J175 et 176 : Uluru et les Olgas (6 et 7 mai 2012)

INCROYABLE ! mais vrai… On aurait aimé voir ce genre de panneau en NZ !

Le réveil dimanche matin est un peu difficile, et nous quittons notre lit douillet un peu plus tard que prévu. Cette aire de camping était décidément bien agréable !

Nous reprenons la route en direction de notre étape du jour, les Olgas. La route est belle et traverse de magnifiques paysages de désert où le sol rouge est piqué d’herbes jaunies et de quelques arbres verts. Après une demi-heure de route à peine nous apercevons le Mont Connell au loin… à vrai dire, on commence par le prendre pour Uluru avant de nous rendre compte de notre méprise !

Mount Connell

On continue de rouler, et puis Benoît demande à Aurélie de bien regarder le paysage… non, mieux que ça… à gauche… Uluru !!!!!!! Uluru est le nom aborigène d’Ayers Rock, le fameux monolithe qui s’élève dans le désert australien. Avec ses 348m de hauteur et 9,4km de circonférence à la base, c’est le plus gros monolithe au monde. On estime d’ailleurs que les deux tiers du rocher sont enfouis sous la terre.

Uluru ! Le vrai, l’unique, le rouge !

Uluru en arrière-plan, et devant ce sable rouge fascinant…

Depuis le même point de vue nous voyons également les Olgas (ou Kaka Tjuta pour les Aborigènes), une série de monolithes proches d’Uluru et très impressionnantes elles aussi avec leurs formes arrondies dans tous les sens. Pas de doute, nous sommes arrivés à destination (ou presque) !

Les Olgas dans le lointain

Nous arrivons vers 11H au Ayers Rock Resort, le seul et unique camping du coin. Sa situation de monopole lui fait gonfler les prix de manière assez impressionnante… 41 dollars pour un emplacement avec électricité, ouille ! On réserve notre place pour ce soir, et nous filons sans tarder aux Visitor Center pour en apprendre un peu plus sur Uluru et les Olgas. Bon, pas de chance, à part (re)(re)(re)lire que ce sont des sites sacrés pour les Aborigènes, nous n’apprenons pas grand-chose… La phrase qui revient le plus souvent est « C’est sacré mais on ne peut pas vous dire pourquoi car c’est un secret ». Bon, ben tant pis alors, mais c’est dommage de n’avoir pas vraiment accès à cette partie de la culture aborigène…

Nous nous dirigeons ensuite vers les Olgas, à une cinquantaine de kilomètres de là. Deux balades y existent, une petite dans Walpa Gorge et une plus longue au cœur des Olgas, dans la « Valley of the Winds ». Nous commençons par Walpa Gorge, une petite promenade sympa et très facile qui serpente dans une gorge rougeâtre. Les paysages sont vraiment chouettes, et cela nous met en jambes !

La roche des Olgas

Nous attaquons ensuite LA grande balade du jour, dans la Valley of the Winds. Ce n’est plus la même histoire ! ça monte, ça descend, les rations d’eau s’épuisent… mais les paysages autour sont époustouflants ! Nous marchons cette fois vraiment au cœur des Olgas.

Vue époustouflante sur les Olgas

Seul bémol à cette magnifique balade, nous ne sommes pas vraiment seuls… il y a également toute une myriade de mouches bien agaçantes. Aurélie sort le pull à capuche malgré la chaleur (c’est trop horrible les mouches dans les oreilles !), quant à Benoît il dégaine… le « chapeau » anti-mouches, c’est-à-dire un morceau de carton astucieusement découpé par lui dans sa boîte de corn-flakes matinaux, sur lequel est passé le filet anti-mouches que nous avions acheté au Chili en prévision. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ça rend plutôt bien ! Et c’est super efficace.

Benoît refuse toute photo de lui avec le filet, alors Aurélie se dévoue pour prendre la pose ! (et garder le filet ;-))

Nous finissons tardivement notre balade et nous ne voulons pas manquer le coucher de soleil. Seulement nous hésitons pour choisir notre point de vue, vaut-il mieux aller jusqu’au point de vue d’Uluru, ou bien rester vers les Olgas ?

Nous décidons finalement de couper la poire en deux : on se met sur un point de vue au milieu ! On voit les deux d’un peu loin, et nous avons une belle vision d’ensemble sur le désert. Le coucher de soleil s’avère toutefois assez décevant : les couleurs ne sont pas extraordinaires, principalement parce qu’il n’y a pas de nuages pour mettre en valeur les derniers rayons de soleil.

Uluru éclairé par les derniers rayons du soleil

Les Olgas à contre-jour

La nuit tombe sur Uluru…

Nous restons un peu histoire d’assister à la tombée de la nuit, et nous repérons à ce moment-là une grande lumière blanche à l’horizon, un peu comme le toit de l’Opéra de Sydney illuminé la nuit. Bizarre, nous n’avions pas repéré de grand bâtiment comme ça dans le coin… Nous nous préparons à aller voir cela de plus près, lorsque nous réalisons que nous sommes en fait en train d’assister à un spectaculaire lever de pleine lune. Le spectacle est incroyable et totalement irréel, avec cette lune immense, d’une couleur crème éclatante, qui nimbe le désert de sa lueur fantomatique.

Quelle est donc cette chose étrange à l’horizon…?

Lever de lune !

Nous repartons vers notre camping tout excités, le désert, ça vous gagne !

Nous aurions aimé pouvoir vous dire que nous avons ensuite dîné face à Uluru dans une ambiance romantique à souhait, mais en fait ce sera soirée intendance… Nous découvrons avec fatalisme que dans notre camping à 41$ il n’y a que 2 plaques de cuisson dans la cuisine commune, donc nous nous partageons : l’un fait la queue pour avoir accès à une plaque, pendant que l’autre fait sa lessive, et vice-versa. Glamour, quand tu nous tiens ! Dans la cuisine plusieurs petites souris nous tiennent compagnie, et Aurélie est maintenant sûre qu’elle préfère les souris aux cafards. On en apprend des choses sur soi en tour du monde, c’est incroyable ! 😉

Lorsque le réveil sonne à 5H30 le lendemain matin, nous ne sommes pas vraiment frais… Mais bon, c’est pour la bonne cause, nous allons assister au lever de soleil sur Uluru. Nous ne savons pas trop où nous mettre, nous n’avons pas eu le temps de repérer les différents points de vue la veille… Nous nous installons donc sur l’un des premiers parkings, face au lever du soleil, avec Uluru en contre-jour.

Il ne fait pas très chaud, mais le spectacle en vaut la chandelle ! Le soleil se lève doucement sur le désert, et Uluru se découpe en ombre chinoise sur ce ciel qui s’éclaire et se colore peu à peu. C’est beau ! Cerise sur le gâteau, nous sommes très peu sur ce parking, c’est top.

Le ciel s’éclaire sur Uluru

Quand soudain l’astre paraît

Jump !

Nous finissons par partir, et découvrons que la plupart des gens se sont mis plus loin, afin de pouvoir voir Uluru s’éclairer avec le soleil.  La vue est sympa aussi, et on devine les Olgas au loin… mais du coup nous aurions eu le lever de soleil dans le dos, ce que nous trouvons dommage.

Nous prenons notre petit-déjeuner dans le van avant de nous rendre au point de départ des randonnées d’Uluru (celle de la base et ses extensions, ainsi que l’ascension à proprement parler). D’après un choix discuté depuis la veille Aurélie fera l’ascension, tandis que Benoît profitera de l’attente pour faire un petit somme (et rattraper les heures de sommeil manquantes du matin !)

Breakfast time !

L’ascension est rude, surtout sous cette température, mais la vue depuis les flancs et le sommet d’Uluru vaut tous les efforts ! L’aller-retour prend près de 2H30 à Aurélie, pause au sommet incluse. La vue depuis là-haut est superbe et offre un panorama à 360° sur le désert et les montagnes environnantes. Dommage par contre que beaucoup de gens s’accrochent à leurs téléphones portables à peine arrivés en haut… il y a du réseau, et certains en profitent pour appeler (en hurlant) toutes leurs connaissances : « I am on the top of the big rock !!!! » Sans blague…

Le début de l’ascension d’Uluru…

… avec les chaînes pour s’aider à monter

Le désert (vert, à cause des fortes pluies) s’étale sous mes yeux, avec les Olgas au loin

Lorsqu’Aurélie revient nous attaquons la randonnée de la base, qui fait tout de même 10,4 km. Nous pique-niquons en chemin face à une cascade sacrée car point d’eau naturel permettant de chasser les animaux qui viennent s’abreuver. La balade est plate mais longue, et ardue avec cette chaleur. Nous ne sommes pas fâchés d’apercevoir le parking où notre van est garé ! Lors de cette longue randonnée nous voyons plusieurs sites, qui sont « sacrés mais on ne peut pas vous dire pourquoi car c’est un secret ». Frustrant … On verra tout de même  3 sites bien expliqués ! (Belle performance sur 8 sites présents).

Nous avons eu bien chaud aujourd’hui, et nous nous faufilons dans le camping pour prendre une petite douche discretos. Nous repartons ensuite le soir même afin d’avancer un peu la route vers Kings Canyon.

Aurélie se fait arrêter au bout de quelques kilomètres par un barrage de police perdu au milieu du désert, la musique à fond (Ben’s note : All along the watch tower en version originale pour les connaisseurs) … pour vérifier son alcoolémie. Après plusieurs tentatives infructueuses (elle souffle trop fort !) le policier lui annonce fièrement « Bravo, vous êtes sobre ! » (Ben’s note : Nooooon sérieux ? ))

Nous assistons au coucher de soleil sur la route, à un endroit offrant une jolie vue sur Uluru et les Olgas au loin, puis nous continuons de rouler alors que la nuit commence à tomber. Et là, commence « la nuit du cheptel »… En moins de deux heures nous croiserons des souris, puis des vaches, des veaux, le taureau, un dingo (chien sauvage du désert), et des kangourous, tous au beau milieu de la route bien sûr. On les évite facilement car on va doucement, mais les accidents sont nombreux dès que les gens vont plus vite…

Nous passons la nuit sur l’aire où nous avions déjà dormi deux nuits auparavant.

Attention dromadaires !

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7 réflexions sur “J175 et 176 : Uluru et les Olgas (6 et 7 mai 2012)

  1. ChatLe dit :

    Cet article m’a carrément séduit, les olgas et l’Ayers Rock sont sublimes, et vos photos leur rendent pleinement justice. Il en va de même pour le désert et ces tons rouges, ça me laisse assez bouche-bée! Quant à All Along The Watchtower…. 🙂

  2. Mylène dit :

    Bonjour vous 2,
    Je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi êtes-vous monter sur ce rocher qui est un site extrêmement sacré pour les aborigènes et de ce fait qui ne doit pas être foulé par le pied humain. Certes le sentier présent sur le rocher semble contradictoire mais faut-il pour cela succomber à la tentation sous prétexte que la vue d’en haut est sublime. Il y en a certainement d’autres dans ce pays aux paysages si époustouflants. C’est également en contradiction avec vos présentations pour vous qui prônez la découverte des autres cultures au travers de ce voyage. Celle-ci ne commence-t-elle pas par le respect de ces cultures ? La curiosité est parfois un bien vilain défaut…
    Bien à vous.
    Mylène

    • Bonjour Mylène,
      Ce qu’il y a de bien avec les articles « polémique » c’est qu’ils font ressortir de l’ombre certains de nos lecteurs souterrains 😉

      Comme indiqué dans l’article nous avions longuement discuté au préalable cette question de l’ascension ou non d’Uluru. Nous croyons que finalement le plus important dans notre démarche n’est pas d’être montés ou non, mais plutôt d’être allés à Uluru.

      Lorsque l’on arrive aujourd’hui dans le parc national, on nous fait payer un droit d’entrée élevé avant de nous remettre un papier s’intitulant « les aborigènes vous accueillent ». L’élément important n’est pas le prix du droit d’entrée mais le contenu dudit papier.

      Et là ce qu’il y a de beau avec la culture aborigène, c’est qu’ils t’accueillent, mais que « si nous comprenions vraiment l’importance de ces lieux nous ne devrions pas être là ». Qu’à la question « Peut-on monter ? », ils ne répondent pas « Non c’est sacré », mais « Vous ne devriez pas car si vous vous blessiez on serait très tristes ».
      Qu’ils disent non ! Qu’ils ferment réellement ce sentier, qu’ils ferment ce site une bonne fois pour toute, au lieu d’aménager une balade de la base ! ( plus de la moitié des sites y étant restreints « parce que c’est sacré mais on ne peut pas vous dire pourquoi »)

      La réalité est que l’administration du parc (sous le mandat des chefs aborigènes) craint de perdre en fréquentation s’ils disent non à l’ascension. Nous avons donc effectivement bien compris que pour la culture aborigène le tourisme n’est pas le bienvenu à Uluru et dans la région des Olga mais que nos contributions elles sont les bienvenues.

      Soulignant cette l’hypocrisie d’une culture qui affirme vouloir s’ouvrir et expliquer ce qu’elle est, alors qu’elle ne cherche qu’à se refermer sur elle-même. (Et cela peut se comprendre au vu de ce qu’elle a subi), nous avons pris notre décision, l’un de monter parce qu’il le regretterait s’il ne le faisait pas tant que c’était encore toléré, l’autre parce que cela ne revêtait pas plus d’importance que ça pour lui.

      Et sinon nous allons bien

      A bientôt lors de la prochaine polémique, on compte sur toi !

      A & B

      PS : La valise se porte comme un charme en Inde, sois rassurée 😉

  3. Mylène dit :

    Je ne suis pas vraiment d’accord avec votre façon de raisonner, il est tout à fait possible de visiter un lieu sacré et de le respecter, mais si vous êtes convaincu de bien faire et que vous êtes tranquille avec votre conscience, alors tout va bien.

    PS : il n’est pas nécessaire de commenter chaque article pour vous annoncer que je l’ai lu… Mais étant donné votre susceptibilité (vous me parlez encore de la valise !) et votre ton plus que désagréable et sarcastique, je préfère m’en abstenir dorénavant.

    • Si tes commentaires sont souvent critiques, ce qui est intéressant, ils sont aussi plus souvent qu’à leur tour empreints de jugement et de critique personnelle, d’où nos réponses un peu sèches. Tu sembles souvent en désaccord avec ce que nous écrivons et la manière dont nous voyageons, donc peut-être qu’il faut effectivement jeter l’éponge… J’espère que tu trouveras ailleurs ce que tu cherches.

  4. Marina dit :

    Bonjour,
    En parcourant votre blog je ne peux m’empêcher de vous féliciter pour l’entreprise de ce voyage.
    Ayant travaillé dans une association humanitaire, et dans des structures de tourisme durable où les problématiques du respect des cultures hôtes sont centrales dans l’élaboration des projets touristiques, je ne peux m’empêcher d’intervenir dans cet échange.
    L’achat du ticket d’entrée permet l’accès à la promenade de la base, et non à l’ascension du lieu sacré.
    Bien qu’apparemment sur le papier délivré à l’entrée seules des consignes de sécurité sont présentées, il existe cependant, un panneau indiquant bien l’interdiction de monter. Cette spécificité de ce lieu est aussi indiquée dans de nombreux guides et sites internet.
    Ce site est classé Patrimoine mondial de l’Unesco.
    Le rocher étant sacré pour les aborigènes, les anangu eux même ne l’escaladent pas. En outre son ascension est vivement déconseillée à ceux qui sont soucieux de respecter leurs croyances d’autant que le chemin qui mène au sommet traverse une piste sacrée traditionnelle du « temps de rêve ».
    Certes les touristes paient un droit d’entrée mais cela ne donne pas le droit d’outrepasser les interdictions.
    Et parler d’une « hypocrisie d’une culture qui affirme vouloir s’ouvrir » pour parler en fait d’une culture qui essaie de faire respecter ses traditions, qui ne sont pas les mêmes que les nôtres, me semble un peu restrictif pour des personnes se définissant respectueux des cultures locales.
    N’oublions pas que le plus beau dans les voyages c’est l’échange culturel, et le respect du sacré en fait partie.

    En aucun cas je n’ai voulu vous juger mais plus relever cette petite contradiction entre votre volonté d’apprendre, d’échanger, de respecter les locaux et cette action, quelque peu anodine, mais qui démontre que l’on peut vite et sans faire attention manquer de respect à nos hôtes.

    J’espère pour vous que votre voyage se poursuit bien.
    Prenez en pleins les yeux.

    Marina

    • Bonjour Marina,
      Les problématiques que tu soulèves sont très intéressantes, et font partie des points que nous avons soulevés ensemble lors de notre discussion à notre arrivée à Uluru, afin de déterminer si l’on faisait l’ascension ou non. A l’issue de la discussion, nous ne prétendons aucunement avoir fait « l’idéal » en réalisant l’ascension… Ascension que nous ne regrettons pas du tout pour autant.
      Nous sommes arrivés dans le centre rouge avec l’envie et l’espoir de découvrir la culture aborigène, que nous ne connaissions jusqu’alors qu’à travers quelques lectures. Hélas, cet espoir a été plus que déçu, pour toutes les raisons expliquées dans l’article et dans notre commentaire ci-dessus. Pour respecter le sacré comme il faut, il faut que ce sacré soit un minimum expliqué, et que les choses soient cohérentes entre elles… Là, on te dit que d’un côté c’est mieux de ne pas monter, de l’autre qu’on peut monter quand même, il y a un panneau « fermé » mais le portail est grand ouvert et à l’entrée du parc on te dit que c’est ouvert… Quant à la fameuse balade de la base, dont nous pourrions parler longtemps, elle est pleine de panneaux disant qu’ici c’est sacré, mais sans expliquer un minimum pourquoi, au nom de quelle coutume, de quelle tradition… autant de points qui nous auraient intéressés.
      Bref, pour notre part nous n’avons pas réellement rencontré la culture aborigène à Uluru, mais plutôt la culture du « business is business », avec cette contradiction d’un site sacré dans son ensemble (pas juste l’ascension), et pourtant complètement aménagé pour le tourisme de masse et de luxe car il faut faire du chiffre. C’est frappant à Uluru, mais aussi aux Olgas… site à priori encore plus sacré où 2 randonnées existent pourtant, sans aucune explication non plus.
      C’est dommage, sans doute, mais toutes ces choses font que notre conscience ne nous travaille vraiment pas quant à cette ascension. L’un de nous a d’ailleurs été si déçu qu’il n’a aucune envie d’y retourner… chose rare depuis notre départ, où l’on a plutôt tendance à se dire qu’il faudra que l’on revienne !
      Bon, on espère que tu continueras à nous lire malgré tout hein ! D’ailleurs, petite question, comment as-tu eu connaissance de ce site ?
      A bientôt,
      A&B.

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