Alcazar a été agrandi, modifié, détruit et rebâti au fil des époques et des événements. Les styles s’y mélangent aujourd’hui, entre style almohade, musulman, gothique et mudéjar. C’est actuellement la résidence de la famille royale d’Espagne lorsqu’elle vient à Séville. Le joyau de l’Alcazar est sans hésiter le palais de Pierre le Cruel, avec ses pièces fraîches et spacieuses et ses arches couvertes de mosaïques toutes plus magnifiques les unes que les autres. Les pièces sont organisées autour de patios pleins d’azulejos et de petits jardins intérieurs qui aèrent l’ensemble, c’est vraiment très chouette.
Nous faisons ensuite le tour des jardins, qui sont agréables sans être totalement merveilleux. Benoît est un peu déçu car il avait confondu avec les jardins de l’Alhambra de Grenade, apparemment plus beaux. Cela sera pour une autre fois… On y passe tout de même un agréable moment, entre labyrinthe, allées ombragées et bassins pleins de poissons rouges.
Après cette intéressante visite nous filons faire quelques courses et nous nous régalons de tapas sur notre petite terrasse privée… Il est décidément bien plus agréable de buller ici que d’être en train de travailler 😉
Nous laissons passer « l’heure chaude » et ne ressortons qu’en début de soirée. Après une petite pause “gâteaux à la crème” dans une pâtisserie censée être la meilleure de Séville, nous nous dirigeons vers les arènes histoire de les voir d’un peu plus près. Heureusement il n’y a pas de corrida en cours !
Nous empruntons le pont Isabelle II, censé avoir été construit par Gustave Eiffel (mais j’ai trouvé des informations contradictoires sur internet…) jusqu’au quartier viant de Triana. C’est censé être le quartier du flamenco, mais on y voit surtout de grandes rues commerçantes, des restos et des bars ! Quoi qu’il en soit l’ambiance y est bonne, et nous y retrouvons des amis ainsi que F., le futur marié.
Nous pensions à la base retourner à la Feria mais il est plus tard qu’hier et tout est bondé, alors nous dînons en terrasse à l’extérieur et y retournons après. La soirée resto/bière se transforme peu à peu en véritable enterrement de vie de garçon, ce n’est pas tous les jours qu’une fille peut assister à cela 😀 F. se retrouve entraîné dans les attractions les plus horribles de la fête foraine, comme une boule reliée à des élastiques et qui s’envole à plusieurs dizaines de mètres de hauteur (avec Benoît !!) ou encore “le mixer”, un truc qui tourne dans tous les sens.
La soirée passe très vite et il est déjà bien tard lorsque nous sortons de la Feria. Benoît nous offre le taxi pour rentrer et il est déjà 2 heures du matin lorsque l’on se couche… Enfin, ce n’est pas plus mal, comme ça on se décale progressivement et on sera habitués à se coucher à l’heure espagnole pour le mariage demain 😉
mais on ne dit pas la promenade Juan Carlos, l’audio guide du bateau l’appelle la promenade Jean-Charles 😀
B.